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|verse=I.1  
|verse=I.1  
|text=:Le Bouddha, le Dharma, la Communauté, l’Élément, l’Éveil,
|text=Le Bouddha, le Dharma, la Communauté, l’Élément, l’Éveil,
:Les qualités et, enfin, les activités éveillées  
Les qualités et, enfin, les activités éveillées  
:Le corps du traité tout entier se ramène
Le corps du traité tout entier se ramène
:À ces sept points de vajra.}} (I, 1)
À ces sept points de vajra.}} (I, 1)




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|verse=I.2  
|verse=I.2  
|text=:On connaîtra ces sept points selon leurs caractéristiques propres
|text=On connaîtra ces sept points selon leurs caractéristiques propres
:Et dans le même ordre. Les trois premiers viennent
Et dans le même ordre. Les trois premiers viennent
:De l’introduction du ''Soûtra du Roi Dhāraṇīśvara''
De l’introduction du ''Soûtra du Roi Dhāraṇīśvara''
:Et les quatre derniers de la classification
Et les quatre derniers de la classification
::des qualités des Vainqueurs et des sages.}} (I, 2)
:des qualités des Vainqueurs et des sages.}} (I, 2)




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|verse=I.3  
|verse=I.3  
|text=:Du Bouddha vient le Dharma et du Dharma
|text=Du Bouddha vient le Dharma et du Dharma
::la Communauté des êtres sublimes.
:la Communauté des êtres sublimes.
:De la Communauté vient l’obtention de la quintessence,
De la Communauté vient l’obtention de la quintessence,
::l’Élément de la sagesse primordiale.
:l’Élément de la sagesse primordiale.
:Enfin, l’obtention de cette sagesse est l’Éveil suprême doté des forces
Enfin, l’obtention de cette sagesse est l’Éveil suprême doté des forces
:Et des autres qualités utiles au bien de tous les êtres.}} (I, 3)
Et des autres qualités utiles au bien de tous les êtres.}} (I, 3)




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|verse=I.4  
|verse=I.4  
|text=:À celui qui, de lui-même, s’est éveillé à la paisible bouddhéité
|text=À celui qui, de lui-même, s’est éveillé à la paisible bouddhéité
::dépourvue de commencement, de milieu et de fin,
:dépourvue de commencement, de milieu et de fin,
:Qui, pleinement éveillé, montre la voie indestructible et éternelle
Qui, pleinement éveillé, montre la voie indestructible et éternelle
::pour que les non-réalisés se réalisent,
:pour que les non-réalisés se réalisent,
:Qui brandit le vajra suprême, l’épée de la sagesse et de la compassion,
Qui brandit le vajra suprême, l’épée de la sagesse et de la compassion,
::et tranche les pousses de la souffrance.
:et tranche les pousses de la souffrance.
:À lui qui abat le mur des doutes cerné par la jungle des vues,
À lui qui abat le mur des doutes cerné par la jungle des vues,
::je rends hommage.}} (I, 4)
:je rends hommage.}} (I, 4)




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|verse=I.5  
|verse=I.5  
|text=:La bouddhéité est inconditionnée, spontanée,
|text=La bouddhéité est inconditionnée, spontanée,
:Réalisée sans conditions étrangères,
Réalisée sans conditions étrangères,
:Pourvue de sagesse, de compassion et de puissance,
Pourvue de sagesse, de compassion et de puissance,
:Ainsi que des deux bienfaits.}} (I, 5)
Ainsi que des deux bienfaits.}} (I, 5)




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|verse=I.6  
|verse=I.6  
|text=:Comme par nature elle n’a ni commencement,
|text=Comme par nature elle n’a ni commencement,
:Ni milieu, ni fin, elle est incomposée.
Ni milieu, ni fin, elle est incomposée.
:Douée de la paix du corps absolu,
Douée de la paix du corps absolu,
:On la dit spontanée.}} (I, 6)
On la dit spontanée.}} (I, 6)




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|verse=I.7  
|verse=I.7  
|text=:Sa réalisation ne dépend pas de conditions étrangères
|text=Sa réalisation ne dépend pas de conditions étrangères
:Car chacun la réalise par soi-même.
Car chacun la réalise par soi-même.
:En raison de ces trois réalisations, elle est sagesse ;
En raison de ces trois réalisations, elle est sagesse ;
:Comme elle montre la voie, elle est compassion.}} (I, 7)
Comme elle montre la voie, elle est compassion.}} (I, 7)




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|verse=I.8  
|verse=I.8  
|text=:Elle est puissance parce que la sagesse et la compassion
|text=Elle est puissance parce que la sagesse et la compassion
:Éliminent les souffrances et les affections.
Éliminent les souffrances et les affections.
:Les trois premières qualités représentent le bien propre,
Les trois premières qualités représentent le bien propre,
:Et les trois dernières le bien d’autrui.}} (I, 8)
Et les trois dernières le bien d’autrui.}} (I, 8)




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|verse=I.9  
|verse=I.9  
|text=:À ce qui n’est ni inexistant, ni existant, ni existant et inexistant,
|text=À ce qui n’est ni inexistant, ni existant, ni existant et inexistant,
:ni autre qu’existant et inexistant,
ni autre qu’existant et inexistant,
:Qui est impossible à analyser, indéfinissable,
Qui est impossible à analyser, indéfinissable,
:connu par l’expérience personnelle, en paix,
connu par l’expérience personnelle, en paix,
:Immaculé, rayonnant de la lumière de la sagesse primordiale,
Immaculé, rayonnant de la lumière de la sagesse primordiale,
:Et qui, pour tout objet perçu, détruit l’attachement,
Et qui, pour tout objet perçu, détruit l’attachement,
:l’aversion et la taie [de l’ignorance]  
l’aversion et la taie [de l’ignorance]  
:Au soleil du vrai Dharma, je rends hommage.}} (I. 9)
Au soleil du vrai Dharma, je rends hommage.}} (I. 9)




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|verse=I.10  
|verse=I.10  
|text=:Inconcevable, libre de deux [voiles] et de la pensée,
|text=Inconcevable, libre de deux [voiles] et de la pensée,
:Le Dharma est pureté, clarté et antidote.
Le Dharma est pureté, clarté et antidote.
:Libre de l’attachement dont il délivre,
Libre de l’attachement dont il délivre,
:Il a pour caractéristiques les deux vérités.}} (I, 10)
Il a pour caractéristiques les deux vérités.}} (I, 10)




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|verse=I.11  
|verse=I.11  
|text=:La libération de l’attachement se ramène
|text=La libération de l’attachement se ramène
:Aux vérités de la cessation et de la voie.
Aux vérités de la cessation et de la voie.
:On saura que dans cet ordre
On saura que dans cet ordre
:Chacune possède trois qualités.}} (I, 11)
Chacune possède trois qualités.}} (I, 11)




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|verse=I.12  
|verse=I.12  
|text=:Non analysable, inexprimable,
|text=Non analysable, inexprimable,
:Connu des [seuls] êtres sublimes, il est inconcevable.
Connu des [seuls] êtres sublimes, il est inconcevable.
:Paix, il est libre des deux [voiles] et de la pensée ;
Paix, il est libre des deux [voiles] et de la pensée ;
:Sa pureté et ses deux autres qualités l’assimilent au soleil.}} (I, 12)
Sa pureté et ses deux autres qualités l’assimilent au soleil.}} (I, 12)




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|verse=I.13  
|verse=I.13  
|text=:Comme l’esprit est par nature luminosité, ils voient
|text=Comme l’esprit est par nature luminosité, ils voient
:que les affections n’ont pas d’essence,
que les affections n’ont pas d’essence,
:Si bien qu’ils réalisent correctement la paix,
Si bien qu’ils réalisent correctement la paix,
:l’inexistence ultime du soi de tous les êtres.
l’inexistence ultime du soi de tous les êtres.
:À ceux qui voient la présence en tous de la bouddhéité parfaite
À ceux qui voient la présence en tous de la bouddhéité parfaite
:car ils ont une intelligence libre de voiles ;
car ils ont une intelligence libre de voiles ;
:À ceux dont la vision de sagesse a pour objet
À ceux dont la vision de sagesse a pour objet
:la pureté et l’infinité des êtres, je rends hommage.}} (I, 13)
la pureté et l’infinité des êtres, je rends hommage.}} (I, 13)




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|verse=I.14  
|verse=I.14  
|text=:Comme le regard de leur sagesse intérieure
|text=Comme le regard de leur sagesse intérieure
:Sur l’essence des choses et leur diversité est pur,
Sur l’essence des choses et leur diversité est pur,
:L’assemblée des sages qui ne régressent plus
L’assemblée des sages qui ne régressent plus
:Possède d’insurpassables qualités.}} (I, 14)
Possède d’insurpassables qualités.}} (I, 14)




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|verse=I.15  
|verse=I.15  
|text=:Avec la réalisation de la vraie nature
|text=Avec la réalisation de la vraie nature
:Paisible des êtres, ils [connaissent] l’essence des choses.
Paisible des êtres, ils [connaissent] l’essence des choses.
:La nature [de l’esprit] étant totalement pure,
La nature [de l’esprit] étant totalement pure,
:Les affections y sont épuisées dès l’origine.}} (I, 15)
Les affections y sont épuisées dès l’origine.}} (I, 15)




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|verse=I.16  
|verse=I.16  
|text=:Avec l’intelligence qui réalise l’état ultime des phénomènes,
|text=Avec l’intelligence qui réalise l’état ultime des phénomènes,
:[Ils connaissent] la diversité parce qu’ils voient
[Ils connaissent] la diversité parce qu’ils voient
:L’omnisciente essence du réel
L’omnisciente essence du réel
:Présente en tous les êtres.}} (I, 16)
Présente en tous les êtres.}} (I, 16)




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|verse=I.17  
|verse=I.17  
|text=:Cette réalisation est la vision
|text=Cette réalisation est la vision
:Que chacun connaît par soi-même.
Que chacun connaît par soi-même.
:Elle est pure parce que, dans l’immensité immaculée,
Elle est pure parce que, dans l’immensité immaculée,
:Il n’y a pas d’attachement ni d’obstacles}} (I, 17)
Il n’y a pas d’attachement ni d’obstacles}} (I, 17)




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|verse=I.18  
|verse=I.18  
|text=:Comme leur vision de sagesse est pure
|text=Comme leur vision de sagesse est pure
:Et [proche de] l’insurpassable sagesse des bouddhas,
Et [proche de] l’insurpassable sagesse des bouddhas,
:Les êtres sublimes qui ne régressent plus
Les êtres sublimes qui ne régressent plus
:Sont des refuges pour tous les êtres vivants.}} (I, 18)
Sont des refuges pour tous les êtres vivants.}} (I, 18)




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|verse=I.19  
|verse=I.19  
|text=:On a instauré le triple refuge en considération
|text=On a instauré le triple refuge en considération
:Du maître, de l’enseignement et des disciples,
Du maître, de l’enseignement et des disciples,
:Du point de vue des adeptes des trois véhicules
Du point de vue des adeptes des trois véhicules
:Et des aspirations aux trois activités.}} (I, 19)
Et des aspirations aux trois activités.}} (I, 19)




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|verse=I.20  
|verse=I.20  
|text=:Ni le Dharma sous ses deux aspects ni la sublime assemblée
|text=Ni le Dharma sous ses deux aspects ni la sublime assemblée
:Ne sont de suprêmes refuges promis à durer.
Ne sont de suprêmes refuges promis à durer.
:L’un parce qu’il faudra le laisser derrière soi,
L’un parce qu’il faudra le laisser derrière soi,
:parce qu’il est trompeur et qu’il n’existe pas ;
parce qu’il est trompeur et qu’il n’existe pas ;
:Et l’autre parce qu’on y trouve encore de la peur.}} (I, 20)
Et l’autre parce qu’on y trouve encore de la peur.}} (I, 20)




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{{DrelSection
|verse=I.21  
|verse=I.21  
|text=:Au sens le plus sacré, les êtres
|text=Au sens le plus sacré, les êtres
:N’ont qu’un seul refuge : le Bouddha,
N’ont qu’un seul refuge : le Bouddha,
:Car le Sage a pour corps le Dharma
Car le Sage a pour corps le Dharma
:Et qu’il est le but ultime de la Communauté.}} (I, 21)
Et qu’il est le but ultime de la Communauté.}} (I, 21)




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|verse=I.22  
|verse=I.22  
|text=:Les « Joyaux » sont ainsi nommés
|text=Les « Joyaux » sont ainsi nommés
:Pour leur rareté, leur pureté et leurs pouvoirs,
Pour leur rareté, leur pureté et leurs pouvoirs,
:Parce qu’ils sont les ornements du monde
Parce qu’ils sont les ornements du monde
:Et parce qu’ils sont suprêmes et immuables.}} (I, 22)
Et parce qu’ils sont suprêmes et immuables.}} (I, 22)




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{{DrelSection
|verse=I.23  
|verse=I.23  
|text=:De l’ainsité avec et sans souillures,
|text=De l’ainsité avec et sans souillures,
:Des qualités immaculées des bouddhas
Des qualités immaculées des bouddhas
:et de leurs activités de Vainqueurs
et de leurs activités de Vainqueurs
:Émergent les Trois Joyaux de vertu,
Émergent les Trois Joyaux de vertu,
:L’objet même de ceux qui voient la vérité absolue.}} (I, 23)
L’objet même de ceux qui voient la vérité absolue.}} (I, 23)




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{{DrelSection
|verse=I.24  
|verse=I.24  
|text=:La filiation spirituelle des Trois Joyaux
|text=La filiation spirituelle des Trois Joyaux
:Est l’objet de ceux qui voient tout.
Est l’objet de ceux qui voient tout.
:Les quatre points sont inconcevables
Les quatre points sont inconcevables
:Pour quatre raisons. Respectivement :}} (I, 24)
Pour quatre raisons. Respectivement :}} (I, 24)




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|verse=I.25  
|verse=I.25  
|text=:Parce que [l’Élément] est pur mais encore associé aux affections ;
|text=Parce que [l’Élément] est pur mais encore associé aux affections ;
:Parce que [l’Éveil] est dépourvu de souillures et pourtant purifié ;
Parce que [l’Éveil] est dépourvu de souillures et pourtant purifié ;
:Parce que les qualités ne sont pas séparées [de l’essence du réel] ;
Parce que les qualités ne sont pas séparées [de l’essence du réel] ;
:Et parce que les [activités] spontanées ne recourent pas à la pensée.}} (I, 25)
Et parce que les [activités] spontanées ne recourent pas à la pensée.}} (I, 25)




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{{DrelSection
|verse=I.26  
|verse=I.26  
|text=:L’objet de la réalisation, la réalisation,
|text=L’objet de la réalisation, la réalisation,
:Ses attributs et ce qui amène à la réalisation  
Ses attributs et ce qui amène à la réalisation  
:De ces quatre points, le premier est la cause
De ces quatre points, le premier est la cause
:De la purification et les trois autres ses conditions.}} (I, 26)
De la purification et les trois autres ses conditions.}} (I, 26)




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|verse=I.27  
|verse=I.27  
|text=:Comme le corps des parfaits bouddhas rayonne,
|text=Comme le corps des parfaits bouddhas rayonne,
:Que l’ainsité est indifférenciée,
Que l’ainsité est indifférenciée,
:Et que la filiation spirituelle existe,
Et que la filiation spirituelle existe,
:Tous les êtres sont toujours porteurs de la quintessence des bouddhas.}} (I, 27)
Tous les êtres sont toujours porteurs de la quintessence des bouddhas.}}  
(I, 27)




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{{DrelSection
|verse=I.28  
|verse=I.28  
|text=:Comme la sagesse des bouddhas imprègne la multitude des êtres,
|text=Comme la sagesse des bouddhas imprègne la multitude des êtres,
:Que sa nature immaculée est non duelle
Que sa nature immaculée est non duelle
:Et que la filiation spirituelle des bouddhas est une métaphore du fruit,
Et que la filiation spirituelle des bouddhas est une métaphore du fruit,
:Il est enseigné que tous les êtres sont porteurs
Il est enseigné que tous les êtres sont porteurs
:de la quintessence des bouddhas.}} (I, 28)
de la quintessence des bouddhas.}} (I, 28)




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{{DrelSection
|verse=I.29  
|verse=I.29  
|text=:L’essence, la cause, le fruit, la fonction,
|text=L’essence, la cause, le fruit, la fonction,
:La dotation, la manifestation, les états et l’omniprésence,
La dotation, la manifestation, les états et l’omniprésence,
:L’immutabilité perpétuelle et les indissociables qualités  
L’immutabilité perpétuelle et les indissociables qualités  
:Voilà les points qui permettent de comprendre la dimension absolue.}} (I, 29)
Voilà les points qui permettent de comprendre la dimension absolue.}}  
(I, 29)




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{{DrelSection
|verse=I.30  
|verse=I.30  
|text=:Pure comme un joyau, comme l’espace ou comme l’eau,
|text=Pure comme un joyau, comme l’espace ou comme l’eau,
:Sa nature demeure à jamais libre des affections.
Sa nature demeure à jamais libre des affections.
:Elle émerge de l’aspiration au Dharma, de la connaissance supérieure,
Elle émerge de l’aspiration au Dharma, de la connaissance supérieure,
:Du recueillement et de la compassion.}} (I, 30)
Du recueillement et de la compassion.}} (I, 30)




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{{DrelSection
|verse=I.31  
|verse=I.31  
|text=:Comme elle est puissante, immuable,
|text=Comme elle est puissante, immuable,
:Et de nature humide,
Et de nature humide,
:Elle est analogue
Elle est analogue
:Au précieux joyau, à l’espace et à l’eau.}} (I, 31)
Au précieux joyau, à l’espace et à l’eau.}} (I, 31)




{{DrelSection
{{DrelSection
|verse=I.32;I.33  
|verse=I.32;I.33  
|text=:L’aversion pour le Dharma et la vue du soi,
|text=L’aversion pour le Dharma et la vue du soi,
:La peur des souffrances du saṃsāra
La peur des souffrances du saṃsāra
:Et l’indifférence au bien des êtres
Et l’indifférence au bien des êtres
:Sont respectivement les voiles des hédonistes,
Sont respectivement les voiles des hédonistes,
:Des hétérodoxes, des auditeurs et des [bouddhas] nés d’eux-mêmes.
Des hétérodoxes, des auditeurs et des [bouddhas] nés d’eux-mêmes.
:L’aspiration supérieure et les trois autres qualités
L’aspiration supérieure et les trois autres qualités
:Sont alors les causes de leur purification.}} (I, 32-33)
Sont alors les causes de leur purification.}} (I, 32-33)




{{DrelSection
{{DrelSection
|verse=I.34  
|verse=I.34  
|text=:Ceux qui ont eu pour graine l’aspiration au véhicule suprême,
|text=Ceux qui ont eu pour graine l’aspiration au véhicule suprême,
:Pour mère la connaissance qui produit les qualités des bouddhas,
Pour mère la connaissance qui produit les qualités des bouddhas,
:Pour matrice la félicité de la concentration,
Pour matrice la félicité de la concentration,
:et pour nourrice la compassion,
et pour nourrice la compassion,
:Ceux-là sont assurément les enfants et les successeurs des Sages.}} (I, 34)
Ceux-là sont assurément les enfants et les successeurs des Sages.}} (I, 34)




{{DrelSection
{{DrelSection
|verse=I.35  
|verse=I.35  
|text=:Le fruit est la perfection transcendante des qualités
|text=Le fruit est la perfection transcendante des qualités
:De pureté, de soi, de félicité et de permanence.
De pureté, de soi, de félicité et de permanence.
:Il a pour fonction le dégoût de la souffrance,
Il a pour fonction le dégoût de la souffrance,
:L’aspiration à la paix et le vœu de l’atteindre.}} (I, 35)
L’aspiration à la paix et le vœu de l’atteindre.}} (I, 35)




{{DrelSection
{{DrelSection
|verse=I.36  
|verse=I.36  
|text=:En résumé, le fruit de ces [quatre causes]
|text=En résumé, le fruit de ces [quatre causes]
:Consiste en ces antidotes qui s’opposent
Consiste en ces antidotes qui s’opposent
:Aux quatre types de méprises
Aux quatre types de méprises
:Relatives au corps absolu.}} (I, 36)
Relatives au corps absolu.}} (I, 36)




{{DrelSection
{{DrelSection
|verse=I.37  
|verse=I.37  
|text=:[Le corps absolu] est pureté parce qu’il est pur par nature
|text=[Le corps absolu] est pureté parce qu’il est pur par nature
:Et qu’il n’a plus d’imprégnations karmiques.
Et qu’il n’a plus d’imprégnations karmiques.
:Il est le vrai soi parce que les élaborations
Il est le vrai soi parce que les élaborations
:Du soi et du sans-soi y sont apaisées.}} (I, 37)
Du soi et du sans-soi y sont apaisées.}} (I, 37)




{{DrelSection
{{DrelSection
|verse=I.38  
|verse=I.38  
|text=:Il est félicité parce qu’il a renoncé aux agrégats
|text=Il est félicité parce qu’il a renoncé aux agrégats
:De nature mentale et à leurs causes.
De nature mentale et à leurs causes.
:Il est permanence parce qu’il réalise
Il est permanence parce qu’il réalise
:L’égalité du saṃsāra et du nirvāṇa.}} (I, 38)
L’égalité du saṃsāra et du nirvāṇa.}} (I, 38)




{{DrelSection
{{DrelSection
|verse=I.39  
|verse=I.39  
|text=:Les compatissants ont coupé sans reste la soif du soi
|text=Les compatissants ont coupé sans reste la soif du soi
:avec la connaissance transcendante ;
avec la connaissance transcendante ;
:Et comme ils ont soif des êtres vivants, ils ne consomment pas la paix.
Et comme ils ont soif des êtres vivants, ils ne consomment pas la paix.
:Avec l’intelligence et la compassion pour méthodes d’Éveil,
Avec l’intelligence et la compassion pour méthodes d’Éveil,
:Les êtres sublimes ne se tiennent ni dans le saṃsāra ni dans le nirvāṇa.}} (I, 39)
Les êtres sublimes ne se tiennent ni dans le saṃsāra ni dans le nirvāṇa.}}  
(I, 39)




{{DrelSection
{{DrelSection
|verse=I.40
|verse=I.40
|text=:Si nous n’avions pas d’élément de bouddha,
|text=Si nous n’avions pas d’élément de bouddha,
:Nous ne nous lasserions pas de souffrir
Nous ne nous lasserions pas de souffrir
:Et ne voudrions pas d’un nirvāṇa
Et ne voudrions pas d’un nirvāṇa
:Qui ne nous inspirerait ni intérêt ni désir.}} (I, 40)
Qui ne nous inspirerait ni intérêt ni désir.}} (I, 40)




:Le fait de voir que le saṃsāra a pour défaut la souffrance
{{DrelSection
:Et que le nirvāṇa a pour qualité le bonheur
|verse=I.41
:Est dû à la présence de la filiation spirituelle –
|text=Le fait de voir que le saṃsāra a pour défaut la souffrance
:Ce n’est pas le cas chez ceux qui en sont dépourvus. (I, 41)
Et que le nirvāṇa a pour qualité le bonheur
Est dû à la présence de la filiation spirituelle –
Ce n’est pas le cas chez ceux qui en sont dépourvus.}} (I, 41)




:Source inépuisable de joyaux aux qualités infinies,
{{DrelSection
:[L’Élément] ressemble au Grand Océan.
|verse=I.42
:On le compare aussi à une lampe car, en essence,
|text=Source inépuisable de joyaux aux qualités infinies,
:Il possède d’indissociables qualités. (I, 42)
[L’Élément] ressemble au Grand Océan.
On le compare aussi à une lampe car, en essence,
Il possède d’indissociables qualités.}} (I, 42)




:Comme [cet Élément] inclut les domaines du corps absolu,
{{DrelSection
:De la sagesse des Vainqueurs et de la compassion,
|verse=I.43
:L’enseignement le compare à l’Océan
|text=Comme [cet Élément] inclut les domaines du corps absolu,
:Sous le rapport du réceptacle, des joyaux et de l’eau. (I, 43)
De la sagesse des Vainqueurs et de la compassion,
L’enseignement le compare à l’Océan
Sous le rapport du réceptacle, des joyaux et de l’eau.}} (I, 43)




:Dans la base immaculée, les connaissances extraordinaires,
{{DrelSection
:La sagesse primordiale et l’absence de souillures
|verse=I.44
:sont indissociables de l’ainsité.
|text=Dans la base immaculée, les connaissances extraordinaires,
:Voilà autant de qualités qui correspondent à celles d’une lampe –
La sagesse primordiale et l’absence de souillures
:La lumière, la chaleur et les couleurs. (I, 44)
sont indissociables de l’ainsité.
Voilà autant de qualités qui correspondent à celles d’une lampe –
La lumière, la chaleur et les couleurs.}} (I, 44)




:Comme l’ainsité se manifeste différemment
{{DrelSection
:Chez les êtres ordinaires, les êtres sublimes
|verse=I.45
:Et les parfaits bouddhas, Celui qui voit le réel
|text=Comme l’ainsité se manifeste différemment
:Montre aux êtres leur essence de Vainqueurs. (I, 45)
Chez les êtres ordinaires, les êtres sublimes
Et les parfaits bouddhas, Celui qui voit le réel
Montre aux êtres leur essence de Vainqueurs.}} (I, 45)




:Les êtres ordinaires sont dans l’erreur ;
{{DrelSection
:Ceux qui voient les vérités s’en détournent ;
|verse=I.46
:Et les tathāgatas sont tels quels,
|text=Les êtres ordinaires sont dans l’erreur ;
:Dégagés de l’erreur et des élaborations conceptuelles. (I, 46)
Ceux qui voient les vérités s’en détournent ;
Et les tathāgatas sont tels quels,
Dégagés de l’erreur et des élaborations conceptuelles.}} (I, 46)




:Les [états] impur, impur et pur, et très pur
{{DrelSection
:Sont respectivement appelés
|verse=I.47
:« Être ordinaire », « bodhisattva »,
|text=Les [états] impur, impur et pur, et très pur
:Et « tathāgata ». (I, 47)
Sont respectivement appelés
« Être ordinaire », « bodhisattva »,
Et « tathāgata ».}} (I, 47)




:On ramène l’Élément à son essence
{{DrelSection
:Et aux cinq autres points
|verse=I.48
:Pour l’enseigner en fonction
|text=On ramène l’Élément à son essence
:Des trois états et de leurs trois noms. (I, 48)
Et aux cinq autres points
Pour l’enseigner en fonction
Des trois états et de leurs trois noms.}} (I, 48)




:De même que l’espace qui a pour essence
{{DrelSection
:De ne pas penser se répand en tout lieu,
|verse=I.49
:De même, la nature de l’esprit est omniprésente
|text=De même que l’espace qui a pour essence
:Comme l’immensité immaculée. (I, 49)
De ne pas penser se répand en tout lieu,
De même, la nature de l’esprit est omniprésente
Comme l’immensité immaculée.}} (I, 49)




:Ce caractère général imprègne
{{DrelSection
:Les défauts, les qualités et l’ultime,
|verse=I.50
:À l’image de l’espace [qui pénètre] toute forme  
|text=Ce caractère général imprègne
:Inférieure, moyenne ou supérieure. (I, 50)
Les défauts, les qualités et l’ultime,
À l’image de l’espace [qui pénètre] toute forme  
Inférieure, moyenne ou supérieure.}} (I, 50)




:Vu le caractère adventice de ses défauts
{{DrelSection
:Et le caractère naturel de ses qualités,
|verse=I.51
:Telle elle était, telle elle sera  
|text=Vu le caractère adventice de ses défauts
:L’essence du réel est immuable. (I, 51)
Et le caractère naturel de ses qualités,
Telle elle était, telle elle sera  
L’essence du réel est immuable.}} (I, 51)




:De même que, du fait de sa subtilité,
{{DrelSection
:Rien ne peut souiller l’espace omniprésent,
|verse=I.52
:Rien ne peut souiller cette présence
|text=De même que, du fait de sa subtilité,
:En tous et en chaque être. (I, 52)
Rien ne peut souiller l’espace omniprésent,
Rien ne peut souiller cette présence
En tous et en chaque être.}} (I, 52)




