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From Buddha-Nature

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L’eau, la lumière du soleil, le vent, la terre, le temps et l’espace sont autant de conditions Qui, sous la peau des fruits du palmier ou du manguier, coopèrent à la naissance d’un grand arbre. De même, sous la peau du fruit des émotions qui affectent les êtres, loge la graine de la bouddhéité parfaite Différentes conditions vertueuses permettront de voir le germe du Dharma pendant qu’il croît.  +
Imaginez une statue du bouddha en matières précieuses Enveloppée dans de puantes guenilles. Un dieu qui l’a vue abandonnée sur la route En avertit les passants pour qu’ils la libèrent.  +
De même, celui dont rien ne bloque la vision et qui voit, Chez les animaux aussi, la substance d’un bouddha Enveloppée dans toute la variété des affections, Montrera les moyens de l’en délivrer.  +
Non analysable, inexprimable, Connu des [seuls] êtres sublimes, il est inconcevable. Paix, il est libre des deux [voiles] et de la pensée ; Sa pureté et ses deux autres qualités l’assimilent au soleil.  +
Le dieu qui, de son œil divin, aperçoit sur la route une statue du Bouddha toute en matières précieuses enveloppée dans de puants haillons La montre aux passants pour qu’ils l’en délivrent. De même, lorsqu’il voit sur les chemins du saṃsāra, jusques et y compris chez les animaux, l’Élément enfoui sous les guenilles des affections, Le Vainqueur enseigne le Dharma pour le libérer.  +
Imaginez une femme sans beauté ni protecteur Qui vit dans un asile pour les déshérités. Même enceinte de la gloire d’un souverain, Elle ignore que son sein abrite le maître des hommes.  +
L’asile pour les déshérités est une image de la naissance dans le saṃsāra Et la femme enceinte figure les êtres qui ne se sont pas purifiés. Ce qui est présent en elle assure sa protection ; Quant à l’Élément immaculé, il est comparable [au monarque] qu’elle porte en son sein.  +
La femme laide dans ses vêtements sales a beau porter un monarque en son sein, Elle n’en subit pas moins les pires souffrances dans un asile pour les déshérités. De même, les êtres qui, sous l’emprise des affections, n’ont pas l’esprit en paix Restent sur le terrain de la souffrance et se sentent abandonnés malgré le protecteur qu’ils portent en eux.  +
La statue coulée dans l’or qui refroidit dans [son moule] Présente, du dehors, une nature argileuse. Ce que voyant, les êtres avertis enlèveront l’enveloppe extérieure Pour nettoyer la [statue en] or qui se trouve à l’intérieur.  +
De même, voyant parfaitement que les souillures De nature lumineuse sont fortuites, [Ceux qui ont atteint] l’Éveil suprême lavent de leurs voiles Les êtres comparables à des mines de joyaux.  +
Au fait de la vraie nature de la forme en or, brillante et pure, Confinée dans l’argile refroidie, l’orfèvre l’en dégage. De même, les omniscients, qui connaissent l’or pur de l’esprit apaisé, Enseignent-ils le Dharma pour faire disparaître les voiles en frappant « là où il faut ».  +
Dans un lotus fané, parmi les abeilles, Dans la balle du grain, dans les immondices, dans la terre, Sous la peau du fruit, sous les guenilles, dans la matrice D’une pauvresse et dans un moule en glaise,  +
Comparable à un bouddha, au miel, au grain, De même qu’à l’or, à un trésor, à un grand arbre, Une précieuse image, un monarque universel Et une statue en or,  +
L’Élément des êtres, dit-on, n’a rien de commun Avec l’enveloppe des affections. La pureté naturelle de l’esprit Est telle depuis l’absence de commencement.  +
Comme l’esprit est par nature luminosité, ils voient que les affections n’ont pas d’essence, Si bien qu’ils réalisent correctement la paix, l’inexistence ultime du soi de tous les êtres. À ceux qui voient la présence en tous de la bouddhéité parfaite car ils ont une intelligence libre de voiles ; À ceux dont la vision de sagesse a pour objet la pureté et l’infinité des êtres, je rends hommage.  +
L’attachement, l’aversion et la confusion, Ainsi que leur vive émergence et leurs imprégnations, De même que les souillures éliminées sur les voies de vision et de méditation, Ou encore sur les terre impures et les terres pures :  +
Voilà neuf groupes [de souillures] qu’illustrent Le lotus fané et les autres comparaisons, Mais les enveloppes des affections secondaires Présentent des millions et des millions de subdivisions.  +
L’attachement et les huit autres souillures Sont disposés ci-dessus de façon à correspondre, Dans le même ordre, au lotus fané Et aux huit autres comparaisons.  +
Les êtres puérils sont entachés par quatre De ces souillures ; les arhats par une, Les disciples [sur les voies avec apprentissage] par deux ; Et les sages [bodhisattvas] par deux souillures aussi.  +
Devant un lotus, fleur née de la boue, On se sent toujours heureux. Mais cette joie bientôt s’évanouit, Comme la joie née du désir décline aussi.  +