:De même que tous les mondes
{{DrelSection
:Naissent et meurent dans l’espace,
|verse=I.53
:De même les facultés des sens naissent
|text=De même que tous les mondes
:Et meurent dans l’immensité inconditionnée. (I, 53)
Naissent et meurent dans l’espace,
De même les facultés des sens naissent
Et meurent dans l’immensité inconditionnée.}} (I, 53)




:Tout comme, jusqu’à ce jour,
{{DrelSection
:Aucun feu n’a jamais consumé l’espace,
|verse=I.54
:Cette [essence] ne se consume pas aux feux
|text=Tout comme, jusqu’à ce jour,
:De la mort, de la maladie et de la vieillesse. (I, 54)
Aucun feu n’a jamais consumé l’espace,
Cette [essence] ne se consume pas aux feux
De la mort, de la maladie et de la vieillesse.}} (I, 54)




:La terre s’étend sur l’eau et l’eau sur le vent ;
{{DrelSection
:Le vent [s’étend] dans l’espace, mais l’espace
|verse=I.55
:Ne repose pas sur les éléments vent
|text=La terre s’étend sur l’eau et l’eau sur le vent ;
:Ou eau, ni sur l’élément terre. (I, 55)
Le vent [s’étend] dans l’espace, mais l’espace
Ne repose pas sur les éléments vent
Ou eau, ni sur l’élément terre.}} (I, 55)




:Les agrégats, les domaines et les sens
{{DrelSection
:Reposent sur les actes et les affections ;
|verse=I.56
:Les actes et les affections reposent
|text=Les agrégats, les domaines et les sens
:Toujours sur les activités erronées du mental. (I, 56)
Reposent sur les actes et les affections ;
Les actes et les affections reposent
Toujours sur les activités erronées du mental.}} (I, 56)




:Les activités erronées du mental reposent
{{DrelSection
:Elles-mêmes sur la pureté de l’esprit,
|verse=I.57
:Mais la nature de l’esprit
|text=Les activités erronées du mental reposent
:Ne repose sur aucun de ces phénomènes. (I, 57)
Elles-mêmes sur la pureté de l’esprit,
Mais la nature de l’esprit
Ne repose sur aucun de ces phénomènes.}} (I, 57)




:Sachez que les agrégats, les domaines et les sources
{{DrelSection
:Sont semblables à l’élément terre.
|verse=I.58
:Sachez aussi que les actes et les affections des êtres
|text=Sachez que les agrégats, les domaines et les sources
:Évoquent l’élément eau. (I, 58)
Sont semblables à l’élément terre.
Sachez aussi que les actes et les affections des êtres
Évoquent l’élément eau.}} (I, 58)




:Considérez les activités erronées du mental
{{DrelSection
:Comme l’élément vent. Quant à la nature
|verse=I.59
:[De l’esprit], elle n’a pas de fondement
|text=Considérez les activités erronées du mental
:Et ne repose sur rien, comme l’élément espace. (I, 59)
Comme l’élément vent. Quant à la nature
[De l’esprit], elle n’a pas de fondement
Et ne repose sur rien, comme l’élément espace.}} (I, 59)




:Les activités erronées du mental
{{DrelSection
:Reposent sur la nature de l’esprit ;
|verse=I.60
:Des activités erronées du mental
|text=Les activités erronées du mental
:Procèdent les actes et les affections. (I, 60)
Reposent sur la nature de l’esprit ;
Des activités erronées du mental
Procèdent les actes et les affections.}} (I, 60)




:De l’eau des actes et des affections
{{DrelSection
:Émergent les agrégats, les domaines et les sources
|verse=I.61
:Qui apparaissent et disparaissent comme
|text=De l’eau des actes et des affections
:[Les mondes] qui naissent et se détruisent. (I, 61)
Émergent les agrégats, les domaines et les sources
Qui apparaissent et disparaissent comme
[Les mondes] qui naissent et se détruisent.}} (I, 61)




:Pareille au domaine de l’espace, la nature
{{DrelSection
:De l’esprit n’a ni cause ni condition
|verse=I.62
:Et n’est pas une combinaison ; elle n’a pas non plus
|text=Pareille au domaine de l’espace, la nature
:De naissance, de cessation et de durée. (I, 62)
De l’esprit n’a ni cause ni condition
Et n’est pas une combinaison ; elle n’a pas non plus
De naissance, de cessation et de durée.}} (I, 62)




:La nature de l’esprit, qui est luminosité,
{{DrelSection
:Est immuable comme l’espace.
|verse=I.63
:Nées d’idées fausses, les souillures adventices
|text=La nature de l’esprit, qui est luminosité,
:Comme l’attachement ne l’affecteront jamais. (I, 63)
Est immuable comme l’espace.
Nées d’idées fausses, les souillures adventices
Comme l’attachement ne l’affecteront jamais.}} (I, 63)




:L’eau des affections et des actes
{{DrelSection
:Ne saurait la produire, guère plus
|verse=I.64
:Que ne sauraient la consumer les feux insupportables
|text=L’eau des affections et des actes
:De la maladie, de la vieillesse et de la mort. (I, 64)
Ne saurait la produire, guère plus
Que ne sauraient la consumer les feux insupportables
De la maladie, de la vieillesse et de la mort.}} (I, 64)




:Les feux de la mort, de la maladie
{{DrelSection
:Et de la vieillesse sont respectivement
|verse=I.65
:Comparables au feu de la fin des temps,
|text=Les feux de la mort, de la maladie
:Au feu des enfers et au feu ordinaire. (I, 65)
Et de la vieillesse sont respectivement
Comparables au feu de la fin des temps,
Au feu des enfers et au feu ordinaire.}} (I, 65)




:Les sages [bodhisattvas] qui ont correctement réalisé
{{DrelSection
:la nature [de l’Élément]
|verse=I.66
:Sont libres de la naissance, de la mort, de la maladie et de la vieillesse.
|text=Les sages [bodhisattvas] qui ont correctement réalisé
:Or, même libres de toute adversité, et en raison de cela même,
la nature [de l’Élément]
:Ils manifestent la naissance et le reste par compassion pour les êtres. (I, 66)
Sont libres de la naissance, de la mort, de la maladie et de la vieillesse.
Or, même libres de toute adversité, et en raison de cela même,
Ils manifestent la naissance et le reste par compassion pour les êtres.}} (I, 66)




:Les sublimes [bodhisattvas] ont dissipé les souffrances
{{DrelSection
:De la mort, de la maladie et de la vieillesse.
|verse=I.67
:La naissance dérivant des affections et des actes
|text=Les sublimes [bodhisattvas] ont dissipé les souffrances
:N’est plus et ses suites ne seront point. (I, 67)
De la mort, de la maladie et de la vieillesse.
La naissance dérivant des affections et des actes
N’est plus et ses suites ne seront point.}} (I, 67)




:Comme ils voient tel quel et correctement,
{{DrelSection
:Ils dépassent la naissance et ses suites,
|verse=I.68
:Mais comme ils incarnent la compassion,
|text=Comme ils voient tel quel et correctement,
:Ils se montrent naissants, malades, vieux et morts. (I, 68)
Ils dépassent la naissance et ses suites,
Mais comme ils incarnent la compassion,
Ils se montrent naissants, malades, vieux et morts.}} (I, 68)




:Les enfants des Vainqueurs ont réalisé l’immuable essence du réel,
{{DrelSection
:Mais ceux que l’ignorance aveugle
|verse=I.69
:Les voient [toujours] naître, vieillir, tomber malades et mourir  
|text=Les enfants des Vainqueurs ont réalisé l’immuable essence du réel,
:N’y a-t-il pas là quelque étonnante merveille ? (I, 69)
Mais ceux que l’ignorance aveugle
Les voient [toujours] naître, vieillir, tomber malades et mourir  
N’y a-t-il pas là quelque étonnante merveille ?}} (I, 69)




:Ils ont atteint la sphère des êtres sublimes
{{DrelSection
:Mais se montrent dans la sphère des êtres puérils.
|verse=I.70
:C’est bien pourquoi les méthodes et la compassion
|text=Ils ont atteint la sphère des êtres sublimes
:De ces amis des êtres sont suprêmes. (I, 70)
Mais se montrent dans la sphère des êtres puérils.
C’est bien pourquoi les méthodes et la compassion
De ces amis des êtres sont suprêmes.}} (I, 70)




:Ils ont dépassé tous les mondes
{{DrelSection
:Mais ne quittent pas le monde ;
|verse=I.71
:Ils œuvrent pour le monde dans le monde
|text=Ils ont dépassé tous les mondes
:Sans que les impuretés du monde les souillent. (I, 71)
Mais ne quittent pas le monde ;
Ils œuvrent pour le monde dans le monde
Sans que les impuretés du monde les souillent.}} (I, 71)




:De même que le lotus qui naît dans l’eau
{{DrelSection
:N’est pas souillé par l’eau,
|verse=I.72
:De même naissent-ils dans le monde
|text=De même que le lotus qui naît dans l’eau
:Sans que les choses du monde les souillent. (I, 72)
N’est pas souillé par l’eau,
De même naissent-ils dans le monde
Sans que les choses du monde les souillent.}} (I, 72)




:Pour accomplir leur tâche, leur intelligence
{{DrelSection
:Brûle comme un feu qui brûle constamment,
|verse=I.73
:Mais ils restent constamment absorbés
|text=Pour accomplir leur tâche, leur intelligence
:Dans la paix de la concentration. (I, 73)
Brûle comme un feu qui brûle constamment,
Mais ils restent constamment absorbés
Dans la paix de la concentration.}} (I, 73)




:Sur l’élan de leurs efforts antérieurs
{{DrelSection
:Et affranchis de toute pensée,
|verse=I.74
:Ils font mûrir les êtres
|text=Sur l’élan de leurs efforts antérieurs
:Sans exercer le moindre effort. (I, 74)
Et affranchis de toute pensée,
Ils font mûrir les êtres
Sans exercer le moindre effort.}} (I, 74)




:Ils savent précisément qui aider,
{{DrelSection
:Comment et par quels moyens,
|verse=I.75
:Que ce soit avec des enseignements, des corps formels,
|text=Ils savent précisément qui aider,
:Des actes altruistes ou certains comportements. (I, 75)
Comment et par quels moyens,
Que ce soit avec des enseignements, des corps formels,
Des actes altruistes ou certains comportements.}} (I, 75)




:Ainsi, dans les mondes infinis comme l’espace,
{{DrelSection
:Ces êtres intelligents s’engagent toujours correctement
|verse=I.76
:À accomplir le bien des êtres de façon spontanée
|text=Ainsi, dans les mondes infinis comme l’espace,
:Sans jamais rencontrer d’obstacles. (I, 76)
Ces êtres intelligents s’engagent toujours correctement
À accomplir le bien des êtres de façon spontanée
Sans jamais rencontrer d’obstacles.}} (I, 76)




:Les êtres ordinaires ne voient pas de différence
{{DrelSection
:Entre la façon de libérer les êtres
|verse=I.77
:Propre aux tathāgatas et celle
|text=Les êtres ordinaires ne voient pas de différence
:Des bodhisattvas en post-méditation. (I, 77)
Entre la façon de libérer les êtres
Propre aux tathāgatas et celle
Des bodhisattvas en post-méditation.}} (I, 77)




:Et pourtant, il y a la même différence
{{DrelSection
:Entre les bodhisattvas et les bouddhas
|verse=I.78
:Qu’entre une poussière et la terre toute entière
|text=Et pourtant, il y a la même différence
:Ou entre l’eau d’une empreinte de sabot et l’océan. (I, 78)
Entre les bodhisattvas et les bouddhas
Qu’entre une poussière et la terre toute entière
Ou entre l’eau d’une empreinte de sabot et l’océan.}} (I, 78)




:[Le corps absolu] est immuable puisqu’il possède
{{DrelSection
:d’inépuisables qualités ;
|verse=I.79
:C’est un refuge pour les êtres puisqu’il persiste sans limite future ;
|text=[Le corps absolu] est immuable puisqu’il possède
:Il est toujours non duel puisqu’il ne pense pas ;
d’inépuisables qualités ;
:Et c’est aussi une réalité indestructible puisque sa nature est incréée.
C’est un refuge pour les êtres puisqu’il persiste sans limite future ;
:(I, 79)
Il est toujours non duel puisqu’il ne pense pas ;
Et c’est aussi une réalité indestructible puisque sa nature est incréée.}}
(I, 79)




:Il ne naît pas, ne meurt pas,
{{DrelSection
:Ne souffre pas, ne vieillit pas,
|verse=I.80
:Parce qu’il est permanent, stable,
|text=Il ne naît pas, ne meurt pas,
:Paisible et éternel. (I, 80)
Ne souffre pas, ne vieillit pas,
Parce qu’il est permanent, stable,
Paisible et éternel.}} (I, 80)




:Il ne naît pas dans un corps de nature mentale
{{DrelSection
:Puisqu’il est permanent ;
|verse=I.81
:Il ne meurt pas d’une mort aux inconcevables métamorphoses
|text=Il ne naît pas dans un corps de nature mentale
:Puisqu’il est stable ; (I, 81)
Puisqu’il est permanent ;
Il ne meurt pas d’une mort aux inconcevables métamorphoses
Puisqu’il est stable ;}} (I, 81)




:Il ne souffre pas des maux résultant des imprégnations subtiles
{{DrelSection
:Puisqu’il est paisible ;
|verse=I.82
:Il ne vieillit pas sous l’effet des formations non contaminées
|text=Il ne souffre pas des maux résultant des imprégnations subtiles
:Puisqu’il est éternel. (I, 82)
Puisqu’il est paisible ;
Il ne vieillit pas sous l’effet des formations non contaminées
Puisqu’il est éternel.}} (I, 82)




:En associant les vers correspondants
{{DrelSection
:Des strophes précédentes, on connaîtra le sens
|verse=I.83
:De la permanence, de la stabilité, de la paix et de l’éternité
|text=En associant les vers correspondants
:De l’immensité inconditionnée. (I, 83)
Des strophes précédentes, on connaîtra le sens
De la permanence, de la stabilité, de la paix et de l’éternité
De l’immensité inconditionnée.}} (I, 83)




:La permanence, c’est l’immutabilité,
{{DrelSection
:Puisque [le corps absolu] possède d’inépuisables qualités.
|verse=I.83.1
:La stabilité, c’est une nature de refuge,
|text=La permanence, c’est l’immutabilité,
:Puisqu’il a la même limite [que le saṃsāra]. (I, 84)
Puisque [le corps absolu] possède d’inépuisables qualités.
La stabilité, c’est une nature de refuge,
Puisqu’il a la même limite [que le saṃsāra].}} (I, 84)




:La paix, c’est la non duelle essence du réel,
{{DrelSection
:Puisqu’il a pour nature de ne pas penser.
|verse=I.83.2
:L’éternité, c’est l’indestructibilité,
|text=La paix, c’est la non duelle essence du réel,
:Puisqu’il n’a pas de qualités artificielles. (I, 85)
Puisqu’il a pour nature de ne pas penser.
L’éternité, c’est l’indestructibilité,
Puisqu’il n’a pas de qualités artificielles.}} (I, 85)




:Voici le corps absolu, le tathāgata,
{{DrelSection
:Les vérités des êtres sublimes et l’absolu nirvāṇa.
|verse=I.84
:Inséparable de ses qualités comme le soleil de ses rayons,
|text=Voici le corps absolu, le tathāgata,
:Il n’est de nirvāṇa que la bouddhéité. (I, 86)
Les vérités des êtres sublimes et l’absolu nirvāṇa.
Inséparable de ses qualités comme le soleil de ses rayons,
Il n’est de nirvāṇa que la bouddhéité.}} (I, 86)




:En bref, sachez que comme on peut approcher le sens
{{DrelSection
:De l’immensité non contaminée sous quatre angles,
|verse=I.85
:Le « corps absolu » et les trois autres termes ci-dessus
|text=En bref, sachez que comme on peut approcher le sens
:Sont de simples synonymes. (I, 87)
De l’immensité non contaminée sous quatre angles,
Le « corps absolu » et les trois autres termes ci-dessus
Sont de simples synonymes.}} (I, 87)




:[L’immensité non contaminée], c’est la bouddhéité
{{DrelSection
:indissociable de ses qualités,
|verse=I.86
:La filiation obtenue telle quelle,
|text=[L’immensité non contaminée], c’est la bouddhéité
:L’essence du réel qui ne ment ni ne trompe
indissociable de ses qualités,
:Et la paix naturelle des origines. (I, 88)
La filiation obtenue telle quelle,
L’essence du réel qui ne ment ni ne trompe
Et la paix naturelle des origines.}} (I, 88)




:Éveil manifeste et parfait à toutes choses
{{DrelSection
:Et élimination des souillures avec leurs imprégnations –
|verse=I.87
:Le bouddha et le nirvāṇa
|text=Éveil manifeste et parfait à toutes choses
:Au sens sacré ne sont pas deux. (I, 89)
Et élimination des souillures avec leurs imprégnations –
Le bouddha et le nirvāṇa
Au sens sacré ne sont pas deux.}} (I, 89)




:La libération a pour caractéristique
{{DrelSection
:D’être inséparable de ses qualités – complètes,
|verse=I.87.1
:Innombrables, inconcevables et immaculées.
|text=La libération a pour caractéristique
:Cette libération est le tathāgata. (I, 90)
D’être inséparable de ses qualités – complètes,
Innombrables, inconcevables et immaculées.
Cette libération est le tathāgata.}} (I, 90)




:Imaginez des peintres aux talents différents
{{DrelSection
:Qui ne savent représenter de parties du corps
|verse=I.88;I.89;I.90;I.91
:que celles qu’ils connaissent.
|text=Imaginez des peintres aux talents différents
:Le maître du royaume leur offre une toile  
Qui ne savent représenter de parties du corps
:« Travaillez ensemble, dit-il, et faites mon portrait ! »
que celles qu’ils connaissent.
:À cet ordre, ils se mettent à l’ouvrage mais l’un d’eux
Le maître du royaume leur offre une toile  
:Doit soudain se rendre à l’étranger.
« Travaillez ensemble, dit-il, et faites mon portrait ! »
:Celui-là disparu, il sera impossible d’achever le tableau
À cet ordre, ils se mettent à l’ouvrage mais l’un d’eux
:dans toutes ses parties.
Doit soudain se rendre à l’étranger.
:Fin de la parabole. (I, 91-94)
Celui-là disparu, il sera impossible d’achever le tableau
dans toutes ses parties.
Fin de la parabole.}} (I, 91-94)




:Qui sont ces peintres ? La générosité
{{DrelSection
:La discipline, la patience et les autres vertus.
|verse=I.92
:[Le portrait] est une forme donnée
|text=Qui sont ces peintres ? La générosité
:À la vacuité en tout suprême. (I, 95)
La discipline, la patience et les autres vertus.
[Le portrait] est une forme donnée
À la vacuité en tout suprême.}} (I, 95)




:La connaissance, la sagesse et la libération
{{DrelSection
:Éclairent, rayonnent et purifient
|verse=I.93
:Sans se séparer [du corps absolu] ;
|text=La connaissance, la sagesse et la libération
:On les compare à la lumière du soleil, à ses rayons et à son orbe. (I, 96)
Éclairent, rayonnent et purifient
Sans se séparer [du corps absolu] ;
On les compare à la lumière du soleil, à ses rayons et à son orbe.}} (I, 96)




:Par conséquent, on n’atteint pas le nirvāṇa
{{DrelSection
:Sans atteindre la bouddhéité,
|verse=I.94
:De même qu’on ne peut voir le soleil
|text=Par conséquent, on n’atteint pas le nirvāṇa
:Sans sa lumière et ses rayons. (I, 97)
Sans atteindre la bouddhéité,
De même qu’on ne peut voir le soleil
Sans sa lumière et ses rayons.}} (I, 97)




:Voilà donc les dix points qui définissent
{{DrelSection
:La quintessence des Vainqueurs.
|verse=I.95
:Il s’impose maintenant d’en reconnaître la présence
|text=Voilà donc les dix points qui définissent
:Dans l’enveloppe des affections en s’aidant de comparaisons. (I, 98)
La quintessence des Vainqueurs.
Il s’impose maintenant d’en reconnaître la présence
Dans l’enveloppe des affections en s’aidant de comparaisons.}} (I, 98)




:Comme un bouddha dans un lotus flétri, le miel au milieu des abeilles,
{{DrelSection
:Le grain dans la balle, l’or dans les immondices,
|verse=I.96
:Un trésor enterré, le germe [d’un grand arbre né] d’un petit fruit,
|text=Comme un bouddha dans un lotus flétri, le miel au milieu des abeilles,
:Une statue de bouddha dans des haillons, (I, 99)
Le grain dans la balle, l’or dans les immondices,
Un trésor enterré, le germe [d’un grand arbre né] d’un petit fruit,
Une statue de bouddha dans des haillons,}} (I, 99)




:Un maître des hommes dans le ventre d’une pauvresse,
{{DrelSection
:Ou encore comme une précieuse image dans l’argile [du moule]  
|verse=I.97
:Cet Élément ainsi présent dans les êtres est voilé
|text=Un maître des hommes dans le ventre d’une pauvresse,
:Par les souillures adventices des affections. (I, 100)
Ou encore comme une précieuse image dans l’argile [du moule]  
Cet Élément ainsi présent dans les êtres est voilé
Par les souillures adventices des affections.}} (I, 100)




:Le lotus, les insectes, la balle du grain, les immondices,
{{DrelSection
:la terre, le fruit et les haillons,
|verse=I.98
:De même que la femme tourmentée par les flammes
|text=Le lotus, les insectes, la balle du grain, les immondices,
:de la souffrance et l’argile, représentent les souillures,
la terre, le fruit et les haillons,
:Tandis que le bouddha, le miel, le grain, l’or,
De même que la femme tourmentée par les flammes
:le trésor, le banian, l’image,
de la souffrance et l’argile, représentent les souillures,
:Le maître suprême des continents et la statue en or
Tandis que le bouddha, le miel, le grain, l’or,
:représentent l’Élément sublime et immaculé. (I, 101)
le trésor, le banian, l’image,
Le maître suprême des continents et la statue en or
représentent l’Élément sublime et immaculé.}} (I, 101)




:Dans un lotus aux couleurs défraîchies se trouve
{{DrelSection
:Un tathāgata rayonnant de mille marques.
|verse=I.99
:Un homme qui a purifié l’œil divin le voit
|text=Dans un lotus aux couleurs défraîchies se trouve
:Et l’extrait de la corolle fanée du lotus. (I, 102)
Un tathāgata rayonnant de mille marques.
Un homme qui a purifié l’œil divin le voit
Et l’extrait de la corolle fanée du lotus.}} (I, 102)




:De même, avec son œil de bouddha, le Bien-Allé voit aussi
{{DrelSection
:Sa propre nature chez les êtres de l’enfer des Tourments Insurpassables.
|verse=I.100
:Compassion incarnée, libre des voiles,
|text=De même, avec son œil de bouddha, le Bien-Allé voit aussi
:il restera jusqu’à la fin des temps
Sa propre nature chez les êtres de l’enfer des Tourments Insurpassables.
:Pour libérer les êtres des voiles qui les obscurcissent. (I, 103)
Compassion incarnée, libre des voiles,
il restera jusqu’à la fin des temps
Pour libérer les êtres des voiles qui les obscurcissent.}} (I, 103)




:L’œil divin qui voit un bouddha enfermé dans un lotus immonde
{{DrelSection
:Arrache les pétales de la fleur.
|verse=I.101
:De même, le sage qui voit dans chaque être la quintessence
|text=L’œil divin qui voit un bouddha enfermé dans un lotus immonde
:des parfaits bouddhas enfermée dans les souillures
Arrache les pétales de la fleur.
:de l’attachement, de la haine et des autres poisons
De même, le sage qui voit dans chaque être la quintessence
:Élimine ces voiles par compassion. (I, 104)
des parfaits bouddhas enfermée dans les souillures
de l’attachement, de la haine et des autres poisons
Élimine ces voiles par compassion.}} (I, 104)




:Voyant que le miel qu’il convoite
{{DrelSection
:Est cerné par les abeilles,
|verse=I.102
:L’homme ingénieux exercera son habileté
|text=Voyant que le miel qu’il convoite
:En détachant le miel des insectes. (I, 105)
Est cerné par les abeilles,
L’homme ingénieux exercera son habileté
En détachant le miel des insectes.}} (I, 105)




:Le grand ermite, qui voit d’un œil omniscient
{{DrelSection
:L’Élément de connaissance comparable au miel,
|verse=I.103
:N’a de cesse que d’éliminer à jamais
|text=Le grand ermite, qui voit d’un œil omniscient
:Les voiles ici comparés à des abeilles. (I, 106)
L’Élément de connaissance comparable au miel,
N’a de cesse que d’éliminer à jamais
Les voiles ici comparés à des abeilles.}} (I, 106)




:L’homme qui convoite le miel caché sous des abeilles par millions
{{DrelSection
:Disperse les insectes et dispose du miel à sa guise.
|verse=I.104
:De même, la connaissance non contaminée présente en chaque être
|text=L’homme qui convoite le miel caché sous des abeilles par millions
:est comparable au miel ;
Disperse les insectes et dispose du miel à sa guise.
:Les affections aux abeilles ; et le Vainqueur habile à les détruire
De même, la connaissance non contaminée présente en chaque être
:à cet homme. (I, 107)
est comparable au miel ;
Les affections aux abeilles ; et le Vainqueur habile à les détruire
à cet homme.}} (I, 107)




:Le grain dans la balle n’est pas
{{DrelSection
:Utilisable par l’homme.
|verse=I.105
:Pour s’en nourrir il faut
|text=Le grain dans la balle n’est pas
:L’extraire de la balle. (I, 108)
Utilisable par l’homme.
Pour s’en nourrir il faut
L’extraire de la balle.}} (I, 108)




:De même, tant que le Vainqueur présent en chaque être,
{{DrelSection
:Mêlé cependant à la souillure des affections,
|verse=I.106
:N’aura pas été libéré de cette promiscuité
|text=De même, tant que le Vainqueur présent en chaque être,
:avec la souillure des affections,
Mêlé cependant à la souillure des affections,
:Les Vainqueurs n’exerceront leurs activités
N’aura pas été libéré de cette promiscuité
:dans aucun des trois mondes. (I, 109)
avec la souillure des affections,
Les Vainqueurs n’exerceront leurs activités
dans aucun des trois mondes.}} (I, 109)




:De même que les grains de riz, de blé noir ou d’orge
{{DrelSection
:encore dans la balle, et avec leurs barbes,
|verse=I.107
:Ne peuvent rien donner de bon à manger
|text=De même que les grains de riz, de blé noir ou d’orge
:s’ils ne sont pas bien préparés,
encore dans la balle, et avec leurs barbes,
:Le seigneur des qualités, présent en chaque être,
Ne peuvent rien donner de bon à manger
:emprisonné toutefois dans la gangue des affections,
s’ils ne sont pas bien préparés,
:Ne peut offrir la saveur des plaisirs du Dharma à des êtres
Le seigneur des qualités, présent en chaque être,
:tenaillés par la faim des affections. (I, 110)
emprisonné toutefois dans la gangue des affections,
Ne peut offrir la saveur des plaisirs du Dharma à des êtres
tenaillés par la faim des affections.}} (I, 110)




:Un voyageur laissa tomber
{{DrelSection
:Son or dans les immondices
|verse=I.108
:Mais, en raison de sa nature inaltérable,
|text=Un voyageur laissa tomber
:L’or resta intact pendant des siècles, (I, 111)
Son or dans les immondices
Mais, en raison de sa nature inaltérable,
L’or resta intact pendant des siècles,}} (I, 111)




:Jusqu’à ce qu’un dieu à l’œil pur
{{DrelSection
:L’aperçoive et dise à un être humain  
|verse=I.109
:« Il y a ici de l’or, le plus précieux des joyaux.
|text=Jusqu’à ce qu’un dieu à l’œil pur
:Purifiez-le et faites-en tout ce que l’on fait avec les précieux joyaux ! »
L’aperçoive et dise à un être humain  
:(I, 112)
« Il y a ici de l’or, le plus précieux des joyaux.
Purifiez-le et faites-en tout ce que l’on fait avec les précieux joyaux !}} »
(I, 112)




:De même, voyant la qualité des êtres enfouie
{{DrelSection
:Dans les immondices des affections,
|verse=I.110
:Le sage fait sur tous les êtres tomber les pluies
|text=De même, voyant la qualité des êtres enfouie
:Du vrai Dharma pour les laver de la boue des affections. (I, 113)
Dans les immondices des affections,
Le sage fait sur tous les êtres tomber les pluies
Du vrai Dharma pour les laver de la boue des affections.}} (I, 113)




:Le dieu qui a décelé l’or tombé dans les immondices
{{DrelSection
:en montre avec insistance
|verse=I.111
:La sublime beauté à un être humain pour qu’il le nettoie parfaitement.
|text=Le dieu qui a décelé l’or tombé dans les immondices
:De même, voyant en chaque être le joyau de la bouddhéité parfaite
en montre avec insistance
:tombé dans les grandes immondices des affections,
La sublime beauté à un être humain pour qu’il le nettoie parfaitement.
:Le Vainqueur enseigne le Dharma aux êtres
De même, voyant en chaque être le joyau de la bouddhéité parfaite
:pour qu’ils purifient cette [quintessence]. (I, 114)
tombé dans les grandes immondices des affections,
Le Vainqueur enseigne le Dharma aux êtres
pour qu’ils purifient cette [quintessence].}} (I, 114)




:Sous la maison d’un pauvre
{{DrelSection
:Est enfoui un trésor inépuisable.
|verse=I.112
:Le pauvre homme l’ignore et le trésor
|text=Sous la maison d’un pauvre
:Ne lui dit pas où il se trouve. (I, 115)
Est enfoui un trésor inépuisable.
Le pauvre homme l’ignore et le trésor
Ne lui dit pas où il se trouve.}} (I, 115)




:De même, l’esprit recèle le précieux trésor immaculé
{{DrelSection
:De l’essence du réel sans ajout ni retrait.
|verse=I.113
:Ne l’ayant pas compris, les êtres subissent constamment
|text=De même, l’esprit recèle le précieux trésor immaculé
:Les souffrances de la pauvreté sous maintes formes. (I, 116)
De l’essence du réel sans ajout ni retrait.
Ne l’ayant pas compris, les êtres subissent constamment
Les souffrances de la pauvreté sous maintes formes.}} (I, 116)




:Le trésor enfoui sous la maison du pauvre ne peut pas
{{DrelSection
:Lui dire sa présence – que le malheureux continue d’ignorer.
|verse=I.114
:De même, le trésor du réel se cache dans la maison de l’esprit des êtres
|text=Le trésor enfoui sous la maison du pauvre ne peut pas
:comme chez le pauvre homme,
Lui dire sa présence – que le malheureux continue d’ignorer.
:Et c’est bien pour qu’ils le trouvent
De même, le trésor du réel se cache dans la maison de l’esprit des êtres
:que de vrais sages viennent au monde. (I, 117)
comme chez le pauvre homme,
Et c’est bien pour qu’ils le trouvent
que de vrais sages viennent au monde.}} (I, 117)




:Le noyau que l’on trouve dans la mangue et d’autres fruits,
{{DrelSection
:A l’inaliénable propriété de germer. Une terre labourée,
|verse=I.115
:De l’eau et d’autres [conditions] concourent alors
|text=Le noyau que l’on trouve dans la mangue et d’autres fruits,
:À la formation graduelle de la substance du roi des arbres. (I, 118)
A l’inaliénable propriété de germer. Une terre labourée,
De l’eau et d’autres [conditions] concourent alors
À la formation graduelle de la substance du roi des arbres.}} (I, 118)




:Enfoncée sous la peau du fruit que constituent l’ignorance
{{DrelSection
:et les autres [émotions] qui affectent les êtres,
|verse=I.116
:Il y a aussi l’immensité vertueuse de l’Élément du réel.
|text=Enfoncée sous la peau du fruit que constituent l’ignorance
:De même, avec le concours de telle et telle vertu,
et les autres [émotions] qui affectent les êtres,
:Cet Élément devient peu à peu la substance du roi des sages. (I, 119)
Il y a aussi l’immensité vertueuse de l’Élément du réel.
De même, avec le concours de telle et telle vertu,
Cet Élément devient peu à peu la substance du roi des sages.}} (I, 119)




:L’eau, la lumière du soleil, le vent, la terre, le temps et l’espace
{{DrelSection
:sont autant de conditions
|verse=I.117
:Qui, sous la peau des fruits du palmier ou du manguier,
|text=L’eau, la lumière du soleil, le vent, la terre, le temps et l’espace
:coopèrent à la naissance d’un grand arbre.
sont autant de conditions
:De même, sous la peau du fruit des émotions qui affectent les êtres,
Qui, sous la peau des fruits du palmier ou du manguier,
:loge la graine de la bouddhéité parfaite  
coopèrent à la naissance d’un grand arbre.
:Différentes conditions vertueuses permettront de voir
De même, sous la peau du fruit des émotions qui affectent les êtres,
:le germe du Dharma pendant qu’il croît. (I, 120)
loge la graine de la bouddhéité parfaite  
Différentes conditions vertueuses permettront de voir
le germe du Dharma pendant qu’il croît.}} (I, 120)




:Imaginez une statue du bouddha en matières précieuses
{{DrelSection
:Enveloppée dans de puantes guenilles.
|verse=I.118
:Un dieu qui l’a vue abandonnée sur la route
|text=Imaginez une statue du bouddha en matières précieuses
:En avertit les passants pour qu’ils la libèrent. (I, 121)
Enveloppée dans de puantes guenilles.
Un dieu qui l’a vue abandonnée sur la route
En avertit les passants pour qu’ils la libèrent.}} (I, 121)




:De même, celui dont rien ne bloque la vision et qui voit,
{{DrelSection
:Chez les animaux aussi, la substance d’un bouddha
|verse=I.119
:Enveloppée dans toute la variété des affections,
|text=De même, celui dont rien ne bloque la vision et qui voit,
:Montrera les moyens de l’en délivrer. (I, 122)
Chez les animaux aussi, la substance d’un bouddha
Enveloppée dans toute la variété des affections,
Montrera les moyens de l’en délivrer.}} (I, 122)




:Le dieu qui, de son œil divin, aperçoit sur la route
{{DrelSection
:une statue du Bouddha toute en matières précieuses
|verse=I.120
:enveloppée dans de puants haillons
|text=Le dieu qui, de son œil divin, aperçoit sur la route
:La montre aux passants pour qu’ils l’en délivrent.
une statue du Bouddha toute en matières précieuses
enveloppée dans de puants haillons
La montre aux passants pour qu’ils l’en délivrent.




:De même, lorsqu’il voit sur les chemins du saṃsāra,
De même, lorsqu’il voit sur les chemins du saṃsāra,
:jusques et y compris chez les animaux,
jusques et y compris chez les animaux,
:l’Élément enfoui sous les guenilles des affections,
l’Élément enfoui sous les guenilles des affections,
:Le Vainqueur enseigne le Dharma pour le libérer. (I, 123)
Le Vainqueur enseigne le Dharma pour le libérer.}} (I, 123)




:Imaginez une femme sans beauté ni protecteur
{{DrelSection
:Qui vit dans un asile pour les déshérités.
|verse=I.121
:Même enceinte de la gloire d’un souverain,
|text=Imaginez une femme sans beauté ni protecteur
:Elle ignore que son sein abrite le maître des hommes. (I, 124)
Qui vit dans un asile pour les déshérités.
Même enceinte de la gloire d’un souverain,
Elle ignore que son sein abrite le maître des hommes.}} (I, 124)




:L’asile pour les déshérités est une image
{{DrelSection
:de la naissance dans le saṃsāra
|verse=I.122
:Et la femme enceinte figure les êtres qui ne se sont pas purifiés.
|text=L’asile pour les déshérités est une image
:Ce qui est présent en elle assure sa protection ;
de la naissance dans le saṃsāra
:Quant à l’Élément immaculé, il est comparable
Et la femme enceinte figure les êtres qui ne se sont pas purifiés.
:[au monarque] qu’elle porte en son sein. (I, 125)
Ce qui est présent en elle assure sa protection ;
Quant à l’Élément immaculé, il est comparable
[au monarque] qu’elle porte en son sein.}} (I, 125)




:La femme laide dans ses vêtements sales
{{DrelSection
:a beau porter un monarque en son sein,
|verse=I.123
:Elle n’en subit pas moins les pires souffrances
|text=La femme laide dans ses vêtements sales
:dans un asile pour les déshérités.
a beau porter un monarque en son sein,
:De même, les êtres qui, sous l’emprise des affections,
Elle n’en subit pas moins les pires souffrances
:n’ont pas l’esprit en paix
dans un asile pour les déshérités.
:Restent sur le terrain de la souffrance et se sentent abandonnés
De même, les êtres qui, sous l’emprise des affections,
:malgré le protecteur qu’ils portent en eux. (I, 126)
n’ont pas l’esprit en paix
Restent sur le terrain de la souffrance et se sentent abandonnés
malgré le protecteur qu’ils portent en eux.}} (I, 126)




:La statue coulée dans l’or qui refroidit dans [son moule]
{{DrelSection
:Présente, du dehors, une nature argileuse.
|verse=I.124
:Ce que voyant, les êtres avertis enlèveront l’enveloppe extérieure
|text=La statue coulée dans l’or qui refroidit dans [son moule]
:Pour nettoyer la [statue en] or qui se trouve à l’intérieur. (I, 127)
Présente, du dehors, une nature argileuse.
Ce que voyant, les êtres avertis enlèveront l’enveloppe extérieure
Pour nettoyer la [statue en] or qui se trouve à l’intérieur.}} (I, 127)




:De même, voyant parfaitement que les souillures
{{DrelSection
:De nature lumineuse sont fortuites,
|verse=I.125
:[Ceux qui ont atteint] l’Éveil suprême lavent de leurs voiles
|text=De même, voyant parfaitement que les souillures
:Les êtres comparables à des mines de joyaux. (I, 128)
De nature lumineuse sont fortuites,
[Ceux qui ont atteint] l’Éveil suprême lavent de leurs voiles
Les êtres comparables à des mines de joyaux.}} (I, 128)




:Au fait de la vraie nature de la forme en or, brillante et pure,
{{DrelSection
:Confinée dans l’argile refroidie, l’orfèvre l’en dégage.
|verse=I.126
:De même, les omniscients, qui connaissent l’or pur de l’esprit apaisé,
|text=Au fait de la vraie nature de la forme en or, brillante et pure,
:Enseignent-ils le Dharma pour faire disparaître les voiles
Confinée dans l’argile refroidie, l’orfèvre l’en dégage.
:en frappant « là où il faut ». (I, 129)
De même, les omniscients, qui connaissent l’or pur de l’esprit apaisé,
Enseignent-ils le Dharma pour faire disparaître les voiles
en frappant « là où il faut ».}} (I, 129)




:Dans un lotus fané, parmi les abeilles,
{{DrelSection
:Dans la balle du grain, dans les immondices, dans la terre,
|verse=I.127
:Sous la peau du fruit, sous les guenilles, dans la matrice
|text=Dans un lotus fané, parmi les abeilles,
:D’une pauvresse et dans un moule en glaise, (I, 130)
Dans la balle du grain, dans les immondices, dans la terre,
Sous la peau du fruit, sous les guenilles, dans la matrice
D’une pauvresse et dans un moule en glaise,}} (I, 130)




:Comparable à un bouddha, au miel, au grain,
{{DrelSection
:De même qu’à l’or, à un trésor, à un grand arbre,
|verse=I.128
:Une précieuse image, un monarque universel
|text=Comparable à un bouddha, au miel, au grain,
:Et une statue en or, (I, 131)
De même qu’à l’or, à un trésor, à un grand arbre,
Une précieuse image, un monarque universel
Et une statue en or,}} (I, 131)




:L’Élément des êtres, dit-on, n’a rien de commun
{{DrelSection
:Avec l’enveloppe des affections.
|verse=I.129
:La pureté naturelle de l’esprit
|text=L’Élément des êtres, dit-on, n’a rien de commun
:Est telle depuis l’absence de commencement. (I, 132)
Avec l’enveloppe des affections.
La pureté naturelle de l’esprit
Est telle depuis l’absence de commencement.}} (I, 132)




:L’attachement, l’aversion et la confusion,
{{DrelSection
:Ainsi que leur vive émergence et leurs imprégnations,
|verse=I.130
:De même que les souillures éliminées
|text=L’attachement, l’aversion et la confusion,
:sur les voies de vision et de méditation,
Ainsi que leur vive émergence et leurs imprégnations,
:Ou encore sur les terre impures et les terres pures : (I, 133)
De même que les souillures éliminées
sur les voies de vision et de méditation,
Ou encore sur les terre impures et les terres pures :}} (I, 133)




:Voilà neuf groupes [de souillures] qu’illustrent
{{DrelSection
:Le lotus fané et les autres comparaisons,
|verse=I.131
:Mais les enveloppes des affections secondaires
|text=Voilà neuf groupes [de souillures] qu’illustrent
:Présentent des millions et des millions de subdivisions. (I, 134)
Le lotus fané et les autres comparaisons,
Mais les enveloppes des affections secondaires
Présentent des millions et des millions de subdivisions.}} (I, 134)




:L’attachement et les huit autres souillures
{{DrelSection
:Sont disposés ci-dessus de façon à correspondre,
|verse=I.132
:Dans le même ordre, au lotus fané
|text=L’attachement et les huit autres souillures
:Et aux huit autres comparaisons. (I, 135)
Sont disposés ci-dessus de façon à correspondre,
Dans le même ordre, au lotus fané
Et aux huit autres comparaisons.}} (I, 135)




:Les êtres puérils sont entachés par quatre
{{DrelSection
:De ces souillures ; les arhats par une,
|verse=I.133
:Les disciples [sur les voies avec apprentissage] par deux ;
|text=Les êtres puérils sont entachés par quatre
:Et les sages [bodhisattvas] par deux souillures aussi. (I, 136)
De ces souillures ; les arhats par une,
Les disciples [sur les voies avec apprentissage] par deux ;
Et les sages [bodhisattvas] par deux souillures aussi.}} (I, 136)




:Devant un lotus, fleur née de la boue,
{{DrelSection
:On se sent toujours heureux.
|verse=I.134
:Mais cette joie bientôt s’évanouit,
|text=Devant un lotus, fleur née de la boue,
:Comme la joie née du désir décline aussi. (I, 137)
On se sent toujours heureux.
Mais cette joie bientôt s’évanouit,
Comme la joie née du désir décline aussi.}} (I, 137)




:De même que les abeilles
{{DrelSection
:Excitées jouent du dard,
|verse=I.135
|text=De même que les abeilles
Excitées jouent du dard,
La colère en surgissant
Arrache le cœur.}} (I, 138)




:La colère en surgissant
{{DrelSection
:Arrache le cœur. (I, 138)
|verse=I.136
|text=De même que le grain de riz
Est recouvert par la balle,
La vision de la quintessence est bloquée
Par la coquille de l’ignorance.}} (I, 139)




:De même que le grain de riz
{{DrelSection
:Est recouvert par la balle,
|verse=I.137
:La vision de la quintessence est bloquée
|text=De même que les immondices sont répugnantes,
:Par la coquille de l’ignorance. (I, 139)
Immonde est l’émergence [des poisons],
Car elle est la cause dont dépend le désir
De ceux qui lui sont attachés.}} (I, 140)




:De même que les immondices sont répugnantes,
{{DrelSection
:Immonde est l’émergence [des poisons],
|verse=I.138
:Car elle est la cause dont dépend le désir
|text=De même que les richesses bien cachées
:De ceux qui lui sont attachés. (I, 140)
Sont d’introuvables trésors ignorés,
La [sagesse] spontanée des êtres est voilée
Par la terre des imprégnations de l’ignorance.}} (I, 141)




:De même que les richesses bien cachées
{{DrelSection
:Sont d’introuvables trésors ignorés,
|verse=I.139
:La [sagesse] spontanée des êtres est voilée
|text=La croissance progressive du germe
:Par la terre des imprégnations de l’ignorance. (I, 141)
Déchire le tégument de la graine.
De même, la vision du réel supprime
[Les souillures] qui sur cette voie s’éliminent.}} (I, 142)




:La croissance progressive du germe
{{DrelSection
:Déchire le tégument de la graine.
|verse=I.140
:De même, la vision du réel supprime
|text=Une fois reliés à la voie des êtres sublimes,
:[Les souillures] qui sur cette voie s’éliminent. (I, 142)
[Les arhats] ont vaincu l’essentiel – la croyance à l’individualité.
Les objets que la sagesse primordiale élimine sur la voie de méditation
Ressemblent, dit-on, à des guenilles ou des haillons.}} (I, 143)




:Une fois reliés à la voie des êtres sublimes,
{{DrelSection
:[Les arhats] ont vaincu l’essentiel – la croyance à l’individualité.
|verse=I.141
:Les objets que la sagesse primordiale élimine sur la voie de méditation
|text=Les souillures présentes sur les sept terres [impures]
:Ressemblent, dit-on, à des guenilles ou des haillons. (I, 143)
Sont comparables aux souillures d’une matrice
Et la sagesse non conceptuelle et parfaitement mûre
À un [embryon] délivré de la matrice.}} (I, 144)




:Les souillures présentes sur les sept terres [impures]
{{DrelSection
:Sont comparables aux souillures d’une matrice
|verse=I.142
:Et la sagesse non conceptuelle et parfaitement mûre
|text=Les souillures liées aux trois terres [pures]
:À un [embryon] délivré de la matrice. (I, 144)
Sont comparables à des traces d’argile [sur une statue].
Le recueillement Adamantin des grands êtres
En aura raison.}} (I, 145)




:Les souillures liées aux trois terres [pures]
{{DrelSection
:Sont comparables à des traces d’argile [sur une statue].
|verse=I.143
:Le recueillement Adamantin des grands êtres
|text=L’attachement et les huit autres souillures
:En aura raison. (I, 145)
Sont donc comparables à un lotus fané et aux huit autres exemples.
Ramené à sa triple nature, l’Élément
Est comparable à un bouddha et ainsi de suite.}} (I, 146)




:L’attachement et les huit autres souillures
{{DrelSection
:Sont donc comparables à un lotus fané et aux huit autres exemples.
|verse=I.144
:Ramené à sa triple nature, l’Élément
|text=Cette [triple] nature est le corps du Dharma,
:Est comparable à un bouddha et ainsi de suite. (I, 146)
L’ainsité et la filiation que l’on reconnaîtra
Successivement dans trois comparaisons,
Puis dans une seule et enfin dans cinq.}} (I, 147)




:Cette [triple] nature est le corps du Dharma,
{{DrelSection
:L’ainsité et la filiation que l’on reconnaîtra
|verse=I.145
:Successivement dans trois comparaisons,
|text=Le corps du Dharma présente deux aspects
:Puis dans une seule et enfin dans cinq. (I, 147)
La très pure dimension absolue
Et son analogue, les enseignements
Du mode profond et du mode détaillé.}} (I, 148)




:Le corps du Dharma présente deux aspects
{{DrelSection
:La très pure dimension absolue
|verse=I.146
:Et son analogue, les enseignements
|text=Bien au-delà du monde,
:Du mode profond et du mode détaillé. (I, 148)
Rien ne lui ressemble dans le monde.
Voilà montrée la similitude
De l’Élément et du Tathāgata.}} (I, 149)




:Bien au-delà du monde,
{{DrelSection
:Rien ne lui ressemble dans le monde.
|verse=I.147
:Voilà montrée la similitude
|text=Les enseignements du mode profond et subtil
:De l’Élément et du Tathāgata. (I, 149)
Évoquent le goût unique de tous les miels.
Quant aux enseignements du mode détaillé,
Ils ressemblent à tous ces grains dans leur balle.}} (I, 150)




:Les enseignements du mode profond et subtil
{{DrelSection
:Évoquent le goût unique de tous les miels.
|verse=I.148
:Quant aux enseignements du mode détaillé,
|text=En raison de sa nature immuable,
:Ils ressemblent à tous ces grains dans leur balle. (I, 150)
Vertueuse et parfaitement pure,
L’ainsité est comparable
À une forme en or.}} (I, 151)




:En raison de sa nature immuable,
{{DrelSection
:Vertueuse et parfaitement pure,
|verse=I.149
:L’ainsité est comparable
|text=Sachez que, semblable au trésor et à l’arbre fruitier,
:À une forme en or. (I, 151)
La filiation spirituelle a deux aspects
Présente sans commencement [en tant que] nature [de l’esprit]
Et suprême [quand on l’a] correctement adoptée.}} (I, 152)




:Sachez que, semblable au trésor et à l’arbre fruitier,
{{DrelSection
:La filiation spirituelle a deux aspects
|verse=I.150
:Présente sans commencement [en tant que] nature [de l’esprit]
|text=On atteint les trois corps de la bouddhéité
:Et suprême [quand on l’a] correctement adoptée. (I, 152)
À partir de cette double filiation.
Le premier corps, de la première ;
Les deux suivants, de la seconde.}} (I, 153)




:On atteint les trois corps de la bouddhéité
{{DrelSection
:À partir de cette double filiation.
|verse=I.151
:Le premier corps, de la première ;
|text=Vous devriez savoir que la beauté du corps essentiel
:Les deux suivants, de la seconde. (I, 153)
Est comparable à une précieuse image
Parce que ce corps de nature incréée
Et ses qualités forment un trésor de joyaux.}} (I, 154)




:Vous devriez savoir que la beauté du corps essentiel
{{DrelSection
:Est comparable à une précieuse image
|verse=I.152
:Parce que ce corps de nature incréée
|text=Le corps de parfaite jouissance évoque un monarque universel
:Et ses qualités forment un trésor de joyaux. (I, 154)
Parce qu’il détient le grand royaume du vrai Dharma.
Le corps d’apparition est alors comparé à une forme en or
Parce qu’il a la nature des reflets.}} (I, 155)




:Le corps de parfaite jouissance évoque un monarque universel
{{DrelSection
:Parce qu’il détient le grand royaume du vrai Dharma.
|verse=I.153
:Le corps d’apparition est alors comparé à une forme en or
|text=C’est la foi qui permet de réaliser
:Parce qu’il a la nature des reflets. (I, 155)
L’absolu des [bouddhas] nés d’eux-mêmes.
Qui n’a pas d’yeux ne peut voir
L’éclat de l’orbe solaire.}} (I, 156)




:C’est la foi qui permet de réaliser
{{DrelSection
:L’absolu des [bouddhas] nés d’eux-mêmes.
|verse=I.154
:Qui n’a pas d’yeux ne peut voir
|text=Ici, il n’y a rien à enlever
:L’éclat de l’orbe solaire. (I, 156)
Et rien à ajouter.
Regardez réellement le réel !
Quand vous le verrez, vous serez libres.}} (I, 157)




:Ici, il n’y a rien à enlever
{{DrelSection
:Et rien à ajouter.
|verse=I.155
:Regardez réellement le réel !
|text=L’Élément est vide des souillures adventices
:Quand vous le verrez, vous serez libres. (I, 157)
Qui ont pour caractère d’en être séparables.
Il n’est pas vide de ses insurpassables qualités
Qui ont pour caractère d’en être inséparables.}} (I, 158)




:L’Élément est vide des souillures adventices
{{DrelSection
:Qui ont pour caractère d’en être séparables.
|verse=I.156
:Il n’est pas vide de ses insurpassables qualités
|text=Les Vainqueurs ont enseigné ici et là
:Qui ont pour caractère d’en être inséparables. (I, 158)
que tous les phénomènes sont vides
Sous tous les aspects, comme des nuages, des rêves et des illusions.
Or voici qu’ils déclarent que tous les êtres animés
Ont une nature de bouddha : pourquoi ?}} (I, 159)




:Les Vainqueurs ont enseigné ici et là
{{DrelSection
:que tous les phénomènes sont vides
|verse=I.157
:Sous tous les aspects, comme des nuages, des rêves et des illusions.
|text=Perdre courage et mépriser les êtres plus humbles que soi,
:Or voici qu’ils déclarent que tous les êtres animés
Croire à ce qui n’est pas vrai, déprécier le vrai Dharma
:Ont une nature de bouddha : pourquoi ? (I, 159)
Et, enfin, être trop attaché à soi-même : voilà cinq défauts
Que cet enseignement se propose d’éliminer chez ceux qu’ils affectent.}}
(I, 160)




:Perdre courage et mépriser les êtres plus humbles que soi,
{{DrelSection
:Croire à ce qui n’est pas vrai, déprécier le vrai Dharma
|verse=I.158
:Et, enfin, être trop attaché à soi-même : voilà cinq défauts
|text=La limite du réel se trouve toujours
:Que cet enseignement se propose d’éliminer chez ceux qu’ils affectent.
À l’écart des phénomènes conditionnés.
:(I, 160)
Il est alors possible de comparer les affections,
Les actes et leurs effets à des nuages, des rêves, des illusions.}} (I, 161)




:La limite du réel se trouve toujours
{{DrelSection
:À l’écart des phénomènes conditionnés.
|verse=I.159
:Il est alors possible de comparer les affections,
|text=Les affections sont comparables à des nuages ;
:Les actes et leurs effets à des nuages, des rêves, des illusions. (I, 161)
Les actes, à des expériences faites en rêve ;
Et les agrégats, qui résultent des affections
Et des actes, à des illusions et des apparitions.}} (I, 162)




:Les affections sont comparables à des nuages ;
{{DrelSection
:Les actes, à des expériences faites en rêve ;
|verse=I.160
:Et les agrégats, qui résultent des affections
|text=En plus des premiers exposés,
:Et des actes, à des illusions et des apparitions. (I, 162)
La Continuité suprême enseigne
La présence de l’Élément spirituel
Pour éliminer les cinq défauts.}} (I, 163)




:En plus des premiers exposés,
{{DrelSection
:La Continuité suprême enseigne
|verse=I.161
:La présence de l’Élément spirituel
|text=Ainsi, l’esprit d’Éveil ne naîtra point
:Pour éliminer les cinq défauts. (I, 163)
Chez ceux qui, n’ayant pas entendu [cet enseignement],
Se méprisent eux-mêmes
Jusqu’à perdre courage.}} (I, 164)




:Ainsi, l’esprit d’Éveil ne naîtra point
{{DrelSection
:Chez ceux qui, n’ayant pas entendu [cet enseignement],
|verse=I.162
:Se méprisent eux-mêmes
|text=D’entre ceux qui ont produit l’esprit d’Éveil,
:Jusqu’à perdre courage. (I, 164)
Certains se disent supérieurs
Et tiennent pour inférieurs
Ceux que l’esprit d’Éveil n’a pas encore gagnés.}} (I, 165)




:D’entre ceux qui ont produit l’esprit d’Éveil,
{{DrelSection
:Certains se disent supérieurs
|verse=I.163
:Et tiennent pour inférieurs
|text=La juste sagesse ne peut naître
:Ceux que l’esprit d’Éveil n’a pas encore gagnés. (I, 165)
Chez ceux qui pensent de la sorte.
Ceux-là croient ce qui n’est pas vrai
Et le vrai n’a pas de sens pour eux.}} (I, 166)




:La juste sagesse ne peut naître
{{DrelSection
:Chez ceux qui pensent de la sorte.
|verse=I.164
:Ceux-là croient ce qui n’est pas vrai
|text=Artificiels et passagers, les défauts
:Et le vrai n’a pas de sens pour eux. (I, 166)
Des êtres ne sont pas réels.
En vérité, les fautes n’ont pas de soi
Et les qualités sont pures par nature.}} (I, 167)




:Artificiels et passagers, les défauts
{{DrelSection
:Des êtres ne sont pas réels.
|verse=I.165
:En vérité, les fautes n’ont pas de soi
|text=S’il croit à des défauts irréels
:Et les qualités sont pures par nature. (I, 167)
Et sous-estime de réelles qualités,
L’être intelligent n’acquerra pas la bienveillance
Qui voit l’égalité d’autrui et de soi-même.}} (I, 168)




:S’il croit à des défauts irréels
{{DrelSection
:Et sous-estime de réelles qualités,
|verse=I.166
:L’être intelligent n’acquerra pas la bienveillance
|text=Ainsi, quand on a entendu ce qui précède,
:Qui voit l’égalité d’autrui et de soi-même. (I, 168)
on ne peut qu’être enthousiaste,
Respecter les autres autant que notre Instructeur,
Et accéder à la connaissance, à la sagesse et à la grande bienveillance.
L’émergence de ces cinq qualités permet}} (I, 169)




:Ainsi, quand on a entendu ce qui précède,
{{DrelSection
:on ne peut qu’être enthousiaste,
|verse=I.167
:Respecter les autres autant que notre Instructeur,
|text=D’éliminer l’erreur [du découragement], de voir égal,
:Et accéder à la connaissance, à la sagesse et à la grande bienveillance.
De [réaliser] l’absence des défauts et la présence des qualités,
:L’émergence de ces cinq qualités permet (I, 169)
Et de s’aimer soi-même autant que les autres,
 
Grâce à quoi l’on atteindra bientôt l’état de bouddha.}} (I, 170)


:D’éliminer l’erreur [du découragement], de voir égal,
:De [réaliser] l’absence des défauts et la présence des qualités,
:Et de s’aimer soi-même autant que les autres,
:Grâce à quoi l’on atteindra bientôt l’état de bouddha. (I, 170)


 
Ici prend fin le premier chapitre, « La Quintessence des tathāgatas », du
:Ici prend fin le premier chapitre, « La Quintessence des tathāgatas », du
Traité de la Continuité suprême du Grand Véhicule, analyse de la filiation
:Traité de la Continuité suprême du Grand Véhicule, analyse de la filiation
spirituelle des Trois Joyaux.
:spirituelle des Trois Joyaux.




===II - L’ÉVEIL===
===II - L’ÉVEIL===


:[L’Éveil] est pureté, obtention et séparation ;
{{DrelSection
:Bien propre, bien d’autrui, support,
|verse=II.1
:Profondeur, vastitude, magnanimité,
|text=[L’Éveil] est pureté, obtention et séparation ;
:Durée et essence. (II, 1)
Bien propre, bien d’autrui, support,
Profondeur, vastitude, magnanimité,
Durée et essence.}} (II, 1)




:L’essence, la cause, le fruit,
{{DrelSection
:La fonction, la dotation, la manifestation,
|verse=II.2
:La permanence et l’inconcevabilité  
|text=L’essence, la cause, le fruit,
:[Ces huit points] déterminent la bouddhéité. (II, 2)
La fonction, la dotation, la manifestation,
La permanence et l’inconcevabilité  
[Ces huit points] déterminent la bouddhéité.}} (II, 2)




:On l’appelle « luminosité naturelle » et elle évoque le soleil et le ciel.
{{DrelSection
:L’épaisse nuée des [voiles] adventices du connaissable
|verse=II.3
:et des affections la recouvrent
|text=On l’appelle « luminosité naturelle » et elle évoque le soleil et le ciel.
:[Mais elle reste] la bouddhéité permanente, stable et éternelle,
L’épaisse nuée des [voiles] adventices du connaissable
:dotée de toutes les qualités immaculées des bouddhas.
et des affections la recouvrent
:On peut l’atteindre avec les deux sagesses qui discernent
[Mais elle reste] la bouddhéité permanente, stable et éternelle,
:tous les phénomènes sans la moindre pensée. (II, 3)
dotée de toutes les qualités immaculées des bouddhas.
On peut l’atteindre avec les deux sagesses qui discernent
tous les phénomènes sans la moindre pensée.}} (II, 3)




:L’indivisible bouddhéité se distingue
{{DrelSection
:Pleinement par ses qualités pures,
|verse=II.4
:Comme si elle se dédoublait en soleil de la sagesse
|text=L’indivisible bouddhéité se distingue
:Et en ciel de l’élimination. (II, 4)
Pleinement par ses qualités pures,
Comme si elle se dédoublait en soleil de la sagesse
Et en ciel de l’élimination.}} (II, 4)




:Luminosité incomposée,
{{DrelSection
:Inséparable de ses manifestations,
|verse=II.5
:Elle est dotée de toutes les qualités des bouddhas,
|text=Luminosité incomposée,
:Plus nombreuses que les grains de sable du Gange. (II, 5)
Inséparable de ses manifestations,
Elle est dotée de toutes les qualités des bouddhas,
Plus nombreuses que les grains de sable du Gange.}} (II, 5)




:Comme ils n’existent pas par eux-mêmes,
{{DrelSection
:Qu’ils sont omniprésents et adventices,
|verse=II.6
:On compare les voiles émotionnel
|text=Comme ils n’existent pas par eux-mêmes,
:Et cognitif à des nuages. (II, 6)
Qu’ils sont omniprésents et adventices,
On compare les voiles émotionnel
Et cognitif à des nuages.}} (II, 6)




:On affirme que la séparation d’avec les deux voiles
{{DrelSection
:A pour cause une double sagesse  
|verse=II.7
:L’absence de pensée [de la méditation]
|text=On affirme que la séparation d’avec les deux voiles
:Et la sagesse de la post-méditation. (II, 7)
A pour cause une double sagesse  
L’absence de pensée [de la méditation]
Et la sagesse de la post-méditation.}} (II, 7)




:Comme un lac aux eaux limpides qui peu à peu se couvrent de lotus ;
{{DrelSection
:Comme la pleine lune qui s’échappe de la gueule de Rāhu ;
|verse=II.8
:Comme le soleil qui se dégage de la nue des affections  
|text=Comme un lac aux eaux limpides qui peu à peu se couvrent de lotus ;
:[L’Éveil] rayonne de lumières en raison de ses qualités immaculées.
Comme la pleine lune qui s’échappe de la gueule de Rāhu ;
:(II, 8)
Comme le soleil qui se dégage de la nue des affections  
[L’Éveil] rayonne de lumières en raison de ses qualités immaculées.}}
(II, 8)




:Le Vainqueur est comparable au plus grand des sages, au miel,
{{DrelSection
:Au grain, à l’or précieux, à un trésor et à un grand arbre ;
|verse=II.9
:On le compare encore à une pure et précieuse image du Bouddha,
|text=Le Vainqueur est comparable au plus grand des sages, au miel,
:À un maître de la terre et à une statue en or. (II, 9)
Au grain, à l’or précieux, à un trésor et à un grand arbre ;
On le compare encore à une pure et précieuse image du Bouddha,
À un maître de la terre et à une statue en or.}} (II, 9)




:Pour nous résumer, nous dirons que le fruit
{{DrelSection
:De la sagesse dépourvue de pensées,
|verse=II.10
:C’est la pureté du désir et des autres affections adventices,
|text=Pour nous résumer, nous dirons que le fruit
:Laquelle est comparable au lac, [à la pleine lune] et au reste. (II, 10)
De la sagesse dépourvue de pensées,
C’est la pureté du désir et des autres affections adventices,
Laquelle est comparable au lac, [à la pleine lune] et au reste.}} (II, 10)




:Il est enseigné que le fruit de la sagesse primordiale
{{DrelSection
:Atteint pendant la post-méditation,
|verse=II.11
:C’est l’obtention définitive de l’état de bouddha
|text=Il est enseigné que le fruit de la sagesse primordiale
:Pourvu de tous les attributs suprêmes. (II, 11)
Atteint pendant la post-méditation,
C’est l’obtention définitive de l’état de bouddha
Pourvu de tous les attributs suprêmes.}} (II, 11)




:[L’état de bouddha] est comparable à une étendue d’eau pure
{{DrelSection
:Où le sédiment du désir a déposé
|verse=II.12
:Et où l’eau de la concentration
|text=[L’état de bouddha] est comparable à une étendue d’eau pure
:Baigne les disciples pareils à des lotus. (II, 12)
Où le sédiment du désir a déposé
Et où l’eau de la concentration
Baigne les disciples pareils à des lotus.}} (II, 12)




:Comme il a échappé à la colère de Rāhu,
{{DrelSection
:On le compare à la pleine lune immaculée
|verse=II.13
:Comblant les destinées de lumières
|text=Comme il a échappé à la colère de Rāhu,
:Qui rayonnent de grande bienveillance et de grande compassion. (II, 13)
On le compare à la pleine lune immaculée
Comblant les destinées de lumières
Qui rayonnent de grande bienveillance et de grande compassion.}} (II, 13)




:La bouddhéité est comparable à un soleil immaculé
{{DrelSection
:Qui s’est libéré des nuages de l’ignorance
|verse=II.14
:Et, de ses radieuses lumières de sagesse,
|text=La bouddhéité est comparable à un soleil immaculé
:Disperse les ténèbres du monde. (II, 14)
Qui s’est libéré des nuages de l’ignorance
Et, de ses radieuses lumières de sagesse,
Disperse les ténèbres du monde.}} (II, 14)




:Comme ses qualités égalent le sans-égal,
{{DrelSection
:Qu’elle prodigue la saveur du vrai Dharma
|verse=II.15
:Et qu’elle est libre de l’enveloppe [des voiles]
|text=Comme ses qualités égalent le sans-égal,
:On compare [la bouddhéité] à un bouddha, au miel et à une graine.
Qu’elle prodigue la saveur du vrai Dharma
:(II, 15)
Et qu’elle est libre de l’enveloppe [des voiles]
On compare [la bouddhéité] à un bouddha, au miel et à une graine.}}
(II, 15)




:Comme elle est pure et riche de qualités
{{DrelSection
:Qui éliminent la pauvreté
|verse=II.16
|text=Comme elle est pure et riche de qualités
Qui éliminent la pauvreté
Et qu’elle procure le fruit de la libération,
On la compare à de l’or, à un trésor et à un arbre fruitier.}} (II, 16)




:Et qu’elle procure le fruit de la libération,
{{DrelSection
:On la compare à de l’or, à un trésor et à un arbre fruitier. (II, 16)
|verse=II.17
|text=Comme elle est le joyau du corps absolu,
Le maître suprême des hommes,
Et qu’elle a l’aspect d’une forme précieuse, on la compare
À une précieuse [image], à un monarque et à une [statue en] or.}} (II, 17)




:Comme elle est le joyau du corps absolu,
{{DrelSection
:Le maître suprême des hommes,
|verse=II.18
:Et qu’elle a l’aspect d’une forme précieuse, on la compare
|text=Non souillé, omniprésent, indestructible,
:À une précieuse [image], à un monarque et à une [statue en] or. (II, 17)
Stable, paisible, éternel, sans transmigration et source [de qualités],
Le Tathāgata est, comme l’espace, la cause de l’expérience
Des objets qui s’offrent aux six facultés des êtres purs.}} (II, 18)




:Non souillé, omniprésent, indestructible,
{{DrelSection
:Stable, paisible, éternel, sans transmigration et source [de qualités],
|verse=II.19
:Le Tathāgata est, comme l’espace, la cause de l’expérience
|text=[Le bouddha] est la cause qui permet de voir
:Des objets qui s’offrent aux six facultés des êtres purs. (II, 18)
des formes dépourvues d’éléments,
D’entendre des paroles bonnes et pures,
De humer les fragrances de la discipline des bien-allés,
De connaître le goût du vrai Dharma des grands êtres sublimes,}} (II, 19)




:[Le bouddha] est la cause qui permet de voir
{{DrelSection
:des formes dépourvues d’éléments,
|verse=II.20
:D’entendre des paroles bonnes et pures,
|text=D’éprouver les délices du tangible pendant l’absorption méditative
:De humer les fragrances de la discipline des bien-allés,
Et de réaliser le mode profond en son essence même.
:De connaître le goût du vrai Dharma des grands êtres sublimes, (II, 19)
Quand on y réfléchit plus précisément, le tathāgata qui procure
Le bonheur absolu est dépourvu de causes comme l’espace.}} (II, 20)




:D’éprouver les délices du tangible pendant l’absorption méditative
{{DrelSection
:Et de réaliser le mode profond en son essence même.
|verse=II.21
:Quand on y réfléchit plus précisément, le tathāgata qui procure
|text=Il faut savoir que ces deux sagesses
:Le bonheur absolu est dépourvu de causes comme l’espace. (II, 20)
Ont en bref pour fonction
Le corps de libération ou la perfection
Et le corps absolu ou la purification.}} (II, 21)




:Il faut savoir que ces deux sagesses
{{DrelSection
:Ont en bref pour fonction
|verse=II.22
:Le corps de libération ou la perfection
|text=On connaîtra le corps de libération et le corps absolu
:Et le corps absolu ou la purification. (II, 21)
Sous deux aspects puis sous un seul,
Puisqu’ils sont non contaminés, omniprésents,
Incomposés et que ce sont des sources [de qualités].}} (II, 22)




:On connaîtra le corps de libération et le corps absolu
{{DrelSection
:Sous deux aspects puis sous un seul,
|verse=II.23
:Puisqu’ils sont non contaminés, omniprésents,
|text=[Le corps de libération] n’est pas contaminé
:Incomposés et que ce sont des sources [de qualités]. (II, 22)
Puisque les affections et leurs tendances ont cessé.
On tient [le corps absolu] pour l’omniprésence
de la sagesse primordiale
Puisqu’il n’est attaché à rien et que rien ne lui fait obstacle.}} (II, 23)




:[Le corps de libération] n’est pas contaminé
{{DrelSection
:Puisque les affections et leurs tendances ont cessé.
|verse=II.24
:On tient [le corps absolu] pour l’omniprésence
|text=[Ces deux corps] sont incomposés
:de la sagesse primordiale
Puisqu’ils sont indestructibles à jamais.
:Puisqu’il n’est attaché à rien et que rien ne lui fait obstacle. (II, 23)
C’est leur indestructibilité qu’explicitent
La stabilité et les trois autres qualités.}} (II, 24)




:[Ces deux corps] sont incomposés
{{DrelSection
:Puisqu’ils sont indestructibles à jamais.
|verse=II.25
:C’est leur indestructibilité qu’explicitent
|text=La destruction présente quatre aspects
:La stabilité et les trois autres qualités. (II, 24)
Qui sont les contraires de la stabilité et ainsi de suite
La dégradation, le changement, l’interruption
Et la transmigration avec ses métamorphoses inconcevables.}} (II, 25)




:La destruction présente quatre aspects
{{DrelSection
:Qui sont les contraires de la stabilité et ainsi de suite
|verse=II.26
:La dégradation, le changement, l’interruption
|text=Indestructibles de ces quatre façons, [les deux corps]
:Et la transmigration avec ses métamorphoses inconcevables. (II, 25)
Sont stables, paisibles, permanents et libres de la transmigration.
L’absence de souillures et la sagesse en sont la source
En tant que supports des qualités pures.}} (II, 26)




:Indestructibles de ces quatre façons, [les deux corps]
{{DrelSection
:Sont stables, paisibles, permanents et libres de la transmigration.
|verse=II.27
:L’absence de souillures et la sagesse en sont la source
|text=De même que l’espace, qui n’est pas une cause,
:En tant que supports des qualités pures. (II, 26)
Est cause de la vision des formes
Et de la perception des sons, des odeurs,
Des saveurs, des tangibles et des phénomènes [mentaux],}} (II, 27)




:De même que l’espace, qui n’est pas une cause,
{{DrelSection
:Est cause de la vision des formes
|verse=II.28
:Et de la perception des sons, des odeurs,
|text=De même, grâce à la [voie de] jonction où les voiles disparaissent,
:Des saveurs, des tangibles et des phénomènes [mentaux], (II, 27)
Les deux corps sont les causes de l’apparition
De qualités non contaminées comme autant d’objets
Offerts aux facultés des [êtres] stables.}} (II, 28)




:De même, grâce à la [voie de] jonction où les voiles disparaissent,
{{DrelSection
:Les deux corps sont les causes de l’apparition
|verse=II.29
:De qualités non contaminées comme autant d’objets
|text=Inconcevable, permanent, stable, paisible, éternel,
:Offerts aux facultés des [êtres] stables. (II, 28)
Apaisé, omniprésent, libre de la pensée, pareil à l’espace,
Libre d’attachement, nulle part entravé, sans plus de contacts grossiers,
Invisible, insaisissable et vertueux, le Bouddha est immaculé.}} (II, 29)




:Inconcevable, permanent, stable, paisible, éternel,
{{DrelSection
:Apaisé, omniprésent, libre de la pensée, pareil à l’espace,
|verse=II.30
:Libre d’attachement, nulle part entravé, sans plus de contacts grossiers,
|text=Le corps de libération et le corps absolu
:Invisible, insaisissable et vertueux, le Bouddha est immaculé. (II, 29)
Enseignent le bien propre et le bien d’autrui.
Supports du double bienfait, ils sont inconcevables
En plus de quatorze autres qualités.}} (II, 30)




:Le corps de libération et le corps absolu
{{DrelSection
:Enseignent le bien propre et le bien d’autrui.
|verse=II.31
:Supports du double bienfait, ils sont inconcevables
|text=La bouddhéité est l’objet de l’omnisciente
:En plus de quatorze autres qualités. (II, 30)
Sagesse primordiale et non des trois connaissances.
Les êtres pourvus d’un corps de sagesse [autres que les bouddhas]
Comprendront qu’elle est inconcevable.}} (II, 31)




:La bouddhéité est l’objet de l’omnisciente
{{DrelSection
:Sagesse primordiale et non des trois connaissances.
|verse=II.32
:Les êtres pourvus d’un corps de sagesse [autres que les bouddhas]
|text=De par sa subtilité, ce n’est pas un objet d’étude.
:Comprendront qu’elle est inconcevable. (II, 31)
Absolue, ce n’est un objet de réflexion.
Profonde essence du réel, ce n’est pas non plus l’objet
Des méditations mondaines et autres.}} (II, 32)




:De par sa subtilité, ce n’est pas un objet d’étude.
{{DrelSection
:Absolue, ce n’est un objet de réflexion.
|verse=II.33
:Profonde essence du réel, ce n’est pas non plus l’objet
|text=De même que les aveugles de naissance ne voient pas les formes,
:Des méditations mondaines et autres. (II, 32)
Les êtres puérils ne l’ont jamais vue. Les êtres sublimes eux-mêmes
Sont pareils à des nourrissons qui entrevoient la forme du soleil
Depuis la chambre où ils viennent de naître.}} (II, 33)




:De même que les aveugles de naissance ne voient pas les formes,
{{DrelSection
:Les êtres puérils ne l’ont jamais vue. Les êtres sublimes eux-mêmes
|verse=II.34
:Sont pareils à des nourrissons qui entrevoient la forme du soleil
|text=[La bouddhéité] est permanente parce qu’elle n’est jamais née ;
:Depuis la chambre où ils viennent de naître. (II, 33)
Elle est stable parce qu’elle ne cesse jamais ;
Elle est paisible parce qu’elle n’a plus de dualités ;
Elle est éternelle parce que l’essence du réel persiste.}} (II, 34)




:[La bouddhéité] est permanente parce qu’elle n’est jamais née ;
{{DrelSection
:Elle est stable parce qu’elle ne cesse jamais ;
|verse=II.35
:Elle est paisible parce qu’elle n’a plus de dualités ;
|text=[L’Éveil est] très paisible en tant que vérité de la cessation ;
:Elle est éternelle parce que l’essence du réel persiste. (II, 34)
Omniprésent pour sa réalisation de toute chose ;
Sans pensées parce qu’il ne fait fond sur rien ;
Et sans attachement parce qu’il n’a plus d’affections.}} (II, 35)




:[L’Éveil est] très paisible en tant que vérité de la cessation ;
{{DrelSection
:Omniprésent pour sa réalisation de toute chose ;
|verse=II.36
:Sans pensées parce qu’il ne fait fond sur rien ;
|text=Il est totalement pur du voile cognitif
:Et sans attachement parce qu’il n’a plus d’affections. (II, 35)
Et rien ne peut lui faire obstacle.
Libre du double [obstacle] et infiniment souple,
Il n’a plus de contacts grossiers.}} (II, 36)




:Il est totalement pur du voile cognitif
{{DrelSection
:Et rien ne peut lui faire obstacle.
|verse=II.37
:Libre du double [obstacle] et infiniment souple,
|text=[L’Éveil] est invisible parce qu’il n’a pas de forme ;
:Il n’a plus de contacts grossiers. (II, 36)
Insaisissable parce qu’il n’a pas de caractéristiques ;
Vertueux parce qu’il est pur par nature ;
Immaculé parce qu’il n’a plus de souillures.}} (II, 37)




:[L’Éveil] est invisible parce qu’il n’a pas de forme ;
{{DrelSection
:Insaisissable parce qu’il n’a pas de caractéristiques ;
|verse=II.38
:Vertueux parce qu’il est pur par nature ;
|text=Sans commencement ni milieu ni fin, indivisible,
:Immaculé parce qu’il n’a plus de souillures. (II, 37)
Non duelle, dégagée des trois [voiles], immaculée et libre de la pensée
Telle est la nature de la dimension absolue
Dont la réalisation est la vision des yogis établis en méditation.}}
(II, 38)




:Sans commencement ni milieu ni fin, indivisible,
{{DrelSection
:Non duelle, dégagée des trois [voiles], immaculée et libre de la pensée
|verse=II.39
:Telle est la nature de la dimension absolue
|text=Dotée de qualités immensurables, inconcevables,
:Dont la réalisation est la vision des yogis établis en méditation.
Inégalées, plus nombreuses que les grains de sable du Gange,
:(II, 38)
La pure immensité des tathāgatas
Est libre de tous les maux et de leurs imprégnations.}} (II, 39)




:Dotée de qualités immensurables, inconcevables,
{{DrelSection
:Inégalées, plus nombreuses que les grains de sable du Gange,
|verse=II.40
:La pure immensité des tathāgatas
|text=Avec le vrai Dharma sous ses deux aspects,
:Est libre de tous les maux et de leurs imprégnations. (II, 39)
avec des corps rayonnant de lumières,
Il s’empresse d’accomplir son but, celui de libérer les êtres,
Et pour ce faire il agit comme le souverain des Joyaux magiques
En revêtant toutes les apparences possibles
sans être leur essence pour autant.}} (II, 40)




:Avec le vrai Dharma sous ses deux aspects,
{{DrelSection
:avec des corps rayonnant de lumières,
|verse=II.41
:Il s’empresse d’accomplir son but, celui de libérer les êtres,
|text=Les [corps] formels sont en ce monde la cause de l’entrée
:Et pour ce faire il agit comme le souverain des Joyaux magiques
des êtres ordinaires dans la voie de la paix.
:En revêtant toutes les apparences possibles
De même sont-ils la cause de leur maturité et de la prédiction.
:sans être leur essence pour autant. (II, 40)
Ils resteront ici à jamais comme le monde
De la Forme restera dans l’espace.}} (II, 41)




:Les [corps] formels sont en ce monde la cause de l’entrée
{{DrelSection
:des êtres ordinaires dans la voie de la paix.
|verse=II.42
:De même sont-ils la cause de leur maturité et de la prédiction.
|text=On appelle « bouddhéité » l’omniscience
:Ils resteront ici à jamais comme le monde
De ceux qui d’eux-mêmes sont nés.
:De la Forme restera dans l’espace. (II, 41)
Voilà le nirvāṇa suprême, l’impensable,
Le vainqueur de l’ennemi et l’incarnation
[de la sagesse] qui se connaît elle-même.}} (II, 42)




:On appelle « bouddhéité » l’omniscience
{{DrelSection
:De ceux qui d’eux-mêmes sont nés.
|verse=II.43
:Voilà le nirvāṇa suprême, l’impensable,
|text=Elle se manifeste dans le corps essentiel
:Le vainqueur de l’ennemi et l’incarnation
Et les deux autres corps en fonction de leurs qualités
:[de la sagesse] qui se connaît elle-même. (II, 42)
Respectives de profondeur, de vastitude
Et de magnanimité.}} (II, 43)




:Elle se manifeste dans le corps essentiel
{{DrelSection
:Et les deux autres corps en fonction de leurs qualités
|verse=II.44
:Respectives de profondeur, de vastitude
|text=Sachez donc, en bref,
:Et de magnanimité. (II, 43)
Que le corps essentiel des bouddhas
Possède cinq caractéristiques.
On ramène ses qualités à cinq aussi.}} (II, 44)




:Sachez donc, en bref,
{{DrelSection
:Que le corps essentiel des bouddhas
|verse=II.45
:Possède cinq caractéristiques.
|text=[Le corps essentiel est] incomposé, indivisible,
:On ramène ses qualités à cinq aussi. (II, 44)
Dégagé des deux extrêmes
Et définitivement libre des trois voiles
Émotionnel, cognitif et méditatif.}} (II, 45)




:[Le corps essentiel est] incomposé, indivisible,
{{DrelSection
:Dégagé des deux extrêmes
|verse=II.46
:Et définitivement libre des trois voiles
|text=Immaculé, sans pensée,
:Émotionnel, cognitif et méditatif. (II, 45)
C’est le domaine des yogis
Et, en tant que dimension absolue
Pure par essence, la luminosité.}} (II, 46)




:Immaculé, sans pensée,
{{DrelSection
:C’est le domaine des yogis
|verse=II.47
:Et, en tant que dimension absolue
|text=Le corps essentiel est réellement pourvu
:Pure par essence, la luminosité. (II, 46)
De qualités ultimes : il est immensurable,
Indénombrable, inconcevable,
Inégalable et pur.}} (II, 47)




:Le corps essentiel est réellement pourvu
{{DrelSection
:De qualités ultimes : il est immensurable,
|verse=II.48
:Indénombrable, inconcevable,
|text=Cela, parce que, respectivement, il est immense
:Inégalable et pur. (II, 47)
Et se dérobe à toute mesure, que ce n’est pas un objet
De spéculation, qu’il est unique
Et n’a plus de propensions karmiques.}} (II, 48)




:Cela, parce que, respectivement, il est immense
{{DrelSection
:Et se dérobe à toute mesure, que ce n’est pas un objet
|verse=II.49
:De spéculation, qu’il est unique
|text=Il jouit à la perfection des divers enseignements,
:Et n’a plus de propensions karmiques. (II, 48)
Il se manifeste avec ses qualités naturelles,
Et le bien qu’il ne cesse de prodiguer aux êtres
Est l’analogue de sa pure compassion.}} (II, 49)




:Il jouit à la perfection des divers enseignements,
{{DrelSection
:Il se manifeste avec ses qualités naturelles,
|verse=II.50
:Et le bien qu’il ne cesse de prodiguer aux êtres
|text=Il comble tous les désirs, quels qu’ils soient,
:Est l’analogue de sa pure compassion. (II, 49)
Sans la moindre pensée, sans le moindre effort.
Aussi, avec ses prodiges de Joyau magique,
Sa présence est-elle parfaite jouissance.}} (II, 50)




:Il comble tous les désirs, quels qu’ils soient,
{{DrelSection
:Sans la moindre pensée, sans le moindre effort.
|verse=II.51
|text=L’expression, l’apparence et les activités ininterrompues,
L’absence d’action délibérée
Et le fait de montrer qu’il n’est pas l’essence de toutes [ces choses],
Rendent compte de la quintuple diversité
[du corps de parfaite jouissance].}} (II, 51)




:Aussi, avec ses prodiges de Joyau magique,
{{DrelSection
:Sa présence est-elle parfaite jouissance. (II, 50)
|verse=II.52
|text=De même que sur un fond coloré
La pierre précieuse apparaît telle qu’elle n’est pas,
De même, du fait de la diversité des êtres,
L’Omniprésent est perçu tel qu’il n’est pas.}} (II, 52)




:L’expression, l’apparence et les activités ininterrompues,
{{DrelSection
:L’absence d’action délibérée
|verse=II.53
:Et le fait de montrer qu’il n’est pas l’essence de toutes [ces choses],
|text=Celui qui connaît tous les mondes
:Rendent compte de la quintuple diversité
Les considère avec grande compassion
:[du corps de parfaite jouissance]. (II, 51)
Et, sans dévier du corps absolu,
Manifeste diverses apparitions de lui-même.}} (II, 53)




:De même que sur un fond coloré
{{DrelSection
:La pierre précieuse apparaît telle qu’elle n’est pas,
|verse=II.54
:De même, du fait de la diversité des êtres,
|text=Les vies antérieures, la naissance spontanée [chez les dieux],
:L’Omniprésent est perçu tel qu’il n’est pas. (II, 52)
La descente du ciel des Tuṣitas,
L’entrée dans une matrice, la naissance,
La maîtrise des arts et des sciences,}} (II, 54)




:Celui qui connaît tous les mondes
{{DrelSection
:Les considère avec grande compassion
|verse=II.55
:Et, sans dévier du corps absolu,
|text=Les plaisirs du gynécée,
:Manifeste diverses apparitions de lui-même. (II, 53)
Le renoncement, l’ascèse,
L’arrivée au Trône de l’Éveil,
La victoire sur les armées de Māra et l’Éveil parfait,}} (II, 55)




:Les vies antérieures, la naissance spontanée [chez les dieux],
{{DrelSection
:La descente du ciel des Tuṣitas,
|verse=II.56
:L’entrée dans une matrice, la naissance,
|text=[La mise en branle] de la roue du Dharma
:La maîtrise des arts et des sciences, (II, 54)
Et le passage en nirvāṇa : voilà autant de hauts faits
Qu’il manifeste dans les champs impurs
Tant que s’y trouveront des êtres.}} (II, 56)




:Les plaisirs du gynécée,
{{DrelSection
:Le renoncement, l’ascèse,
|verse=II.57
:L’arrivée au Trône de l’Éveil,
|text=Les termes « impermanence », « souffrance », « sans soi »
:La victoire sur les armées de Māra et l’Éveil parfait, (II, 55)
Et « paix » permettent à celui qui connaît les méthodes
De provoquer chez les êtres le dégoût des trois mondes
En leur donnant accès au nirvāṇa.}} (II, 57)




:[La mise en branle] de la roue du Dharma
{{DrelSection
:Et le passage en nirvāṇa : voilà autant de hauts faits
|verse=II.58
:Qu’il manifeste dans les champs impurs
|text=Fort engagés sur la voie de la paix, certains
:Tant que s’y trouveront des êtres. (II, 56)
Pensent avoir atteint le nirvāṇa. À ceux-là
Le Bouddha montre la réalité des phénomènes
Comme dans Le Lotus blanc et d’autres soûtras,}} (II, 58)




:Les termes « impermanence », « souffrance », « sans soi »
{{DrelSection
:Et « paix » permettent à celui qui connaît les méthodes
|verse=II.59
:De provoquer chez les êtres le dégoût des trois mondes
|text=Si bien qu’il les détourne de leurs anciennes croyances
:En leur donnant accès au nirvāṇa. (II, 57)
Et les amène à adopter les méthodes et la connaissance
En les faisant mûrir dans le véhicule suprême.
Ensuite, il leur annonce qu’ils atteindront l’Éveil suprême.}} (II, 59)




:Fort engagés sur la voie de la paix, certains
{{DrelSection
:Pensent avoir atteint le nirvāṇa. À ceux-là
|verse=II.60
:Le Bouddha montre la réalité des phénomènes
|text=[Le bouddha] est profond, sa puissance est parfaite
:Comme dans Le Lotus blanc et d’autres soûtras, (II, 58)
Et il guide les êtres puérils en fonction de leurs intérêts.
Dès lors, on saura que [ses trois corps] sont, dans le même ordre,
Profondeur, vastitude et magnanimité.}} (II, 60)




:Si bien qu’il les détourne de leurs anciennes croyances
{{DrelSection
:Et les amène à adopter les méthodes et la connaissance
|verse=II.61
:En les faisant mûrir dans le véhicule suprême.
|text=Ici donc, le corps absolu vient en premier
:Ensuite, il leur annonce qu’ils atteindront l’Éveil suprême. (II, 59)
Et les [deux] corps formels suivent.
Comme les formes se situent dans l’espace,
Dans le premier corps se situent les deux autres.}} (II, 61)




:[Le bouddha] est profond, sa puissance est parfaite
{{DrelSection
:Et il guide les êtres puérils en fonction de leurs intérêts.
|verse=II.62
:Dès lors, on saura que [ses trois corps] sont, dans le même ordre,
|text=En raison d’une infinité de causes et du nombre inépuisable des êtres,
:Profondeur, vastitude et magnanimité. (II, 60)
Et comme l’amour, les prodiges, la connaissance
et la perfection lui sont acquis,
Qu’il domine les phénomènes, qu’il a vaincu le démon de la mort
Et qu’il n’a pas d’essence, le Protecteur du monde est permanent.}} (II, 62)




:Ici donc, le corps absolu vient en premier
{{DrelSection
:Et les [deux] corps formels suivent.
|verse=II.63
:Comme les formes se situent dans l’espace,
|text=Comme, ayant renoncé à son corps, à sa vie
:Dans le premier corps se situent les deux autres. (II, 61)
Et à ses biens, il a embrassé le vrai Dharma ;
Comme, pour le bien de tous les êtres, il ira
Jusqu’au terme de son vœu originel ;}} (II, 63)




:En raison d’une infinité de causes et du nombre inépuisable des êtres,
{{DrelSection
:Et comme l’amour, les prodiges, la connaissance
|verse=II.64
:et la perfection lui sont acquis,
|text=Comme la bouddhéité est totalement imprégnée
:Qu’il domine les phénomènes, qu’il a vaincu le démon de la mort
D’une compassion pure et immaculée ;
:Et qu’il n’a pas d’essence, le Protecteur du monde est permanent. (II, 62)
Comme il use des quatre bases des pouvoirs miraculeux
Pour agir en restant [dans le monde] ;}} (II, 64)




:Comme, ayant renoncé à son corps, à sa vie
{{DrelSection
:Et à ses biens, il a embrassé le vrai Dharma ;
|verse=II.65
:Comme, pour le bien de tous les êtres, il ira
|text=Comme avec la connaissance il s’est affranchi
:Jusqu’au terme de son vœu originel ; (II, 63)
De la croyance à la dualité du saṃsāra et du nirvāṇa ;
Comme il ne se déprend jamais de la félicité parfaite
D’inconcevables recueillements d’extase ;}} (II, 65)




:Comme la bouddhéité est totalement imprégnée
{{DrelSection
:D’une compassion pure et immaculée ;
|verse=II.66
:Comme il use des quatre bases des pouvoirs miraculeux
|text=Et comme, lors même qu’il agit dans le monde,
:Pour agir en restant [dans le monde] ; (II, 64)
Les choses du monde ne peuvent pas le souiller ;
[Le corps absolu est permanent] parce qu’il a trouvé
l’immortalité et la paix
Là où le démon de la mort ne court plus.}} (II, 66)




:Comme avec la connaissance il s’est affranchi
{{DrelSection
:De la croyance à la dualité du saṃsāra et du nirvāṇa ;
|verse=II.67
:Comme il ne se déprend jamais de la félicité parfaite
|text=Parce que, inconditionné par nature,
:D’inconcevables recueillements d’extase ; (II, 65)
Le sage est apaisé dès l’origine
Et parce qu’il est logique qu’il soit le refuge
De ceux qui n’ont pas de refuge permanent.}} (II, 67)




:Et comme, lors même qu’il agit dans le monde,
{{DrelSection
:Les choses du monde ne peuvent pas le souiller ;
|verse=II.68
:[Le corps absolu est permanent] parce qu’il a trouvé
|text=Les sept premières raisons
:l’immortalité et la paix
Valent pour la permanence des corps formels
:Là où le démon de la mort ne court plus. (II, 66)
De notre Instructeur ; les trois dernières,
Pour la permanence de son corps absolu.}} (II, 68)




:Parce que, inconditionné par nature,
{{DrelSection
:Le sage est apaisé dès l’origine
|verse=II.69
:Et parce qu’il est logique qu’il soit le refuge
|text=Ineffable, il revient à l’absolu ;
:De ceux qui n’ont pas de refuge permanent. (II, 67)
Ce n’est pas un objet d’analyse ; il échappe à toute comparaison ;
Insurpassable, l’existence et la paix ne peuvent le contenir ;
Aux êtres sublimes aussi, le domaine des Vainqueurs
reste inconcevable.}} (II, 69)




:Les sept premières raisons
{{DrelSection
:Valent pour la permanence des corps formels
|verse=II.70
:De notre Instructeur ; les trois dernières,
|text=[L’Éveil] est inconcevable parce qu’il est indicible ;
:Pour la permanence de son corps absolu. (II, 68)
Il est indicible parce qu’il est absolu ;
Il est absolu parce que ce n’est pas un objet d’analyse ;
Ce n’est pas un objet d’analyse parce qu’on ne peut pas l’inférer ;}} (II, 70)




:Ineffable, il revient à l’absolu ;
{{DrelSection
:Ce n’est pas un objet d’analyse ; il échappe à toute comparaison ;
|verse=II.71
:Insurpassable, l’existence et la paix ne peuvent le contenir ;
|text=On ne peut pas l’inférer parce que rien ne lui est supérieur ;
:Aux êtres sublimes aussi, le domaine des Vainqueurs
Rien ne lui est supérieur parce qu’on ne peut à rien le ramener ;
:reste inconcevable. (II, 69)
On ne peut à rien le ramener parce qu’il ne se trouve nulle part ;
Il ne se trouve nulle part parce qu’il n’a pas les idées
de qualité et de défaut.}} (II, 71)




:[L’Éveil] est inconcevable parce qu’il est indicible ;
{{DrelSection
:Il est indicible parce qu’il est absolu ;
|verse=II.72
:Il est absolu parce que ce n’est pas un objet d’analyse ;
|text=Subtil pour les cinq premières raisons,
:Ce n’est pas un objet d’analyse parce qu’on ne peut pas l’inférer ; (II, 70)
Le corps absolu est inconcevable ;
Irréels, pour la sixième [raison],
Les corps formels sont inconcevables.}} (II, 72)




:On ne peut pas l’inférer parce que rien ne lui est supérieur ;
{{DrelSection
:Rien ne lui est supérieur parce qu’on ne peut à rien le ramener ;
|verse=II.73
:On ne peut à rien le ramener parce qu’il ne se trouve nulle part ;
|text=Du fait de leur sagesse insurpassable, de leur grande compassion
:Il ne se trouve nulle part parce qu’il n’a pas les idées
et de leurs autres vertus,
:de qualité et de défaut. (II, 71)
Les Vainqueurs transcendent toutes les qualités
 
et sont [donc] inconcevables.
 
Dès lors, les grands sages qui ont reçu l’initiation ignorent,
:Subtil pour les cinq premières raisons,
Eux aussi, l’état ultime des bouddhas nés d’eux-mêmes.}} (II, 73)
:Le corps absolu est inconcevable ;
:Irréels, pour la sixième [raison],
:Les corps formels sont inconcevables. (II, 72)
 
 
:Du fait de leur sagesse insurpassable, de leur grande compassion
:et de leurs autres vertus,
:Les Vainqueurs transcendent toutes les qualités
:et sont [donc] inconcevables.
:Dès lors, les grands sages qui ont reçu l’initiation ignorent,
:Eux aussi, l’état ultime des bouddhas nés d’eux-mêmes. (II, 73)




:Ici prend fin le deuxième chapitre, « L’Éveil », du Traité de la Continuité
Ici prend fin le deuxième chapitre, « L’Éveil », du Traité de la Continuité
:suprême du Grand Véhicule, analyse de la filiation spirituelle des Trois Joyaux.
suprême du Grand Véhicule, analyse de la filiation spirituelle des Trois Joyaux.




===III - LES QUALITÉS===
===III - LES QUALITÉS===


:Le bien propre et le bien d’autrui sont le corps absolu
{{DrelSection
:Et les corps relatifs qui en dépendent.
|verse=III.1
:Ils présentent soixante-quatre qualités
|text=Le bien propre et le bien d’autrui sont le corps absolu
:Qui sont des fruits de séparation et de maturation. (III, 1)
Et les corps relatifs qui en dépendent.
Ils présentent soixante-quatre qualités
Qui sont des fruits de séparation et de maturation.}} (III, 1)




:Le corps absolu est le lieu
{{DrelSection
:Des richesses personnelles.
|verse=III.2
:Le corps symbolique des sages
|text=Le corps absolu est le lieu
:Est le lieu du bien parfait des autres. (III, 2)
Des richesses personnelles.
Le corps symbolique des sages
Est le lieu du bien parfait des autres.}} (III, 2)




:Le premier corps est doté des forces
{{DrelSection
:Et des autres qualités de séparation ;
|verse=III.3
:Le second possède les marques des grands êtres,
|text=Le premier corps est doté des forces
:Qui sont des qualités de maturation. (III, 3)
Et des autres qualités de séparation ;
Le second possède les marques des grands êtres,
Qui sont des qualités de maturation.}} (III, 3)




:Si les forces sont comparables aux vajras [lancés]
{{DrelSection
:contre le voile de l’ignorance,
|verse=III.4
:Les intrépidités évoquent le lion dans l’assemblée [des animaux],
|text=Si les forces sont comparables aux vajras [lancés]
:Les [qualités] exclusives des tathāgatas ressemblent à l’espace
contre le voile de l’ignorance,
:Et la double apparence du Sage tient [du reflet] de la lune dans l’eau. (III, 4)
Les intrépidités évoquent le lion dans l’assemblée [des animaux],
Les [qualités] exclusives des tathāgatas ressemblent à l’espace
Et la double apparence du Sage tient [du reflet] de la lune dans l’eau.}} (III, 4)




:Le correct et l’incorrect,
{{DrelSection
:La rétribution des actes, les facultés,
|verse=III.5
:Les tempéraments, les aspirations,
|text=Le correct et l’incorrect,
:Les voies de toutes les destinées, les concentrations (III, 5)
La rétribution des actes, les facultés,
Les tempéraments, les aspirations,
Les voies de toutes les destinées, les concentrations}} (III, 5)




:Souillées ou immaculées,
{{DrelSection
:Le souvenir des existences [passées],
|verse=III.6
:L’œil divin et l’apaisement  
|text=Souillées ou immaculées,
:Voilà les dix forces de connaissance. (III, 6)
Le souvenir des existences [passées],
L’œil divin et l’apaisement  
Voilà les dix forces de connaissance.}} (III, 6)




:Le correct et l’incorrect, la rétribution, les tempéraments,
{{DrelSection
:les destinées et les aspirations dans toute leur diversité,
|verse=III.7
:Ce qui est souillé par les affections ou parfaitement purifié,
|text=Le correct et l’incorrect, la rétribution, les tempéraments,
:l’ensemble des facultés, le souvenir des états antérieurs,
les destinées et les aspirations dans toute leur diversité,
:L’œil divin et l’art d’épuiser les souillures : voilà les [dix] forces
Ce qui est souillé par les affections ou parfaitement purifié,
:[de connaissance] que l’on compare à des vajras
l’ensemble des facultés, le souvenir des états antérieurs,
:Parce qu’elles transpercent les armures, abattent les remparts
L’œil divin et l’art d’épuiser les souillures : voilà les [dix] forces
:et rasent les forêts de l’ignorance. (III, 7)
[de connaissance] que l’on compare à des vajras
Parce qu’elles transpercent les armures, abattent les remparts
et rasent les forêts de l’ignorance.}} (III, 7)




:À toute chose il s’éveille pleinement ;
{{DrelSection
:Il met fin aux obstacles ;
|verse=III.8
:Il enseigne la voie et montre la cessation  
|text=À toute chose il s’éveille pleinement ;
:Telles sont les quatre intrépidités. (III, 8)
Il met fin aux obstacles ;
Il enseigne la voie et montre la cessation  
Telles sont les quatre intrépidités.}} (III, 8)




:Comme il connaît et fait connaître tout ce que les autres et soi-même
{{DrelSection
:se doivent de connaître ;
|verse=III.9
:Comme il a éliminé et fait éliminer ce qui devait l’être
|text=Comme il connaît et fait connaître tout ce que les autres et soi-même
:et qu’il a suivi ce qu’il fallait suivre ;
se doivent de connaître ;
:Comme il a atteint et fait atteindre l’état suprême
Comme il a éliminé et fait éliminer ce qui devait l’être
:et très immaculé qu’il faut atteindre,
et qu’il a suivi ce qu’il fallait suivre ;
:Et comme, enfin, il prêche la vérité pour le bien de tous,
Comme il a atteint et fait atteindre l’état suprême
:le Sage ne rencontre jamais d’obstacles. (III, 9)
et très immaculé qu’il faut atteindre,
Et comme, enfin, il prêche la vérité pour le bien de tous,
le Sage ne rencontre jamais d’obstacles.}} (III, 9)




:À l’orée de la jungle, le roi des animaux se promène sans peur
{{DrelSection
:Et jamais il ne craint aucun autre animal.
|verse=III.10
:De même, dans une assemblée, le Seigneur des Sages,
|text=À l’orée de la jungle, le roi des animaux se promène sans peur
:qui est pareil au lion,
Et jamais il ne craint aucun autre animal.
:Peut-il rester à l’aise, indépendant, habile et stable. (III, 10)
De même, dans une assemblée, le Seigneur des Sages,
qui est pareil au lion,
Peut-il rester à l’aise, indépendant, habile et stable.}} (III, 10)




:[Notre Instructeur] ne se trompe pas
{{DrelSection
:et ne tient pas de propos futiles,
|verse=III.11
:Sa mémoire est infaillible, son esprit
|text=[Notre Instructeur] ne se trompe pas
:Ne quitte jamais le recueillement profond ;
et ne tient pas de propos futiles,
:Il ne perçoit pas non plus de différences (III, 11)
Sa mémoire est infaillible, son esprit
Ne quitte jamais le recueillement profond ;
Il ne perçoit pas non plus de différences}} (III, 11)




:Et ne saurait être indifférent par manque de discernement.
{{DrelSection
:Ses aspirations, son ardeur, son attention,
|verse=III.12
:Sa connaissance supérieure, sa liberté totale
|text=Et ne saurait être indifférent par manque de discernement.
:Et ce que voit sa libre sagesse ignorent le déclin. (III, 12)
Ses aspirations, son ardeur, son attention,
Sa connaissance supérieure, sa liberté totale
Et ce que voit sa libre sagesse ignorent le déclin.}} (III, 12)




:Ses actes procèdent de la sagesse
{{DrelSection
:Libre des voiles temporels.
|verse=III.13
:Telles sont, entre autres, dix-huit
|text=Ses actes procèdent de la sagesse
:Qualités exclusives de notre Instructeur. (III, 13)
Libre des voiles temporels.
Telles sont, entre autres, dix-huit
Qualités exclusives de notre Instructeur.}} (III, 13)




:Erreurs, bavardages, oubli, dispersion, perceptions toutes différentes
{{DrelSection
:Et indifférence naturelle : rien de cela n’affecte le Sage.
|verse=III.14
:Ses aspirations, son ardeur, son attention, sa connaissance
|text=Erreurs, bavardages, oubli, dispersion, perceptions toutes différentes
:parfaitement pure et immaculée, sa liberté perpétuelle
Et indifférence naturelle : rien de cela n’affecte le Sage.
:Et sa libre sagesse qui voit tous les phénomènes ignorent le déclin.
Ses aspirations, son ardeur, son attention, sa connaissance
:(III, 14)
parfaitement pure et immaculée, sa liberté perpétuelle
Et sa libre sagesse qui voit tous les phénomènes ignorent le déclin.}}
(III, 14)




:Les actes de son corps, de sa parole et de son esprit
{{DrelSection
:sont tous précédés et suivis par la sagesse primordiale,
|verse=III.15
:Tandis que son immense sagesse opère toujours
|text=Les actes de son corps, de sa parole et de son esprit
:dans les trois temps sans jamais rencontrer d’obstacles.
sont tous précédés et suivis par la sagesse primordiale,
:Fort de cette réalisation, il ne craint pas de faire tourner
Tandis que son immense sagesse opère toujours
:la grande roue du vrai Dharma pour le bien des êtres.
dans les trois temps sans jamais rencontrer d’obstacles.
:Cette victoire dotée de grande compassion  
Fort de cette réalisation, il ne craint pas de faire tourner
:voilà ce que les bouddhas ont trouvé. (III, 15)
la grande roue du vrai Dharma pour le bien des êtres.
Cette victoire dotée de grande compassion  
voilà ce que les bouddhas ont trouvé.}} (III, 15)




:La terre et les autres éléments n’ont pas la même nature que l’espace ;
{{DrelSection
:Les caractéristiques de la forme n’ont rien à voir
|verse=III.16
:avec l’absence d’obstacles et les autres particularités de l’espace.
|text=La terre et les autres éléments n’ont pas la même nature que l’espace ;
:La terre, l’eau, le feu et l’air, de même que l’espace,
Les caractéristiques de la forme n’ont rien à voir
:sont communs à [tous les] mondes,
avec l’absence d’obstacles et les autres particularités de l’espace.
:Mais les [qualités] exclusives [des bouddhas] n’ont pas même
La terre, l’eau, le feu et l’air, de même que l’espace,
:une particule en commun avec le monde. (III, 16)
sont communs à [tous les] mondes,
Mais les [qualités] exclusives [des bouddhas] n’ont pas même
une particule en commun avec le monde.}} (III, 16)




:[Le bouddha] a les pieds bien posés, marqués chacun d’une roue ;
{{DrelSection
:Il a les talons larges et les malléoles invisibles ;
|verse=III.17
:Ses doigts et ses orteils sont longs
|text=[Le bouddha] a les pieds bien posés, marqués chacun d’une roue ;
:Et rattachés par des membranes. (III, 17)
Il a les talons larges et les malléoles invisibles ;
Ses doigts et ses orteils sont longs
Et rattachés par des membranes.}} (III, 17)




:D’une délicatesse juvénile, sa peau est d’une douceur parfaite ;
{{DrelSection
:Le dos de ses mains, ses cous-de-pied, ses épaules et sa nuque
|verse=III.18
:forment sept protubérances bien arrondies ;
|text=D’une délicatesse juvénile, sa peau est d’une douceur parfaite ;
:Ses jarrets sont les mêmes que ceux de l’antilope eṇaya
Le dos de ses mains, ses cous-de-pied, ses épaules et sa nuque
:Et son secret rentré au fourreau comme celui de l’éléphant. (III, 18)
forment sept protubérances bien arrondies ;
Ses jarrets sont les mêmes que ceux de l’antilope eṇaya
Et son secret rentré au fourreau comme celui de l’éléphant.}} (III, 18)




:Il a un torse de lion et des épaules
{{DrelSection
:Pleines et larges aux sommets
|verse=III.19
:Bien rebondis. Il a les bras tendres,
|text=Il a un torse de lion et des épaules
:Ronds et réguliers. (III, 19)
Pleines et larges aux sommets
Bien rebondis. Il a les bras tendres,
Ronds et réguliers.}} (III, 19)




:Ses bras sont longs et son corps, entièrement pur,
{{DrelSection
:Est entouré d’un halo de lumière.
|verse=III.20
:Sa gorge évoque une conque immaculée
|text=Ses bras sont longs et son corps, entièrement pur,
:Et ses joues valent celles du roi des animaux. (III, 20)
Est entouré d’un halo de lumière.
Sa gorge évoque une conque immaculée
Et ses joues valent celles du roi des animaux.}} (III, 20)




:Il a quarante dents parfaitement égales,
{{DrelSection
:Brillantes et bien alignées,
|verse=III.21
:Pures et de la même taille ;
|text=Il a quarante dents parfaitement égales,
:Ses canines sont d’une blancheur suprême. (III, 21)
Brillantes et bien alignées,
Pures et de la même taille ;
Ses canines sont d’une blancheur suprême.}} (III, 21)




:Sa langue longue, infinie, inconcevable,
{{DrelSection
:Donne un goût suprême à tous les aliments.
|verse=III.22
:De sa voix de Brahma, le Bouddha parle
|text=Sa langue longue, infinie, inconcevable,
:Avec des accents de kalaviṅka. (III, 22)
Donne un goût suprême à tous les aliments.
De sa voix de Brahma, le Bouddha parle
Avec des accents de kalaviṅka.}} (III, 22)




:Il a de beaux yeux pareils à des lotus bleus
{{DrelSection
:et les cils de la reine des vaches ne valent pas les siens.
|verse=III.23
:Son beau visage sans défauts s’orne d’un poil-trésor blanc.
|text=Il a de beaux yeux pareils à des lotus bleus
:Le haut de son crâne se pare d’un apex et sa peau,
et les cils de la reine des vaches ne valent pas les siens.
:fine et pure,
Son beau visage sans défauts s’orne d’un poil-trésor blanc.
:A la couleur de l’or : n’est-il pas suprême entre tous les êtres ? (III, 23)
Le haut de son crâne se pare d’un apex et sa peau,
fine et pure,
A la couleur de l’or : n’est-il pas suprême entre tous les êtres ?}} (III, 23)




:Chacun de ses poils doux et fins
{{DrelSection
:S’enroule à droite en poussant vers le haut ;
|verse=III.24
:Impeccable est sa chevelure bleu foncé comme un précieux saphir ;
|text=Chacun de ses poils doux et fins
:Ses proportions sont parfaites comme celles du banian. (III, 24)
S’enroule à droite en poussant vers le haut ;
Impeccable est sa chevelure bleu foncé comme un précieux saphir ;
Ses proportions sont parfaites comme celles du banian.}} (III, 24)




:Universellement bon et incomparable, le grand Sage
{{DrelSection
:A le corps robuste et la force de Nārāyaṇa.
|verse=III.25
:De ces trente-deux marques inconcevables,
|text=Universellement bon et incomparable, le grand Sage
:Notre Instructeur précise qu’elles appartiennent
A le corps robuste et la force de Nārāyaṇa.
:aux seigneurs parmi les hommes. (III, 25)
De ces trente-deux marques inconcevables,
Notre Instructeur précise qu’elles appartiennent
aux seigneurs parmi les hommes.}} (III, 25)




:De même qu’en automne on voit la forme de la lune
{{DrelSection
:Dans un ciel sans nuages comme dans les eaux bleues d’un lac,
|verse=III.26
:De même, les enfants des Vainqueurs verront la forme
|text=De même qu’en automne on voit la forme de la lune
:De l’Omniprésent dans le maṇḍala de la parfaite bouddhéité. (III, 26)
Dans un ciel sans nuages comme dans les eaux bleues d’un lac,
De même, les enfants des Vainqueurs verront la forme
De l’Omniprésent dans le maṇḍala de la parfaite bouddhéité.}} (III, 26)




:Il faut savoir que ces soixante-quatre qualités,
{{DrelSection
:Ainsi que les causes de chacune,
|verse=III.27
:Apparaissent ici dans le même ordre
|text=Il faut savoir que ces soixante-quatre qualités,
:Que dans le Soûtra de Ratnadārikā. (III, 27)
Ainsi que les causes de chacune,
Apparaissent ici dans le même ordre
Que dans le Soûtra de Ratnadārikā.}} (III, 27)




:Elles sont indestructibles, audacieuses,
{{DrelSection
:Inégalables et inamovibles,
|verse=III.28
:Si bien qu’on les compare respectivement
|text=Elles sont indestructibles, audacieuses,
:Au vajra, au lion, à l’espace et au [reflet de] la lune dans l’eau pure.
Inégalables et inamovibles,
:(III, 28)
Si bien qu’on les compare respectivement
Au vajra, au lion, à l’espace et au [reflet de] la lune dans l’eau pure.}}
(III, 28)




:Des dix forces, les six premières éliminent
{{DrelSection
:Le voile de la connaissance ; les trois suivantes
|verse=III.29
:Le voile de l’absorption méditative ; et la dernière
|text=Des dix forces, les six premières éliminent
:Le voile des affections avec leurs imprégnations : (III, 29)
Le voile de la connaissance ; les trois suivantes
Le voile de l’absorption méditative ; et la dernière
Le voile des affections avec leurs imprégnations :}} (III, 29)




:Comme si elles transperçaient des armures,
{{DrelSection
:Abattaient des remparts et rasaient des forêts.
|verse=III.30
:Les forces des Sages sont comparables à des vajras,
|text=Comme si elles transperçaient des armures,
:Parce qu’elles sont sûres, essentielles, stables et indestructibles.(III, 30)
Abattaient des remparts et rasaient des forêts.
Les forces des Sages sont comparables à des vajras,
Parce qu’elles sont sûres, essentielles, stables et indestructibles.}} (III, 30)




:Pourquoi sont-elles sûres ? Parce qu’elles sont essentielles.
{{DrelSection
:Essentielles ? Parce qu’elles sont stables. Stables ?
|verse=III.31
:Parce qu’elles sont indestructibles. Et comme elles sont
|text=Pourquoi sont-elles sûres ? Parce qu’elles sont essentielles.
:Indestructibles, on les compare à des vajras. (III, 31)
Essentielles ? Parce qu’elles sont stables. Stables ?
Parce qu’elles sont indestructibles. Et comme elles sont
Indestructibles, on les compare à des vajras.}} (III, 31)




:Impavide, indépendant,
{{DrelSection
:Stable et parfaitement habile,
|verse=III.32
:Le lion des sages est tel un lion sans crainte
|text=Impavide, indépendant,
:Au cœur des assemblées qui se pressent autour de lui. (III, 32)
Stable et parfaitement habile,
Le lion des sages est tel un lion sans crainte
Au cœur des assemblées qui se pressent autour de lui.}} (III, 32)




:Comme il connaît tout directement,
{{DrelSection
:Il reste sans peur en toute occasion,
|verse=III.33
:Et comme il voit que les êtres qui se sont purifiés
|text=Comme il connaît tout directement,
:Eux-mêmes ne le valent point, il reste indépendant. (III, 33)
Il reste sans peur en toute occasion,
Et comme il voit que les êtres qui se sont purifiés
Eux-mêmes ne le valent point, il reste indépendant.}} (III, 33)




:L’esprit concentré sur tous les phénomènes,
{{DrelSection
:Il est la stabilité même. Passé très au-delà
|verse=III.34
:De la terre des imprégnations de l’ignorance,
|text=L’esprit concentré sur tous les phénomènes,
:Il rayonne de pouvoir créatif. (III, 34)
Il est la stabilité même. Passé très au-delà
De la terre des imprégnations de l’ignorance,
Il rayonne de pouvoir créatif.}} (III, 34)




:Les êtres ordinaires, les auditeurs, les bouddhas-par-soi,
{{DrelSection
:Les sages bodhisattvas et les bouddhas nés d’eux-mêmes,
|verse=III.35
:Atteignent des états de compréhension de plus en plus subtils
|text=Les êtres ordinaires, les auditeurs, les bouddhas-par-soi,
:Qu’illustrent cinq comparaisons : (III, 35)
Les sages bodhisattvas et les bouddhas nés d’eux-mêmes,
Atteignent des états de compréhension de plus en plus subtils
Qu’illustrent cinq comparaisons :}} (III, 35)




:Comme ils assurent la survie de tous les mondes,
{{DrelSection
:Ils sont pareils à la terre, à l’eau, au feu et au vent ;
|verse=III.36
:Comme ils transcendent les caractères mondains
|text=Comme ils assurent la survie de tous les mondes,
:Et supramondains, ils sont comparables à l’espace. (III, 36)
Ils sont pareils à la terre, à l’eau, au feu et au vent ;
Comme ils transcendent les caractères mondains
Et supramondains, ils sont comparables à l’espace.}} (III, 36)




:Ces trente-deux qualités sont autant
{{DrelSection
:De divisions du corps absolu,
|verse=III.37
:De même que la lumière, la couleur et la forme
|text=Ces trente-deux qualités sont autant
:D’une pierre précieuse n’en sont point séparées. (III, 37)
De divisions du corps absolu,
De même que la lumière, la couleur et la forme
D’une pierre précieuse n’en sont point séparées.}} (III, 37)




:Elles comblent la vue, ces qualités
{{DrelSection
:Appelées « trente-deux marques » !
|verse=III.38
:Elles s’appuient sur le corps d’apparition
|text=Elles comblent la vue, ces qualités
:Et le corps de la jouissance parfaite du Dharma. (III, 38)
Appelées « trente-deux marques » !
Elles s’appuient sur le corps d’apparition
Et le corps de la jouissance parfaite du Dharma.}} (III, 38)




:Les éloignés de la pureté et ses proches,
{{DrelSection
:Les uns dans le monde et les autres dans le maṇḍala d’un vainqueur,
|verse=III.39
:Voient les corps formels de deux façons  
|text=Les éloignés de la pureté et ses proches,
:Comme la forme de la lune dans le ciel
Les uns dans le monde et les autres dans le maṇḍala d’un vainqueur,
:ou bien de son reflet dans l’eau. (III, 39)
Voient les corps formels de deux façons  
Comme la forme de la lune dans le ciel
ou bien de son reflet dans l’eau.}} (III, 39)




:Ici prend fin le troisième chapitre, « Les Qualités », du Traité de la
Ici prend fin le troisième chapitre, « Les Qualités », du Traité de la
:Continuité suprême du Grand Véhicule, analyse de la filiation spirituelle des
Continuité suprême du Grand Véhicule, analyse de la filiation spirituelle des
:Trois Joyaux.
Trois Joyaux.




=== IV - LES ACTIVITÉS ÉVEILLÉES===
=== IV - LES ACTIVITÉS ÉVEILLÉES===


:L’Omniprésent se manifeste toujours spontanément
{{DrelSection
:Et arrive sur les lieux au moment opportun
|verse=IV.1
:Selon les dispositions du disciple, les moyens de le discipliner
|text=L’Omniprésent se manifeste toujours spontanément
:Et la discipline qu’il convient d’appliquer. (IV, 1)
Et arrive sur les lieux au moment opportun
Selon les dispositions du disciple, les moyens de le discipliner
Et la discipline qu’il convient d’appliquer.}} (IV, 1)




:Riche de tous les joyaux les plus précieux, les qualités,
{{DrelSection
:l’océan de la sagesse primordiale scintille
|verse=IV.2
:au soleil des mérites et de la sagesse ;
|text=Riche de tous les joyaux les plus précieux, les qualités,
:C’est l’accomplissement définitif de tous les véhicules,
l’océan de la sagesse primordiale scintille
:une immensité dépourvue de centre et de périphérie,
au soleil des mérites et de la sagesse ;
:omniprésente comme l’espace.
C’est l’accomplissement définitif de tous les véhicules,
:La bouddhéité, trésor des qualités immaculées, apparaît alors
une immensité dépourvue de centre et de périphérie,
:dans tous les êtres, sans différence entre eux,
omniprésente comme l’espace.
:Tandis que se lève le vent de la compassion des bouddhas
La bouddhéité, trésor des qualités immaculées, apparaît alors
:qui déchirera le filet des nuages tissé
dans tous les êtres, sans différence entre eux,
:par les voiles émotionnel et cognitif. (IV, 2)
Tandis que se lève le vent de la compassion des bouddhas
qui déchirera le filet des nuages tissé
par les voiles émotionnel et cognitif.}} (IV, 2)




:Qui ? Comment ? En appliquant
{{DrelSection
:Quelle discipline ? Où ? Quand ?
|verse=IV.3
:Comme le Sage n’a pas de ces pensées,
|text=Qui ? Comment ? En appliquant
:Son action est toujours spontanée. (IV, 3)
Quelle discipline ? Où ? Quand ?
Comme le Sage n’a pas de ces pensées,
Son action est toujours spontanée.}} (IV, 3)




:« Qui » renvoie aux dispositions du disciple,
{{DrelSection
:« Comment » aux moyens de le discipliner,
|verse=IV.4
:« Quelle discipline » à leur application,
|text=« Qui » renvoie aux dispositions du disciple,
:« Où » et « quand » au lieu et à l’instant. (IV, 4)
« Comment » aux moyens de le discipliner,
« Quelle discipline » à leur application,
« Où » et « quand » au lieu et à l’instant.}} (IV, 4)




:[Les activités éveillées ne s’interrompent jamais]
{{DrelSection
:Parce qu’elles ont lieu sans pensées comme celles-ci  
|verse=IV.5
:La libération définitive, son point d’appui,
|text=[Les activités éveillées ne s’interrompent jamais]
:Son fruit, les êtres pris en charge,
Parce qu’elles ont lieu sans pensées comme celles-ci  
:Les voiles et la condition de leur élimination. (IV, 5)
La libération définitive, son point d’appui,
Son fruit, les êtres pris en charge,
Les voiles et la condition de leur élimination.}} (IV, 5)




:Les dix terres sont la voie de la libération définitive
{{DrelSection
:Dont les deux accumulations forment la cause.
|verse=IV.6
:Le fruit alors atteint est l’Éveil suprême
|text=Les dix terres sont la voie de la libération définitive
:Qui prend en charge l’Éveil au cœur des êtres. (IV, 6)
Dont les deux accumulations forment la cause.
Le fruit alors atteint est l’Éveil suprême
Qui prend en charge l’Éveil au cœur des êtres.}} (IV, 6)




:Les innombrables affections principales et secondaires,
{{DrelSection
:Ainsi que leurs imprégnations, forment un voile.
|verse=IV.7
:La condition qui à tout moment détruit
|text=Les innombrables affections principales et secondaires,
:[Les affections] est la grande compassion. (IV, 7)
Ainsi que leurs imprégnations, forment un voile.
La condition qui à tout moment détruit
[Les affections] est la grande compassion.}} (IV, 7)




:Voici six points dont vous saurez qu’ils comparent
{{DrelSection
:[Le processus des activités] à l’océan,
|verse=IV.8
:Puis au soleil, ensuite à l’espace, à un trésor,
|text=Voici six points dont vous saurez qu’ils comparent
:Aux nuages et enfin au vent. (IV, 8)
[Le processus des activités] à l’océan,
Puis au soleil, ensuite à l’espace, à un trésor,
Aux nuages et enfin au vent.}} (IV, 8)




:Les terres [des bodhisattvas] sont comparables à l’océan
{{DrelSection
:Parce qu’on y trouve l’eau de la sagesse et les joyaux des qualités.
|verse=IV.9
:Les deux accumulations ressemblent au soleil
|text=Les terres [des bodhisattvas] sont comparables à l’océan
:Parce qu’elles sustentent tous les êtres. (IV, 9)
Parce qu’on y trouve l’eau de la sagesse et les joyaux des qualités.
Les deux accumulations ressemblent au soleil
Parce qu’elles sustentent tous les êtres.}} (IV, 9)




:L’Éveil est pareil à l’élément espace
{{DrelSection
:Parce qu’il est immense et n’a ni bords ni centre.
|verse=IV.10
:On compare l’Élément des êtres à un trésor
|text=L’Éveil est pareil à l’élément espace
:Parce qu’il a pour nature la bouddhéité authentique et parfaite. (IV, 10)
Parce qu’il est immense et n’a ni bords ni centre.
On compare l’Élément des êtres à un trésor
Parce qu’il a pour nature la bouddhéité authentique et parfaite.}} (IV, 10)




:Les affections évoquent les nuages parce qu’elles ne durent pas,
{{DrelSection
:Enveloppent toute chose et manquent de solidité.
|verse=IV.11
:Enfin, la compassion est comparable à un vent irrésistible
|text=Les affections évoquent les nuages parce qu’elles ne durent pas,
:Parce qu’elle se tient prête à disperser [les affections]. (IV, 11)
Enveloppent toute chose et manquent de solidité.
Enfin, la compassion est comparable à un vent irrésistible
Parce qu’elle se tient prête à disperser [les affections].}} (IV, 11)




:Les activités ne s’interrompront pas tant que le saṃsāra durera
{{DrelSection
:Parce que les bouddhas se libèrent avec le concours des autres,
|verse=IV.12
:Parce qu’ils voient que tous les êtres sont leurs égaux
|text=Les activités ne s’interrompront pas tant que le saṃsāra durera
:Et parce que leur œuvre est inachevée. (IV, 12)
Parce que les bouddhas se libèrent avec le concours des autres,
Parce qu’ils voient que tous les êtres sont leurs égaux
Et parce que leur œuvre est inachevée.}} (IV, 12)




:Le Tathāgata est comparable à Indra,
{{DrelSection
:Au tambour [des dieux], à un nuage,
|verse=IV.13
:À Brahma, au soleil, à un précieux joyau,
|text=Le Tathāgata est comparable à Indra,
:À l’écho, à l’espace et à la terre. (IV, 13)
Au tambour [des dieux], à un nuage,
À Brahma, au soleil, à un précieux joyau,
À l’écho, à l’espace et à la terre.}} (IV, 13)




:Si le sol prenait l’aspect
{{DrelSection
:Du lapis-lazuli le plus pur,
|verse=IV.14
:Cette pureté permettrait de voir
|text=Si le sol prenait l’aspect
:Le seigneur des dieux parmi les jeunes déesses, (IV, 14)
Du lapis-lazuli le plus pur,
Cette pureté permettrait de voir
Le seigneur des dieux parmi les jeunes déesses,}} (IV, 14)




:Le splendide palais de la Victoire Absolue
{{DrelSection
:Et d’autres divins séjours agrémentés
|verse=IV.15
:De bâtisses magnifiques, ainsi que les objets
|text=Le splendide palais de la Victoire Absolue
:Divins les plus divers. (IV, 15)
Et d’autres divins séjours agrémentés
De bâtisses magnifiques, ainsi que les objets
Divins les plus divers.}} (IV, 15)




:À la vue de ces apparences,
{{DrelSection
:Les hommes et les femmes
|verse=IV.16
:Qui peuplent la terre
|text=À la vue de ces apparences,
:Forment le souhait (IV, 16)
Les hommes et les femmes
Qui peuplent la terre
Forment le souhait}} (IV, 16)




:D’être comme le seigneur
{{DrelSection
:Des dieux avant longtemps.
|verse=IV.17
:Pour y parvenir, ils adoptent
|text=D’être comme le seigneur
:La vertu et s’y tiennent pour de bon. (IV, 17)
Des dieux avant longtemps.
Pour y parvenir, ils adoptent
La vertu et s’y tiennent pour de bon.}} (IV, 17)




:Même s’ils ignorent
{{DrelSection
:Que ce n’est là qu’une apparence,
|verse=IV.18
:Leurs actes vertueux leur permettront
|text=Même s’ils ignorent
:De quitter la terre pour renaître chez les dieux. (IV, 18)
Que ce n’est là qu’une apparence,
Leurs actes vertueux leur permettront
De quitter la terre pour renaître chez les dieux.}} (IV, 18)




:Et même si cette apparence n’a absolument
{{DrelSection
:Aucune pensée et que rien ne l’ébranle,
|verse=IV.19
:Il faut bien admettre que, sur la terre,
|text=Et même si cette apparence n’a absolument
:Elle est de la plus grande utilité. (IV, 19)
Aucune pensée et que rien ne l’ébranle,
Il faut bien admettre que, sur la terre,
Elle est de la plus grande utilité.}} (IV, 19)




:Ainsi, les êtres dont la foi et les autres qualités
{{DrelSection
:Ne sont pas souillées mais dûment cultivées
|verse=IV.20
:Verront mentalement le parfait Bouddha,
|text=Ainsi, les êtres dont la foi et les autres qualités
:Paré des marques majeures et mineures, (IV, 20)
Ne sont pas souillées mais dûment cultivées
Verront mentalement le parfait Bouddha,
Paré des marques majeures et mineures,}} (IV, 20)




:Marcher, rester debout,
{{DrelSection
:S’asseoir et s’allonger,
|verse=IV.21
:Se livrer aux activités les plus variées,
|text=Marcher, rester debout,
:Enseigner la vérité de la paix, (IV, 21)
S’asseoir et s’allonger,
Se livrer aux activités les plus variées,
Enseigner la vérité de la paix,}} (IV, 21)




:Se taire et méditer avant de manifester
{{DrelSection
:Des prodiges en tout genre  
|verse=IV.22
:Ces êtres verront ces hauts faits
|text=Se taire et méditer avant de manifester
:Dans leur majestueux éclat. (IV, 22)
Des prodiges en tout genre  
Ces êtres verront ces hauts faits
Dans leur majestueux éclat.}} (IV, 22)




:Ce qu’ayant vu, ils aspireront
{{DrelSection
:À la « bouddhéité » et s’y appliqueront.
|verse=IV.23
:Ils adopteront les causes de l’état
|text=Ce qu’ayant vu, ils aspireront
:Auquel ils aspirent et ils l’atteindront. (IV, 23)
À la « bouddhéité » et s’y appliqueront.
Ils adopteront les causes de l’état
Auquel ils aspirent et ils l’atteindront.}} (IV, 23)




:Car, même si cette apparence n’a absolument
{{DrelSection
:Aucune pensée et que rien ne l’ébranle,
|verse=IV.24
:Il faut bien admettre que, dans le monde,
|text=Car, même si cette apparence n’a absolument
:Elle est de la plus grande utilité. (IV, 24)
Aucune pensée et que rien ne l’ébranle,
Il faut bien admettre que, dans le monde,
Elle est de la plus grande utilité.}} (IV, 24)




:Les êtres ordinaires ne savent pas que cette vision
{{DrelSection
:Est une perception au sein de leur propre esprit.
|verse=IV.25
:Cependant, la vue de ces formes
|text=Les êtres ordinaires ne savent pas que cette vision
:Leur procurera de grands bienfaits. (IV, 25)
Est une perception au sein de leur propre esprit.
Cependant, la vue de ces formes
Leur procurera de grands bienfaits.}} (IV, 25)




:Petit à petit, les êtres qui s’en tiennent
{{DrelSection
:À ce véhicule-ci verront, du fait de cette vision,
|verse=IV.26
:Le suprême corps absolu à l’intérieur d’eux-mêmes
|text=Petit à petit, les êtres qui s’en tiennent
:Avec l’œil de la sagesse primordiale. (IV, 26)
À ce véhicule-ci verront, du fait de cette vision,
Le suprême corps absolu à l’intérieur d’eux-mêmes
Avec l’œil de la sagesse primordiale.}} (IV, 26)




:Si la terre, débarrassée de tous ses lieux inquiétants,
{{DrelSection
:Prenait la belle clarté d’un pur lapis, si elle devenait lisse
|verse=IV.27
:et présentait les perfections d’un joyau,
|text=Si la terre, débarrassée de tous ses lieux inquiétants,
:Elle serait si pure que les divers séjours divins
Prenait la belle clarté d’un pur lapis, si elle devenait lisse
:et la forme des dieux et de leur seigneur pourraient s’y refléter.
et présentait les perfections d’un joyau,
:Mais peu à peu le sol perdrait ces qualités,
Elle serait si pure que les divers séjours divins
:et les reflets dont il se parait disparaîtraient. (IV, 27)
et la forme des dieux et de leur seigneur pourraient s’y refléter.
Mais peu à peu le sol perdrait ces qualités,
et les reflets dont il se parait disparaîtraient.}} (IV, 27)




:Pour atteindre l’état d’Indra, les hommes et les femmes suivraient
{{DrelSection
:les préceptes d’un jour et les règles de conduite. Ils opteraient
|verse=IV.28
:pour le don et les autres vertus
|text=Pour atteindre l’état d’Indra, les hommes et les femmes suivraient
:Et, formant de pieux souhaits, ils prieraient en répandant des fleurs
les préceptes d’un jour et les règles de conduite. Ils opteraient
:et [en s’adonnant à d’] autres [dévotions]. (IV, 28ab)
pour le don et les autres vertus
Et, formant de pieux souhaits, ils prieraient en répandant des fleurs
et [en s’adonnant à d’] autres [dévotions]. (IV, 28ab)




:De même, pour atteindre l’état du Seigneur des Sages
De même, pour atteindre l’état du Seigneur des Sages
:qui apparaît dans leur l’esprit pareil à un pur lapis-lazuli,
qui apparaît dans leur l’esprit pareil à un pur lapis-lazuli,
:Pleins d’une douce allégresse, les enfants des Vainqueurs
Pleins d’une douce allégresse, les enfants des Vainqueurs
:engendrent l’esprit d’Éveil. (IV, 28cd)
engendrent l’esprit d’Éveil. (IV, 28cd)}}




:De même que sur le sol pur en lapis-lazuli
{{DrelSection
:Apparaît le reflet du seigneur des dieux,
|verse=IV.29
:Sur le sol pur de l’esprit des êtres,
|text=De même que sur le sol pur en lapis-lazuli
:Apparaît le reflet du Seigneur des Sages. (IV, 29)
Apparaît le reflet du seigneur des dieux,
Sur le sol pur de l’esprit des êtres,
Apparaît le reflet du Seigneur des Sages.}} (IV, 29)




:L’apparition ou la disparition de ces reflets dans le monde des êtres
{{DrelSection
:Se produit en fonction de l’état clair ou trouble de l’esprit de chacun.
|verse=IV.30
:De même que les reflets [d’Indra]
|text=L’apparition ou la disparition de ces reflets dans le monde des êtres
:qui apparaissent dans le monde,
Se produit en fonction de l’état clair ou trouble de l’esprit de chacun.
:Il ne faut pas voir [les apparences du Bouddha]
De même que les reflets [d’Indra]
:comme si elles étaient et qu’elles ne sont plus. (IV, 30)
qui apparaissent dans le monde,
Il ne faut pas voir [les apparences du Bouddha]
comme si elles étaient et qu’elles ne sont plus.}} (IV, 30)




:Ainsi, chez les dieux, par le pouvoir
{{DrelSection
:Des actes blancs de leurs vies antérieures,
|verse=IV.31
:Sans effort ni lieu [d’origine], sans esprit
|text=Ainsi, chez les dieux, par le pouvoir
:Ni forme, et sans la moindre pensée, (IV, 31)
Des actes blancs de leurs vies antérieures,
Sans effort ni lieu [d’origine], sans esprit
Ni forme, et sans la moindre pensée,}} (IV, 31)




:Le tambour du Dharma exhorte encore
{{DrelSection
:Et toujours les dieux insouciants,
|verse=IV.32
:Au son des mots : impermanence,
|text=Le tambour du Dharma exhorte encore
:Souffrance, irréalité du soi et paix. (IV, 32)
Et toujours les dieux insouciants,
Au son des mots : impermanence,
Souffrance, irréalité du soi et paix.}} (IV, 32)




:De même, l’Omniprésent est libre de l’effort
{{DrelSection
:Et des quatre autres points mais, de sa parole éveillée,
|verse=IV.33
:Il imprègne tous les êtres sans exception
|text=De même, l’Omniprésent est libre de l’effort
:Et enseigne le Dharma aux êtres fortunés. (IV, 33)
Et des quatre autres points mais, de sa parole éveillée,
Il imprègne tous les êtres sans exception
Et enseigne le Dharma aux êtres fortunés.}} (IV, 33)




:De même que le son du tambour
{{DrelSection
:Des dieux émane de leurs actes,
|verse=IV.34
:De même, les enseignements que le Sage
|text=De même que le son du tambour
:A prodigués au monde émanent des actes de chacun. (IV, 34)
Des dieux émane de leurs actes,
De même, les enseignements que le Sage
A prodigués au monde émanent des actes de chacun. (IV, 34)




:De même que sans effort, sans lieu, sans corps
De même que sans effort, sans lieu, sans corps
:Et sans esprit, le son du tambour établit la paix,
Et sans esprit, le son du tambour établit la paix,
:De même, sans effort, sans lieu, sans corps
De même, sans effort, sans lieu, sans corps
:Et sans esprit, ces enseignements établissent la paix. (IV, 35)
Et sans esprit, ces enseignements établissent la paix.}} (IV, 35)




:De même que dans la ville des dieux, le son du tambour
{{DrelSection
:leur insuffle le don de l’intrépidité
|verse=IV.35
:Lorsque, sous l’effet de leurs affections, les dieux se jettent
|text=De même que dans la ville des dieux, le son du tambour
:dans la mêlée pour vaincre les antidieux ; et de même, encore,
leur insuffle le don de l’intrépidité
:que le tambour met fin à leurs jeux,
Lorsque, sous l’effet de leurs affections, les dieux se jettent
:De même, dans notre monde, la concentration
dans la mêlée pour vaincre les antidieux ; et de même, encore,
:du Sans-Forme et les autres vertus concourent à la cause
que le tambour met fin à leurs jeux,
:De l’expression de la voie suprême, laquelle écrase les affections
De même, dans notre monde, la concentration
:qui torturent les êtres tout en apaisant leurs souffrances. (IV, 36)
du Sans-Forme et les autres vertus concourent à la cause
De l’expression de la voie suprême, laquelle écrase les affections
qui torturent les êtres tout en apaisant leurs souffrances.}} (IV, 36)




:Universelle, bénéfique, source de bonheur,
{{DrelSection
:Dotée du pouvoir des trois prodiges,
|verse=IV.36
:La voix du Sage est éminemment
|text=Universelle, bénéfique, source de bonheur,
:Supérieure aux cymbales des dieux. (IV, 37)
Dotée du pouvoir des trois prodiges,
La voix du Sage est éminemment
Supérieure aux cymbales des dieux.}} (IV, 37)




:Dans le monde des dieux, le son puissant du tambour
{{DrelSection
:Ne tombe pas jusqu’aux oreilles des terriens.
|verse=IV.37
:Le tambour de la voix d’un bouddha résonne
|text=Dans le monde des dieux, le son puissant du tambour
:Jusqu’aux mondes souterrains du saṃsāra. (IV, 38)
Ne tombe pas jusqu’aux oreilles des terriens.
Le tambour de la voix d’un bouddha résonne
Jusqu’aux mondes souterrains du saṃsāra.}} (IV, 38)




:Dans le monde des dieux, les cymbales sonnent
{{DrelSection
:Par millions pour exacerber les flammes du désir.
|verse=IV.38
:Les incarnations de la compassion n’ont qu’une seule voix
|text=Dans le monde des dieux, les cymbales sonnent
:Qui fait tout pour éteindre à jamais les flammes de la souffrance.
Par millions pour exacerber les flammes du désir.
:(IV, 39)
Les incarnations de la compassion n’ont qu’une seule voix
Qui fait tout pour éteindre à jamais les flammes de la souffrance.}}
(IV, 39)




:Dans le monde des dieux, le son des cymbales dont la beauté se double
{{DrelSection
:D’un charme exquis augmente l’agitation mentale habituelle.
|verse=IV.39
:La parole des tathāgatas, compassion incarnée, incite
|text=Dans le monde des dieux, le son des cymbales dont la beauté se double
:À réfléchir et à méditer jusqu’au recueillement profond. (IV, 40)
D’un charme exquis augmente l’agitation mentale habituelle.
La parole des tathāgatas, compassion incarnée, incite
À réfléchir et à méditer jusqu’au recueillement profond.}} (IV, 40)




:En bref, dans toutes les sphères du monde sans aucune exception,
{{DrelSection
:Chez les dieux comme ici-bas, toutes les matières à bonheur
|verse=IV.40
:Reposent entièrement, dit-on, sur cette voix mélodieuse
|text=En bref, dans toutes les sphères du monde sans aucune exception,
:Que l’on perçoit, omniprésente, dans absolument tous les mondes.
Chez les dieux comme ici-bas, toutes les matières à bonheur
:(IV, 41)
Reposent entièrement, dit-on, sur cette voix mélodieuse
Que l’on perçoit, omniprésente, dans absolument tous les mondes.}}
(IV, 41)




:De même que les malentendants
{{DrelSection
:Ne perçoivent pas les sons subtils
|verse=IV.41
:Et que l’oreille divine elle-même
|text=De même que les malentendants
:N’entend pas tous les sons, (IV, 42)
Ne perçoivent pas les sons subtils
Et que l’oreille divine elle-même
N’entend pas tous les sons, (IV, 42)




:De même, les enseignements les plus subtils
De même, les enseignements les plus subtils
:Relèvent de la sagesse primordiale, fine aussi,
Relèvent de la sagesse primordiale, fine aussi,
:Mais ils atteindront seulement les oreilles
Mais ils atteindront seulement les oreilles
:D’une poignée de sages libres d’affections. (IV, 43)
D’une poignée de sages libres d’affections.}} (IV, 43)




:De même qu’en été les nuages
{{DrelSection
:Sont des gages d’abondantes récoltes
|verse=IV.42
:Quand ils s’abattent sans effort
|text=De même qu’en été les nuages
:En trombes d’eau sur la terre, (IV, 44)
Sont des gages d’abondantes récoltes
Quand ils s’abattent sans effort
En trombes d’eau sur la terre,}} (IV, 44)




:De même, des nuages de la compassion
{{DrelSection
:Tombe sans la moindre pensée
|verse=IV.43
:La pluie des saints enseignements du Vainqueur
|text=De même, des nuages de la compassion
:Qui promet aux êtres des moissons de vertus. (IV, 45)
Tombe sans la moindre pensée
La pluie des saints enseignements du Vainqueur
Qui promet aux êtres des moissons de vertus.}} (IV, 45)




:De même que, le monde prenant le chemin de la vertu,
{{DrelSection
:Les nuages nés du vent se répandent en pluies,
|verse=IV.44
:De même, pour accroître les vertus d’un monde
|text=De même que, le monde prenant le chemin de la vertu,
:où souffle le vent de l’amour,
Les nuages nés du vent se répandent en pluies,
:Des nuages de la bouddhéité tombe la pluie du vrai Dharma. (IV, 46)
De même, pour accroître les vertus d’un monde
où souffle le vent de l’amour,
Des nuages de la bouddhéité tombe la pluie du vrai Dharma.}} (IV, 46)




:Plein de connaissance et d’amour pour le monde,
{{DrelSection
:Il trône au centre de l’espace, inaltéré par le changeant et l’immuable.
|verse=IV.45
:Les nuages du Seigneur des Sages, qui consistent en l’eau pure
|text=Plein de connaissance et d’amour pour le monde,
:des recueillements et des formules de mémoire,
Il trône au centre de l’espace, inaltéré par le changeant et l’immuable.
:Produiront des moissons de vertus. (IV, 47)
Les nuages du Seigneur des Sages, qui consistent en l’eau pure
des recueillements et des formules de mémoire,
Produiront des moissons de vertus.}} (IV, 47)




:Fraîche, agréable, douce et légère,
{{DrelSection
:L’eau qui tombe des nuages
|verse=IV.46
:Se charge d’un grand nombre de saveurs,
|text=Fraîche, agréable, douce et légère,
:Comme le salé, au contact de la terre. (IV, 48)
L’eau qui tombe des nuages
Se charge d’un grand nombre de saveurs,
Comme le salé, au contact de la terre. (IV, 48)




:De même, la pluie de l’octuple sentier des êtres sublimes
De même, la pluie de l’octuple sentier des êtres sublimes
:Qui jaillit des immenses nuées de la compassion
Qui jaillit des immenses nuées de la compassion
:Aura autant de goûts différents
Aura autant de goûts différents
:Qu’il y a de formes d’esprit chez les êtres. (IV, 49)
Qu’il y a de formes d’esprit chez les êtres.}} (IV, 49)




:Ceux qui ont foi dans le véhicule suprême,
{{DrelSection
:Ceux qui restent neutres et ceux qui lui sont hostiles
|verse=IV.47
:Forment trois groupes d’êtres comparables
|text=Ceux qui ont foi dans le véhicule suprême,
:À des êtres humains, des paons et des prétas (IV, 50)
Ceux qui restent neutres et ceux qui lui sont hostiles
Forment trois groupes d’êtres comparables
À des êtres humains, des paons et des prétas}} (IV, 50)




:À la fin du printemps, les hommes et les oiseaux
{{DrelSection
:qui ne volent pas souffrent de l’absence des nuages,
|verse=IV.48
:Alors que les prétas pâtissent des pluies d’été qui s’abattent sur la terre.
|text=À la fin du printemps, les hommes et les oiseaux
:De même, suivant que, des nuées de la compassion,
qui ne volent pas souffrent de l’absence des nuages,
:l’eau des enseignements jaillit ou non,
Alors que les prétas pâtissent des pluies d’été qui s’abattent sur la terre.
:Ceux qui, dans les mondes, aspirent au Dharma
De même, suivant que, des nuées de la compassion,
:et ceux qui lui sont hostiles correspondent
l’eau des enseignements jaillit ou non,
:aux éléments de la comparaison. (IV, 51)
Ceux qui, dans les mondes, aspirent au Dharma
et ceux qui lui sont hostiles correspondent
aux éléments de la comparaison.}} (IV, 51)




:Quand s’abattent sur la terre de grosses gouttes de pluie,
{{DrelSection
:des pierres brûlantes ou des flammes de diamant,
|verse=IV.49
:Les nuages ne se soucient pas plus des petites bêtes
|text=Quand s’abattent sur la terre de grosses gouttes de pluie,
:que de celles qui se sont réfugiées dans la montagne.
des pierres brûlantes ou des flammes de diamant,
:Les gouttes, des plus petites aux plus grosses,
Les nuages ne se soucient pas plus des petites bêtes
:qui tombent des nuages de l’amour et de la connaissance
que de celles qui se sont réfugiées dans la montagne.
:Ne se soucient absolument pas des affections qu’elles purifient
Les gouttes, des plus petites aux plus grosses,
:ni de la tendance à voir un soi. (IV, 52)
qui tombent des nuages de l’amour et de la connaissance
Ne se soucient absolument pas des affections qu’elles purifient
ni de la tendance à voir un soi.}} (IV, 52)




:Dans le cercle sans commencement des morts et des renaissances,
{{DrelSection
:les êtres suivent cinq voies
|verse=IV.50
:Mais, de même qu’il n’y a pas de bonnes odeurs dans les excréments,
|text=Dans le cercle sans commencement des morts et des renaissances,
:il n’y a jamais de bonheur dans les cinq destinées.
les êtres suivent cinq voies
Mais, de même qu’il n’y a pas de bonnes odeurs dans les excréments,
il n’y a jamais de bonheur dans les cinq destinées.
Cette souffrance permanente née de la rencontre
avec les armes, le feu, le sel et d’autres supplices encore
S’apaise quand, des nuées de la compassion, tombe
une abondante pluie de vrai Dharma.}} (IV, 53)




:Cette souffrance permanente née de la rencontre
{{DrelSection
:avec les armes, le feu, le sel et d’autres supplices encore
|verse=IV.51
:S’apaise quand, des nuées de la compassion, tombe
|text=Comme ils ont compris que les dieux souffraient de la déchéance
:une abondante pluie de vrai Dharma. (IV, 53)
[qui suit leur mort] et les hommes de la quête effrénée [du plaisir],
Les sages n’aspirent pas aux suprêmes pouvoirs des dieux
et des hommes.
Grâce à la connaissance supérieure et aux paroles du Tathāgata
qu’ils ont suivies avec foi,
Ils voient avec sagesse que « ceci est la souffrance,
cela en est la cause, et cela la cessation ».}} (IV, 54)




:Comme ils ont compris que les dieux souffraient de la déchéance
{{DrelSection
:[qui suit leur mort] et les hommes de la quête effrénée [du plaisir],
|verse=IV.52
:Les sages n’aspirent pas aux suprêmes pouvoirs des dieux
|text=De même qu’il faut reconnaître la maladie et en éliminer la cause
:et des hommes.
En prenant des remèdes qui rétabliront la santé,
:Grâce à la connaissance supérieure et aux paroles du Tathāgata
Il faut reconnaître la souffrance, en éliminer la cause
:qu’ils ont suivies avec foi,
Et réaliser sa cessation en empruntant la voie.}} (IV, 55)
:Ils voient avec sagesse que « ceci est la souffrance,
:cela en est la cause, et cela la cessation ». (IV, 54)




:De même qu’il faut reconnaître la maladie et en éliminer la cause
{{DrelSection
:En prenant des remèdes qui rétabliront la santé,
|verse=IV.53
:Il faut reconnaître la souffrance, en éliminer la cause
|text=De même que, sans quitter son palais,
:Et réaliser sa cessation en empruntant la voie. (IV, 55)
Brahma manifeste des apparences
De lui-même dans tous les lieux divins
Sans fournir le moindre effort,}} (IV, 56)




:De même que, sans quitter son palais,
{{DrelSection
:Brahma manifeste des apparences
|verse=IV.54
:De lui-même dans tous les lieux divins
|text=De même, sans quitter le corps absolu
:Sans fournir le moindre effort, (IV, 56)
Et sans effort, le Sage montre des apparences
De lui-même dans toutes les sphères
Aux êtres assez fortunés pour cela.}} (IV, 57)




:De même, sans quitter le corps absolu
{{DrelSection
:Et sans effort, le Sage montre des apparences
|verse=IV.55
:De lui-même dans toutes les sphères
|text=De même que, sans jamais quitter son palais,
:Aux êtres assez fortunés pour cela. (IV, 57)
Brahma se manifeste dans le monde du Désir
À la vue des dieux et qu’à cette vision, ces derniers
se détournent des objets [de plaisir],
De même, sans quitter le corps absolu, le Bien-Allé s’introduit
dans toutes les sphères du monde
Où les êtres fortunés le voient, et cette vision leur permet
d’éliminer toutes leurs souillures à jamais.}} (IV, 58)




:De même que, sans jamais quitter son palais,
{{DrelSection
:Brahma se manifeste dans le monde du Désir
|verse=IV.56
:À la vue des dieux et qu’à cette vision, ces derniers
|text=Par le pouvoir de ses propres souhaits antérieurs
:se détournent des objets [de plaisir],
Et celui des actes vertueux des êtres divins,
:De même, sans quitter le corps absolu, le Bien-Allé s’introduit
Brahma se manifeste sans effort. De même en est-il
:dans toutes les sphères du monde
Pour les corps d’apparition de celui qui est né de lui-même.}} (IV, 59)
:Où les êtres fortunés le voient, et cette vision leur permet
:d’éliminer toutes leurs souillures à jamais. (IV, 58)




:Par le pouvoir de ses propres souhaits antérieurs
{{DrelSection
:Et celui des actes vertueux des êtres divins,
|verse=IV.57
:Brahma se manifeste sans effort. De même en est-il
|text=Le départ [de Tuṣita], l’entrée dans la matrice, la naissance,
:Pour les corps d’apparition de celui qui est né de lui-même. (IV, 59)
l’arrivée au palais de son père,
Les jeux de l’amour, la quête solitaire, le triomphe sur Māra,
L’obtention de l’Éveil le plus grand
et l’art de guider sur la voie de la paix
Quand il eut tout montré, le Sage disparut
de la vue des êtres infortunés.}} (IV, 60)




:Le départ [de Tuṣita], l’entrée dans la matrice, la naissance,
{{DrelSection
:l’arrivée au palais de son père,
|verse=IV.58
:Les jeux de l’amour, la quête solitaire, le triomphe sur Māra,
|text=Le soleil brûle tout. Au même instant, le lotus et d’autres fleurs
:L’obtention de l’Éveil le plus grand
S’ouvrent tandis que le nénuphar blanc se referme.
:et l’art de guider sur la voie de la paix
Ces [fleurs] nées de l’eau ont la qualité de s’ouvrir
:Quand il eut tout montré, le Sage disparut
et le défaut de se refermer,
:de la vue des êtres infortunés. (IV, 60)
Mais l’astre n’y pense pas : de même le soleil de l’être sublime.}} (IV, 61)




:Le soleil brûle tout. Au même instant, le lotus et d’autres fleurs
{{DrelSection
:S’ouvrent tandis que le nénuphar blanc se referme.
|verse=IV.59
:Ces [fleurs] nées de l’eau ont la qualité de s’ouvrir
|text=De même que, sans y penser,
:et le défaut de se refermer,
En émettant soudain sa lumière,
:Mais l’astre n’y pense pas : de même le soleil de l’être sublime. (IV, 61)
Le soleil fait s’ouvrir les lotus
Et mûrir d’autres [plantes],}} (IV, 62)




:De même que, sans y penser,
{{DrelSection
:En émettant soudain sa lumière,
|verse=IV.60
:Le soleil fait s’ouvrir les lotus
|text=De même, les rayons de vrai Dharma
:Et mûrir d’autres [plantes], (IV, 62)
Du soleil du Tathāgata
S’infiltrent sans la moindre pensée
Dans les lotus des êtres qu’il peut aider.}} (IV, 63)




:De même, les rayons de vrai Dharma
{{DrelSection
:Du soleil du Tathāgata
|verse=IV.61
:S’infiltrent sans la moindre pensée
|text=Avec le corps absolu et les corps formels,
:Dans les lotus des êtres qu’il peut aider. (IV, 63)
Le soleil de l’Omniscient qui s’élève
Dans l’espace de la quintessence de l’Éveil
Darde ses rayons de sagesse sur les êtres.}} (IV, 64)




:Avec le corps absolu et les corps formels,
{{DrelSection
:Le soleil de l’Omniscient qui s’élève
|verse=IV.62
:Dans l’espace de la quintessence de l’Éveil
|text=Tous les êtres sensibles au Dharma du Bien-Allé
:Darde ses rayons de sagesse sur les êtres. (IV, 64)
Sont comparables à des coupes d’eau pure
Où les innombrables reflets du soleil du Bouddha
Apparaissent tous au même instant.}} (IV, 65)




:Tous les êtres sensibles au Dharma du Bien-Allé
{{DrelSection
:Sont comparables à des coupes d’eau pure
|verse=IV.63
:Où les innombrables reflets du soleil du Bouddha
|text=Au cœur de l’espace de la dimension absolue
:Apparaissent tous au même instant. (IV, 65)
Qui tout embrasse à jamais,
Le soleil du Bouddha brille sur les montagnes
Des disciples à proportion de leurs mérites.}} (IV, 66)




:Au cœur de l’espace de la dimension absolue
{{DrelSection
:Qui tout embrasse à jamais,
|verse=IV.64
:Le soleil du Bouddha brille sur les montagnes
|text=De même qu’en se levant le soleil répand sa lumière immense
:Des disciples à proportion de leurs mérites. (IV, 66)
Et ses rayons par milliers en éclairant tout
dans les mondes avant de se poser
Par paliers sur les montagnes les plus hautes,
les moyennes et enfin les plus basses,
De même, le soleil du Vainqueur brille progressivement
sur tous les êtres.}} (IV, 67)




:De même qu’en se levant le soleil répand sa lumière immense
{{DrelSection
:Et ses rayons par milliers en éclairant tout
|verse=IV.65
:dans les mondes avant de se poser
|text=Le soleil ne rayonne pas jusqu’au fond de l’espace dans tous les univers
Et il ne peut même pas montrer le sens d’un objet
retenu sous les ténèbres de l’ignorance.
La compassion incarnée éclaire tout et montre aux êtres
le sens des choses
Avec des lumières rayonnant de toutes les couleurs.}} (IV, 68)




:Par paliers sur les montagnes les plus hautes,
{{DrelSection
:les moyennes et enfin les plus basses,
|verse=IV.66
:De même, le soleil du Vainqueur brille progressivement
|text=Quand le Bouddha se rend au village, les individus
:sur tous les êtres. (IV, 67)
privés de la vue voient.
Libérés de toute chose insensée, ils voient le sens et,
mieux, ils l’éprouvent.
Aveuglés par l’ignorance, les êtres aux prises avec l’océan des existences
sont enveloppés par les ténèbres des vues fausses,
Mais, à la lumière du soleil d’un bouddha, ils verront
ce que leur esprit ne pouvait pas voir jusque-là.}} (IV, 69)




:Le soleil ne rayonne pas jusqu’au fond de l’espace dans tous les univers
{{DrelSection
:Et il ne peut même pas montrer le sens d’un objet
|verse=IV.67
:retenu sous les ténèbres de l’ignorance.
|text=De même que le Joyau magique,
:La compassion incarnée éclaire tout et montre aux êtres
Exauce chacun de tous les désirs
:le sens des choses
De ceux qui se trouvent dans sa sphère
:Avec des lumières rayonnant de toutes les couleurs. (IV, 68)
Instantanément et sans y penser,}} (IV, 70)




:Quand le Bouddha se rend au village, les individus
{{DrelSection
:privés de la vue voient.
|verse=IV.68
:Libérés de toute chose insensée, ils voient le sens et,
|text=De même, quand ceux dont les désirs diffèrent
:mieux, ils l’éprouvent.
S’en remettent au Joyau magique du Bouddha,
:Aveuglés par l’ignorance, les êtres aux prises avec l’océan des existences
Ils entendent toute une variété d’enseignements
:sont enveloppés par les ténèbres des vues fausses,
Dont le Bouddha n’a pas conçu le moindre.}} (IV, 71)
:Mais, à la lumière du soleil d’un bouddha, ils verront
:ce que leur esprit ne pouvait pas voir jusque-là. (IV, 69)




:De même que le Joyau magique,
{{DrelSection
:Exauce chacun de tous les désirs
|verse=IV.69
:De ceux qui se trouvent dans sa sphère
|text=De même que le Joyau magique procure
:Instantanément et sans y penser, (IV, 70)
Sans effort ni pensée les richesses désirées,
Le Sage restera dans le monde tant que celui-ci durera,
Pour le bien des autres, sans effort
et à proportion de leurs mérites.}} (IV, 72)




:De même, quand ceux dont les désirs diffèrent
{{DrelSection
:S’en remettent au Joyau magique du Bouddha,
|verse=IV.70
:Ils entendent toute une variété d’enseignements
|text=De même que, pour qui le désire en ce monde,
:Dont le Bouddha n’a pas conçu le moindre. (IV, 71)
Il est difficile de trouver le bon Joyau dans l’océan ou sous la terre,
Il faut de même savoir que, pour l’infortuné
dont l’esprit est pris par les affections,
La vision du Bouddha est chose difficile.}} (IV, 73)




:De même que le Joyau magique procure
{{DrelSection
:Sans effort ni pensée les richesses désirées,
|verse=IV.71
:Le Sage restera dans le monde tant que celui-ci durera,
|text=De même que le son de l’écho,
:Pour le bien des autres, sans effort
Qui jaillit de la perception des êtres
:et à proportion de leurs mérites. (IV, 72)
N’a pas de pensées, n’est pas fabriqué
Et ne se tient pas plus dedans que dehors,}} (IV, 74)




:De même que, pour qui le désire en ce monde,
{{DrelSection
:Il est difficile de trouver le bon Joyau dans l’océan ou sous la terre,
|verse=IV.72
:Il faut de même savoir que, pour l’infortuné
|text=De même, la parole des bouddhas,
:dont l’esprit est pris par les affections,
Qui jaillit de la perception des êtres,
:La vision du Bouddha est chose difficile. (IV, 73)
N’a pas de pensées, n’est pas fabriquée
Et ne se tient pas plus dedans que dehors.}} (IV, 75)




:De même que le son de l’écho,
{{DrelSection
:Qui jaillit de la perception des êtres
|verse=IV.73
:N’a pas de pensées, n’est pas fabriqué
|text=Immatériel, inapparent,
:Et ne se tient pas plus dedans que dehors, (IV, 74)
Introuvable, sans appui,
Bien au-delà du visible,
Sans forme, impossible à montrer,}} (IV, 76)




:De même, la parole des bouddhas,
{{DrelSection
:Qui jaillit de la perception des êtres,
|verse=IV.74
:N’a pas de pensées, n’est pas fabriquée
|text=Et pourtant vu là-haut ou là-bas,
:Et ne se tient pas plus dedans que dehors. (IV, 75)
L’espace n’est ni haut ni bas.
De même, le Bouddha n’est pas
Comme tout ce que l’on peut voir de lui.}} (IV, 77)




:Immatériel, inapparent,
{{DrelSection
:Introuvable, sans appui,
|verse=IV.75
:Bien au-delà du visible,
|text=De même que tout ce qui naît de la terre
:Sans forme, impossible à montrer, (IV, 76)
Prend appui sur la terre, qui n’a pas de pensées,
Pour croître, se renforcer et s’épanouir,}} (IV, 78)




:Et pourtant vu là-haut ou là-bas,
{{DrelSection
:L’espace n’est ni haut ni bas.
|verse=IV.76
:De même, le Bouddha n’est pas
|text=De même, prenant appui sur la terre
:Comme tout ce que l’on peut voir de lui. (IV, 77)
Du parfait Bouddha, laquelle n’a pas de pensées,
Les racines de bien des êtres
Croîtront toutes sans exception.}} (IV, 79)




:De même que tout ce qui naît de la terre
{{DrelSection
:Prend appui sur la terre, qui n’a pas de pensées,
|verse=IV.77
:Pour croître, se renforcer et s’épanouir, (IV, 78)
|text=Comme on n’a jamais vu d’activité
S’accomplir sans le moindre effort,
Neuf exemples ont été enseignés
Pour trancher les doutes des disciples.}} (IV, 80)




:De même, prenant appui sur la terre
{{DrelSection
:Du parfait Bouddha, laquelle n’a pas de pensées,
|verse=IV.78
:Les racines de bien des êtres
|text=Ces neuf exemples
:Croîtront toutes sans exception. (IV, 79)
Ont été présentés en détail
Dans un soûtra dont le nom
Seul évoque le propos.}} (IV, 81)




:Comme on n’a jamais vu d’activité
{{DrelSection
:S’accomplir sans le moindre effort,
|verse=IV.79
:Neuf exemples ont été enseignés
|text=Parés de l’immense éclat lumineux
:Pour trancher les doutes des disciples. (IV, 80)
De la connaissance issue de l’étude,
Les sages accéderont vite à toutes
Les sphères d’activité des bouddhas.}} (IV, 82)




:Ces neuf exemples
{{DrelSection
:Ont été présentés en détail
|verse=IV.80
:Dans un soûtra dont le nom
|text=Le reflet d’Indra sur un sol de lapis-lazuli
:Seul évoque le propos. (IV, 81)
Et huit autres exemples
Ont été donnés à cette fin,
Dont on retiendra le résumé :}} (IV, 83)




:Parés de l’immense éclat lumineux
{{DrelSection
:De la connaissance issue de l’étude,
|verse=IV.81
:Les sages accéderont vite à toutes
|text=Apparition, parole, omniprésence,
:Les sphères d’activité des bouddhas. (IV, 82)
Manifestation, rayonnement de la sagesse,
Secrets de l’esprit, de la parole et du corps,
Et obtention d’une nature compatissante.}} (IV, 84)




:Le reflet d’Indra sur un sol de lapis-lazuli
{{DrelSection
:Et huit autres exemples
|verse=IV.82
:Ont été donnés à cette fin,
|text=L’esprit éveillé, où tous les flots de l’effort
:Dont on retiendra le résumé : (IV, 83)
Se sont calmés, n’a aucune pensée
Comme l’apparition du reflet d’Indra sur le sol
De lapis-lazuli immaculé et ainsi de suite.}} (IV, 85)




:Apparition, parole, omniprésence,
{{DrelSection
:Manifestation, rayonnement de la sagesse,
|verse=IV.83
:Secrets de l’esprit, de la parole et du corps,
|text=L’apaisement de l’effort constitue la thèse ;
:Et obtention d’une nature compatissante. (IV, 84)
L’absence de pensées dans l’esprit, la preuve ;
Et pour l’indiscutable conclusion du sujet de discussion,
Le reflet d’Indra et les huit autres comparaisons.}} (IV, 86)




:L’esprit éveillé, où tous les flots de l’effort
{{DrelSection
:Se sont calmés, n’a aucune pensée
|verse=IV.84
:Comme l’apparition du reflet d’Indra sur le sol
|text=Voici le sens du présent chapitre
:De lapis-lazuli immaculé et ainsi de suite. (IV, 85)
L’apparition et les huit autres cas
Opèrent sans que l’Instructeur, libre de la naissance
Et de la mort, ne fasse d’efforts.}} (IV, 87)




:L’apaisement de l’effort constitue la thèse ;
{{DrelSection
:L’absence de pensées dans l’esprit, la preuve ;
|verse=IV.85
:Et pour l’indiscutable conclusion du sujet de discussion,
|text=Ce qui, tant que dure le monde, accomplit le bien des autres
:Le reflet d’Indra et les huit autres comparaisons. (IV, 86)
Sans effort – comme Indra, le tambour, les nuages,
Brahma, le soleil, le précieux roi des Joyaux magiques,
L’écho, l’espace et la terre –, tout cela, les yogis le connaissent.}} (IV, 88)




:Voici le sens du présent chapitre
{{DrelSection
:L’apparition et les huit autres cas
|verse=IV.86
:Opèrent sans que l’Instructeur, libre de la naissance
|text=[L’Instructeur] est comparable au reflet d’Indra
:Et de la mort, ne fasse d’efforts. (IV, 87)
dans une pierre précieuse.
Comme le tambour des dieux, il excelle à instruire.
Les nuées d’amour et de connaissance de l’omniprésent seigneur
Enveloppent l’infinité des êtres jusqu’au sommet du devenir.}} (IV, 89)




:Ce qui, tant que dure le monde, accomplit le bien des autres
{{DrelSection
:Sans effort – comme Indra, le tambour, les nuages,
|verse=IV.87
:Brahma, le soleil, le précieux roi des Joyaux magiques,
|text=Tel Brahma, il se manifeste dans de multiples apparitions
:L’écho, l’espace et la terre –, tout cela, les yogis le connaissent. (IV, 88)
sans quitter son séjour immaculé.
Comme le soleil, il rayonne de l’éclat de la sagesse
Et son esprit éveillé ressemble au très pur
et très précieux Joyau magique.}} (IV, 90)




:[L’Instructeur] est comparable au reflet d’Indra
{{DrelSection
:dans une pierre précieuse.
|verse=IV.88
:Comme le tambour des dieux, il excelle à instruire.
|text=Comme l’écho, la parole des Vainqueurs se passe de mots.
:Les nuées d’amour et de connaissance de l’omniprésent seigneur
Semblable à l’espace, leur corps est omniprésent,
:Enveloppent l’infinité des êtres jusqu’au sommet du devenir. (IV, 89)
dépourvu de forme et permanent.
Pareil à la terre, le niveau de bouddha est toujours
Le fondement de tous les remèdes favorisant
les qualités pures des êtres.}} (IV, 91)




:Tel Brahma, il se manifeste dans de multiples apparitions
{{DrelSection
:sans quitter son séjour immaculé.
|verse=IV.89
:Comme le soleil, il rayonne de l’éclat de la sagesse
|text=La cause de la vision d’un bouddha n’est autre
:Et son esprit éveillé ressemble au très pur
Qu’un esprit qui a la pureté du lapis-lazuli.
:et très précieux Joyau magique. (IV, 90)
Cette pureté vient du pouvoir accru
D’une confiance irréversible.}} (IV, 92)




:Comme l’écho, la parole des Vainqueurs se passe de mots.
{{DrelSection
:Semblable à l’espace, leur corps est omniprésent,
|verse=IV.90
:dépourvu de forme et permanent.
|text=La vertu apparaissant et disparaissant,
:Pareil à la terre, le niveau de bouddha est toujours
La forme des bouddhas apparaît et disparaît.
:Le fondement de tous les remèdes favorisant
Comme Indra, le corps absolu du Sage
:les qualités pures des êtres. (IV, 91)
N’apparaît ni ne disparaît.}} (IV, 93)




:La cause de la vision d’un bouddha n’est autre
{{DrelSection
:Qu’un esprit qui a la pureté du lapis-lazuli.
|verse=IV.91
:Cette pureté vient du pouvoir accru
|text=Ainsi, tant que le monde durera,
:D’une confiance irréversible. (IV, 92)
[Le Sage] apparaîtra et exercera ses activités
Sans effort à partir du corps absolu
Qui ignore la naissance et la cessation.}} (IV, 94)




:La vertu apparaissant et disparaissant,
{{DrelSection
:La forme des bouddhas apparaît et disparaît.
|verse=IV.92
:Comme Indra, le corps absolu du Sage
|text=Ce résumé des activités en neuf comparaisons
:N’apparaît ni ne disparaît. (IV, 93)
Est donné dans un ordre tel
Que les inexactitudes d’une comparaison
N’apparaissent plus dans la suivante.}} (IV, 95)




:Ainsi, tant que le monde durera,
{{DrelSection
:[Le Sage] apparaîtra et exercera ses activités
|verse=IV.93
:Sans effort à partir du corps absolu
|text=Le Bouddha est comparable à un reflet
:Qui ignore la naissance et la cessation. (IV, 94)
Mais il en diffère car les reflets n’ont pas de voix.
Il est comparable au tambour des dieux mais en diffère
Parce que les tambours ne font pas le bien en tout lieu.}} (IV, 96)




:Ce résumé des activités en neuf comparaisons
{{DrelSection
:Est donné dans un ordre tel
|verse=IV.94
:Que les inexactitudes d’une comparaison
|text=Il est comparable à un grand nuage mais en diffère
:N’apparaissent plus dans la suivante. (IV, 95)
Parce que les nuages n’éliminent pas les graines inutiles.
Il est comparable au Grand Brahma mais en diffère
Parce que Brahma ne fait pas mûrir à jamais.}} (IV, 97)




:Le Bouddha est comparable à un reflet
{{DrelSection
:Mais il en diffère car les reflets n’ont pas de voix.
|verse=IV.95
:Il est comparable au tambour des dieux mais en diffère
|text=Il est comparable au soleil mais en diffère
:Parce que les tambours ne font pas le bien en tout lieu. (IV, 96)
Parce que le soleil ne vainc pas les ténèbres une bonne fois pour toutes.
Il est comparable au Joyau magique mais en diffère
Parce qu’il n’est pas difficile de trouver ce joyau.}} (IV, 98)




:Il est comparable à un grand nuage mais en diffère
{{DrelSection
:Parce que les nuages n’éliminent pas les graines inutiles.
|verse=IV.96
:Il est comparable au Grand Brahma mais en diffère
|text=Il est comparable à l’écho mais en diffère
:Parce que Brahma ne fait pas mûrir à jamais. (IV, 97)
Parce que l’écho est un phénomène conditionné.
Il est comparable à l’espace mais en diffère
Parce que l’espace n’est pas le terrain des vertus.}} (IV, 99)




:Il est comparable au soleil mais en diffère
{{DrelSection
:Parce que le soleil ne vainc pas les ténèbres une bonne fois pour toutes.
|verse=IV.97
:Il est comparable au Joyau magique mais en diffère
|text=Comme il forme le fondement où se tiennent
:Parce qu’il n’est pas difficile de trouver ce joyau. (IV, 98)
Toutes les perfections mondaines
Et supramondaines sans la moindre exception,
On le compare au cercle de la terre.}} (IV, 100)




:Il est comparable à l’écho mais en diffère
{{DrelSection
:Parce que l’écho est un phénomène conditionné.
|verse=IV.98
:Il est comparable à l’espace mais en diffère
|text=Comme la voie supramondaine se présente
:Parce que l’espace n’est pas le terrain des vertus. (IV, 99)
Par le fait de l’Éveil des bouddhas,
 
La voie des actes vertueux, les concentrations,
 
Les immensurables et le Sans-Forme se présentent aussi.}} (IV, 101)
:Comme il forme le fondement où se tiennent
:Toutes les perfections mondaines
:Et supramondaines sans la moindre exception,
:On le compare au cercle de la terre. (IV, 100)




:Comme la voie supramondaine se présente
Ici prend fin le quatrième chapitre, « Les Activités éveillées des tathāgatas »
:Par le fait de l’Éveil des bouddhas,
du Traité de la Continuité suprême du Grand Véhicule, analyse de la filiation
:La voie des actes vertueux, les concentrations,
spirituelle des Trois Joyaux.
:Les immensurables et le Sans-Forme se présentent aussi. (IV, 101)
 
 
:Ici prend fin le quatrième chapitre, « Les Activités éveillées des tathāgatas »
:du Traité de la Continuité suprême du Grand Véhicule, analyse de la filiation
:spirituelle des Trois Joyaux.




=== V - LES BIENFAITS DU PRÉSENT ENSEIGNEMENT===
=== V - LES BIENFAITS DU PRÉSENT ENSEIGNEMENT===


:L’Élément des bouddhas, l’Éveil des bouddhas,
{{DrelSection
:Les qualités des bouddhas et les activités des bouddhas
|verse=V.1
:Sont inconcevables même pour les êtres purs.
|text=L’Élément des bouddhas, l’Éveil des bouddhas,
:Ils relèvent de la sphère de nos guides. (V, 1)
Les qualités des bouddhas et les activités des bouddhas
Sont inconcevables même pour les êtres purs.
Ils relèvent de la sphère de nos guides.}} (V, 1)




:Les sages qui aspirent au domaine des Vainqueurs
{{DrelSection
:Seront les réceptacles de toutes les qualités éveillées ;
|verse=V.2
:Comme toutes ces inconcevables qualités les réjouissent,
|text=Les sages qui aspirent au domaine des Vainqueurs
:Leurs mérites éclipsent ceux de tous les autres êtres. (V, 2)
Seront les réceptacles de toutes les qualités éveillées ;
Comme toutes ces inconcevables qualités les réjouissent,
Leurs mérites éclipsent ceux de tous les autres êtres.}} (V, 2)




:Imaginez un être attiré par l’Éveil qui offrirait constamment
{{DrelSection
:aux souverains du Dharma,
|verse=V.3
:Jour après jour, des champs d’or incrustés de joyaux
|text=Imaginez un être attiré par l’Éveil qui offrirait constamment
:en nombre égal aux atomes de tous les champs de bouddhas.
aux souverains du Dharma,
:Imaginez maintenant un autre être qui n’aurait entendu
Jour après jour, des champs d’or incrustés de joyaux
:qu’un seul mot [du présent traité] et qu’en l’entendant il y ait cru  
en nombre égal aux atomes de tous les champs de bouddhas.
:Cet être en tirera beaucoup plus de mérites qu’on en tirera
Imaginez maintenant un autre être qui n’aurait entendu
:de la vertu de générosité [ci-dessus évoquée]. (V, 3)
qu’un seul mot [du présent traité] et qu’en l’entendant il y ait cru  
Cet être en tirera beaucoup plus de mérites qu’on en tirera
de la vertu de générosité [ci-dessus évoquée].}} (V, 3)




:Il y a des êtres intelligents qui, aspirant à l’Éveil suprême,
{{DrelSection
:observent sans effort,
|verse=V.4
:Durant d’innombrables ères, une parfaite discipline
|text=Il y a des êtres intelligents qui, aspirant à l’Éveil suprême,
:du corps, de la parole et de l’esprit ;
observent sans effort,
:Et il y en a d’autres qui n’entendent qu’un seul mot
Durant d’innombrables ères, une parfaite discipline
:[du présent traité] et qui, l’entendant, y croient  
du corps, de la parole et de l’esprit ;
:Ces derniers en tireront beaucoup plus de mérites
Et il y en a d’autres qui n’entendent qu’un seul mot
:qu’on en tirera de la vertu de discipline [ci-dessus évoquée]. (V, 4)
[du présent traité] et qui, l’entendant, y croient  
Ces derniers en tireront beaucoup plus de mérites
qu’on en tirera de la vertu de discipline [ci-dessus évoquée].}} (V, 4)




:Il y a ici-bas des individus qui pratiquent les concentrations
{{DrelSection
:qui éteignent le feu des affections dans les trois mondes,
|verse=V.5
:Et, arrivés au terme du domaine des dieux et de Brahma,
|text=Il y a ici-bas des individus qui pratiquent les concentrations
:cultivent les immuables méthodes de l’Éveil parfait.
qui éteignent le feu des affections dans les trois mondes,
:Il y en a d’autres qui n’entendent qu’un seul mot
Et, arrivés au terme du domaine des dieux et de Brahma,
:[du présent traité] et qui, l’entendant, y croient  
cultivent les immuables méthodes de l’Éveil parfait.
:Ceux-là en tireront beaucoup plus de mérites
Il y en a d’autres qui n’entendent qu’un seul mot
:qu’on en tirera de la vertu de concentration [ci-dessus évoquée]. (V, 5)
[du présent traité] et qui, l’entendant, y croient  
Ceux-là en tireront beaucoup plus de mérites
qu’on en tirera de la vertu de concentration [ci-dessus évoquée].}} (V, 5)




:La générosité ne fait qu’assurer les richesses matérielles ;
{{DrelSection
:La discipline ne conduit qu’à une renaissance heureuse ;
|verse=V.6
:Et la méditation ne peut que repousser les affections  
|text=La générosité ne fait qu’assurer les richesses matérielles ;
:La connaissance les surpasse toutes parce qu’elle élimine
La discipline ne conduit qu’à une renaissance heureuse ;
:les voiles émotionnel et cognitif, et qu’elle a pour cause
Et la méditation ne peut que repousser les affections  
:la présente étude. (V, 6)
La connaissance les surpasse toutes parce qu’elle élimine
les voiles émotionnel et cognitif, et qu’elle a pour cause
la présente étude.}} (V, 6)




:La base, sa transformation, ses qualités
{{DrelSection
:Et le bien qu’elle accomplit : ces quatre objets
|verse=V.7
:De la connaissance des Vainqueurs
|text=La base, sa transformation, ses qualités
:Ont été expliqués dans le présent traité. (V, 7)
Et le bien qu’elle accomplit : ces quatre objets
De la connaissance des Vainqueurs
Ont été expliqués dans le présent traité.}} (V, 7)




:Les êtres intelligents, confiants dans l’existence,
{{DrelSection
:Les capacités et les qualités de cette base,
|verse=V.8
:Auront sans tarder la bonne fortune
|text=Les êtres intelligents, confiants dans l’existence,
:D’atteindre l’état de tathāgata. (V, 8)
Les capacités et les qualités de cette base,
Auront sans tarder la bonne fortune
D’atteindre l’état de tathāgata.}} (V, 8)




:« Cet objet inconcevable existe bien ;
{{DrelSection
:Mes semblables et moi, nous pouvons l’atteindre ;
|verse=V.9
:Le fait de l’atteindre possède telles et telles excellences »  
|text=« Cet objet inconcevable existe bien ;
:Ces êtres sont animés d’une aspiration dictée par la foi, (V, 9)
Mes semblables et moi, nous pouvons l’atteindre ;
Le fait de l’atteindre possède telles et telles excellences »  
Ces êtres sont animés d’une aspiration dictée par la foi,}} (V, 9)




:Et l’esprit d’Éveil – réceptacle de détermination,
{{DrelSection
:De persévérance, de mémoire, de concentration,
|verse=V.10
:De connaissance et d’autres qualités encore –
|text=Et l’esprit d’Éveil – réceptacle de détermination,
:Les accompagne toujours. (V, 10)
De persévérance, de mémoire, de concentration,
De connaissance et d’autres qualités encore –
Les accompagne toujours.}} (V, 10)




:Comme [l’esprit d’Éveil] les accompagne toujours,
{{DrelSection
:Les enfants des Vainqueurs ne régressent jamais.
|verse=V.11
:Ils accomplissent les vertus liées aux mérites
|text=Comme [l’esprit d’Éveil] les accompagne toujours,
:Et les conduisent à leur pleine pureté. (V, 11)
Les enfants des Vainqueurs ne régressent jamais.
Ils accomplissent les vertus liées aux mérites
Et les conduisent à leur pleine pureté.}} (V, 11)




:Ils n’ont aucune idée des trois pôles de l’acte
{{DrelSection
:Quand ils s’adonnent aux cinq vertus liées aux mérites,
|verse=V.12
:Si bien que pour parfaire et purifier,
|text=Ils n’ont aucune idée des trois pôles de l’acte
:Il leur suffit d’écarter les facteurs contraires. (V, 12)
Quand ils s’adonnent aux cinq vertus liées aux mérites,
Si bien que pour parfaire et purifier,
Il leur suffit d’écarter les facteurs contraires.}} (V, 12)




:Le mérite né du don, c’est la générosité,
{{DrelSection
:Et le mérite né de la moralité, la discipline ;
|verse=V.13
:La patience et la concentration sont toutes deux
|text=Le mérite né du don, c’est la générosité,
:des effets de la méditation.
Et le mérite né de la moralité, la discipline ;
:La persévérance peut s’appliquer à toutes. (V, 13)
La patience et la concentration sont toutes deux
des effets de la méditation.
La persévérance peut s’appliquer à toutes.}} (V, 13)




:La pensée qu’un acte ait trois pôles
{{DrelSection
:Peut définir le voile cognitif.
|verse=V.14
:De l’avarice et des autres pensées,
|text=La pensée qu’un acte ait trois pôles
:On dit qu’elles forment le voile émotionnel. (V, 14)
Peut définir le voile cognitif.
De l’avarice et des autres pensées,
On dit qu’elles forment le voile émotionnel.}} (V, 14)




:Il n’y a que la connaissance qui puisse
{{DrelSection
:Éliminer les deux voiles. C’est pourquoi
|verse=V.15
:La connaissance est suprême.
|text=Il n’y a que la connaissance qui puisse
:Sa racine étant l’étude, l’étude est suprême aussi. (V, 15)
Éliminer les deux voiles. C’est pourquoi
La connaissance est suprême.
Sa racine étant l’étude, l’étude est suprême aussi.}} (V, 15)




:J’ai donné ces explications en m’aidant de textes
{{DrelSection
:et de raisonnements dignes de confiance
|verse=V.16
:Dans la seule intention de me purifier moi-même.
|text=J’ai donné ces explications en m’aidant de textes
:Je l’ai fait aussi pour prendre soin des êtres dont l’intelligence
et de raisonnements dignes de confiance
:Est dotée de la parfaite vertu de l’aspiration. (V, 16)
Dans la seule intention de me purifier moi-même.
Je l’ai fait aussi pour prendre soin des êtres dont l’intelligence
Est dotée de la parfaite vertu de l’aspiration.}} (V, 16)




:De même qu’à la lumière d’une lampe, d’un éclair, d’un joyau,
{{DrelSection
:Du soleil ou de la lune, ceux qui ont des yeux voient,
|verse=V.17
:De même, j’ai donné toutes ces explications par la grâce du Sage
|text=De même qu’à la lumière d’une lampe, d’un éclair, d’un joyau,
:qui répand sa lumière
Du soleil ou de la lune, ceux qui ont des yeux voient,
:Sur les enseignements, leur sens, leur expression verbale
De même, j’ai donné toutes ces explications par la grâce du Sage
:et l’assurance du discours. (V, 17)
qui répand sa lumière
Sur les enseignements, leur sens, leur expression verbale
et l’assurance du discours.}} (V, 17)




:Une parole pourvue d’un sens et liée au Dharma
{{DrelSection
:Qui tend à chasser les affections des trois mondes
|verse=V.18
:Et montre les bienfaits de la paix : telle est
|text=Une parole pourvue d’un sens et liée au Dharma
:La parole du grand Sage. Ses contraires sont autres. (V, 18)
Qui tend à chasser les affections des trois mondes
Et montre les bienfaits de la paix : telle est
La parole du grand Sage. Ses contraires sont autres.}} (V, 18)




:Ce que, relevant uniquement des enseignements du Vainqueur,
{{DrelSection
:Un esprit libre de distraction explique
|verse=V.19
:En accord avec la voie qui mène à la libération,
|text=Ce que, relevant uniquement des enseignements du Vainqueur,
:On le porte au sommet de sa tête comme la parole du Sage. (V, 19)
Un esprit libre de distraction explique
En accord avec la voie qui mène à la libération,
On le porte au sommet de sa tête comme la parole du Sage.}} (V, 19)




:Personne au monde n’est plus sage que le Vainqueur,
{{DrelSection
:Nul autre que lui n’a l’omniscience qui connaît avec exactitude
|verse=V.20
:la totalité des choses et leur suprême réalité.
|text=Personne au monde n’est plus sage que le Vainqueur,
:Aussi ne faut-il pas mélanger les soûtras disposés par le Sage lui-même
Nul autre que lui n’a l’omniscience qui connaît avec exactitude
:Car, en détruisant la méthode du Sage,
la totalité des choses et leur suprême réalité.
:on nuirait gravement au vrai Dharma. (V, 20)
Aussi ne faut-il pas mélanger les soûtras disposés par le Sage lui-même
Car, en détruisant la méthode du Sage,
on nuirait gravement au vrai Dharma.}} (V, 20)




:Avec leurs vues d’attachement, les ignorants
{{DrelSection
:qu’aveuglent leurs affections
|verse=V.21
:Bafouent les êtres sublimes et dénigrent leurs enseignements.
|text=Avec leurs vues d’attachement, les ignorants
:N’allez donc pas souiller votre esprit à ces vues d’attachement  
qu’aveuglent leurs affections
:On teinte le tissu propre et non les tissus tachés de graisse. (V, 21)
Bafouent les êtres sublimes et dénigrent leurs enseignements.
N’allez donc pas souiller votre esprit à ces vues d’attachement  
On teinte le tissu propre et non les tissus tachés de graisse.}} (V, 21)




:Le manque d’intelligence comme d’aspiration à la vertu,
{{DrelSection
:le maintien d’une fierté mal placée,
|verse=V.22
:Une nature obscurcie par la pauvreté en vrai Dharma,
|text=Le manque d’intelligence comme d’aspiration à la vertu,
:la confusion du sens provisoire et du sens définitif,
le maintien d’une fierté mal placée,
:L’appât du gain, le pouvoir des opinions, la fréquentation
Une nature obscurcie par la pauvreté en vrai Dharma,
:de ceux qui déprécient le Dharma,
la confusion du sens provisoire et du sens définitif,
:L’éloignement des détenteurs du Dharma et le manque d’aspiration  
L’appât du gain, le pouvoir des opinions, la fréquentation
:voilà dix raisons qui privent de l’enseignement
de ceux qui déprécient le Dharma,
:des Destructeurs de l’Ennemi. (V, 22)
L’éloignement des détenteurs du Dharma et le manque d’aspiration  
voilà dix raisons qui privent de l’enseignement
des Destructeurs de l’Ennemi.}} (V, 22)




:Plus que le feu, le poison d’un terrible serpent, l’assassin ou la foudre,
{{DrelSection
:Les sages craindront le déclin des enseignements profonds.
|verse=V.23
:Le feu, le serpent, l’ennemi et la foudre ne font que prendre la vie ;
|text=Plus que le feu, le poison d’un terrible serpent, l’assassin ou la foudre,
:Ils ne conduisent pas dans l’effroyable destinée
Les sages craindront le déclin des enseignements profonds.
:des Tourments Insurpassables. (V, 23)
Le feu, le serpent, l’ennemi et la foudre ne font que prendre la vie ;
Ils ne conduisent pas dans l’effroyable destinée
des Tourments Insurpassables.}} (V, 23)




:L’individu qui, influencé par ses fréquentations malsaines,
{{DrelSection
:a eu de mauvaises pensées à l’endroit du Bouddha,
|verse=V.24
:A commis l’inadmissible en tuant son père, sa mère ou un arhat,
|text=L’individu qui, influencé par ses fréquentations malsaines,
:et qui crée un schisme dans l’assemblée suprême,
a eu de mauvaises pensées à l’endroit du Bouddha,
:Celui-là aussi s’affranchira vite de ces [crimes]
A commis l’inadmissible en tuant son père, sa mère ou un arhat,
:dès lors qu’il réfléchira vraiment à l’essence du réel.
et qui crée un schisme dans l’assemblée suprême,
:Mais comment se libérera celui qui hait le Dharma ? (V, 24)
Celui-là aussi s’affranchira vite de ces [crimes]
dès lors qu’il réfléchira vraiment à l’essence du réel.
Mais comment se libérera celui qui hait le Dharma ?}} (V, 24)




:Par les vertus que j’ai acquises en expliquant correctement
{{DrelSection
:les sept points du présent traité –
|verse=V.25
:Les Trois Joyaux, l’Élément purifié, l’Éveil immaculé,
|text=Par les vertus que j’ai acquises en expliquant correctement
:les qualités et les activités éveillées –,
les sept points du présent traité –
:Puissent les êtres voir le sage Amitāyus, détenteur de l’infinie lumière,
Les Trois Joyaux, l’Élément purifié, l’Éveil immaculé,
:Et, l’ayant vu, atteindre l’Éveil suprême
les qualités et les activités éveillées –,
:grâce à la pureté de l’œil du Dharma ! (V, 25)
Puissent les êtres voir le sage Amitāyus, détenteur de l’infinie lumière,
Et, l’ayant vu, atteindre l’Éveil suprême
grâce à la pureté de l’œil du Dharma !}} (V, 25)




:Quatre strophes expliquent
{{DrelSection
:Sur quelle base, pour quelles raisons,
|verse=V.26
:Sur quel mode a lieu l’explication,
|text=Quatre strophes expliquent
:Ce qui en est l’objet et ce qui lui correspond. (V, 26)
Sur quelle base, pour quelles raisons,
Sur quel mode a lieu l’explication,
Ce qui en est l’objet et ce qui lui correspond.}} (V, 26)




:Deux strophes enseignent les moyens
{{DrelSection
:De se purifier soi-même. Une strophe
|verse=V.27
:Donne les causes du déclin, dont les effets
|text=Deux strophes enseignent les moyens
:Occupent les deux strophes suivantes. (V, 27)
De se purifier soi-même. Une strophe
Donne les causes du déclin, dont les effets
Occupent les deux strophes suivantes.}} (V, 27)




:L’expression résumée des qualités de patience
{{DrelSection
:Dans le maṇḍala de l’entourage et de l’obtention
|verse=V.28
:De l’Éveil, qui sont les deux aspects du fruit,
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:Font l’objet de la dernière [strophe]. (V, 28)
Dans le maṇḍala de l’entourage et de l’obtention
De l’Éveil, qui sont les deux aspects du fruit,
Font l’objet de la dernière [strophe].}} (V, 28)




:Ici prend fin le cinquième chapitre, « Les bienfaits », du Traité de la
Ici prend fin le cinquième chapitre, « Les bienfaits », du Traité de la
:Continuité suprême du Grand Véhicule, analyse de la filiation spirituelle des
Continuité suprême du Grand Véhicule, analyse de la filiation spirituelle des
:Trois Joyaux.
Trois Joyaux.




:Colophon
Colophon


:Traduit par le paṇḍita et grand érudit Sajjana, petit-fils du brahmane
Traduit par le paṇḍita et grand érudit Sajjana, petit-fils du brahmane
:Ratnavajra, grand érudit de la cité d’Anupamapura, et par le traducteur et
Ratnavajra, grand érudit de la cité d’Anupamapura, et par le traducteur et
:moine bouddhiste Lodèn Shérab, dans l’Incomparable Cité.
moine bouddhiste Lodèn Shérab, dans l’Incomparable Cité.
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Latest revision as of 21:10, 17 December 2024

रत्नगोत्रविभाग महायानोत्तरतन्त्रशास्त्र
Ratnagotravibhāga Mahāyānottaratantraśāstra
ཐེག་པ་ཆེན་པོ་རྒྱུད་བླ་མའི་བསྟན་བཅོས།
theg pa chen po rgyud bla ma'i bstan bcos
究竟一乘寶性論
jiu jing yi cheng bao xing lun
Traité de la Continuité suprême du Grand Véhicule
The Treatise on the Ultimate Continuum of the Mahāyāna (84000)
D4024  ·  001 T1,611
SOURCE TEXT


The French translation below was published as Traité de la Continuité suprême du Grand Véhicule: Mahāyānottaratantraśāstra, avec le commentaire de Jamgön Kongtrul Lodreu Thayé L'Incontestable Rugissement du lion. Plazac: Éditions Padmakara, 2019. This new translation of the famed Gyu Lama, or Ratnagotravibhāga Mahāyānottaratantraśāstra, represents a major step forward in providing access to key Buddhist literature for Francophones. The book includes a translation of the whole text with commentary by the nineteenth-century Tibetan master Jamgon Kongtrul and has a full bibliography, notes, glossaries and appendixes covering the key Buddhist source texts and an outline of the Tibetan commentary, as well as specialized indexes.

Translated by Christian Charrier and Patrick Carré. Plazac: Éditions Padmakara, 2019.

Traité de la Continuité suprême du Grand Véhicule

En sanskrit : Mahāyāna-uttara-tantra-śāstra.
En tibétain : Theg pa chen po’i rgyud bla ma’i bstan bcos.
En français : Traité de la Continuité suprême du Grand Véhicule.


Hommage à tous les bouddhas et les bodhisattvas !


Le Bouddha, le Dharma, la Communauté, l’Élément, l’Éveil, Les qualités et, enfin, les activités éveillées Le corps du traité tout entier se ramène À ces sept points de vajra.

(I, 1)


On connaîtra ces sept points selon leurs caractéristiques propres Et dans le même ordre. Les trois premiers viennent De l’introduction du Soûtra du Roi Dhāraṇīśvara Et les quatre derniers de la classification

des qualités des Vainqueurs et des sages.
(I, 2)


Du Bouddha vient le Dharma et du Dharma

la Communauté des êtres sublimes.

De la Communauté vient l’obtention de la quintessence,

l’Élément de la sagesse primordiale.

Enfin, l’obtention de cette sagesse est l’Éveil suprême doté des forces Et des autres qualités utiles au bien de tous les êtres.

(I, 3)


À celui qui, de lui-même, s’est éveillé à la paisible bouddhéité

dépourvue de commencement, de milieu et de fin,

Qui, pleinement éveillé, montre la voie indestructible et éternelle

pour que les non-réalisés se réalisent,

Qui brandit le vajra suprême, l’épée de la sagesse et de la compassion,

et tranche les pousses de la souffrance.

À lui qui abat le mur des doutes cerné par la jungle des vues,

je rends hommage.
(I, 4)


La bouddhéité est inconditionnée, spontanée, Réalisée sans conditions étrangères, Pourvue de sagesse, de compassion et de puissance, Ainsi que des deux bienfaits.

(I, 5)


Comme par nature elle n’a ni commencement, Ni milieu, ni fin, elle est incomposée. Douée de la paix du corps absolu, On la dit spontanée.

(I, 6)


Sa réalisation ne dépend pas de conditions étrangères Car chacun la réalise par soi-même. En raison de ces trois réalisations, elle est sagesse ; Comme elle montre la voie, elle est compassion.

(I, 7)


Elle est puissance parce que la sagesse et la compassion Éliminent les souffrances et les affections. Les trois premières qualités représentent le bien propre, Et les trois dernières le bien d’autrui.

(I, 8)


À ce qui n’est ni inexistant, ni existant, ni existant et inexistant, ni autre qu’existant et inexistant, Qui est impossible à analyser, indéfinissable, connu par l’expérience personnelle, en paix, Immaculé, rayonnant de la lumière de la sagesse primordiale, Et qui, pour tout objet perçu, détruit l’attachement, l’aversion et la taie [de l’ignorance] Au soleil du vrai Dharma, je rends hommage.

(I. 9)


Inconcevable, libre de deux [voiles] et de la pensée, Le Dharma est pureté, clarté et antidote. Libre de l’attachement dont il délivre, Il a pour caractéristiques les deux vérités.

(I, 10)


La libération de l’attachement se ramène Aux vérités de la cessation et de la voie. On saura que dans cet ordre Chacune possède trois qualités.

(I, 11)


Non analysable, inexprimable, Connu des [seuls] êtres sublimes, il est inconcevable. Paix, il est libre des deux [voiles] et de la pensée ; Sa pureté et ses deux autres qualités l’assimilent au soleil.

(I, 12)


Comme l’esprit est par nature luminosité, ils voient que les affections n’ont pas d’essence, Si bien qu’ils réalisent correctement la paix, l’inexistence ultime du soi de tous les êtres. À ceux qui voient la présence en tous de la bouddhéité parfaite car ils ont une intelligence libre de voiles ; À ceux dont la vision de sagesse a pour objet la pureté et l’infinité des êtres, je rends hommage.

(I, 13)


Comme le regard de leur sagesse intérieure Sur l’essence des choses et leur diversité est pur, L’assemblée des sages qui ne régressent plus Possède d’insurpassables qualités.

(I, 14)


Avec la réalisation de la vraie nature Paisible des êtres, ils [connaissent] l’essence des choses. La nature [de l’esprit] étant totalement pure, Les affections y sont épuisées dès l’origine.

(I, 15)


Avec l’intelligence qui réalise l’état ultime des phénomènes, [Ils connaissent] la diversité parce qu’ils voient L’omnisciente essence du réel Présente en tous les êtres.

(I, 16)


Cette réalisation est la vision Que chacun connaît par soi-même. Elle est pure parce que, dans l’immensité immaculée, Il n’y a pas d’attachement ni d’obstacles

(I, 17)


Comme leur vision de sagesse est pure Et [proche de] l’insurpassable sagesse des bouddhas, Les êtres sublimes qui ne régressent plus Sont des refuges pour tous les êtres vivants.

(I, 18)


On a instauré le triple refuge en considération Du maître, de l’enseignement et des disciples, Du point de vue des adeptes des trois véhicules Et des aspirations aux trois activités.

(I, 19)


Ni le Dharma sous ses deux aspects ni la sublime assemblée Ne sont de suprêmes refuges promis à durer. L’un parce qu’il faudra le laisser derrière soi, parce qu’il est trompeur et qu’il n’existe pas ; Et l’autre parce qu’on y trouve encore de la peur.

(I, 20)


Au sens le plus sacré, les êtres N’ont qu’un seul refuge : le Bouddha, Car le Sage a pour corps le Dharma Et qu’il est le but ultime de la Communauté.

(I, 21)


Les « Joyaux » sont ainsi nommés Pour leur rareté, leur pureté et leurs pouvoirs, Parce qu’ils sont les ornements du monde Et parce qu’ils sont suprêmes et immuables.

(I, 22)


De l’ainsité avec et sans souillures, Des qualités immaculées des bouddhas et de leurs activités de Vainqueurs Émergent les Trois Joyaux de vertu, L’objet même de ceux qui voient la vérité absolue.

(I, 23)


La filiation spirituelle des Trois Joyaux Est l’objet de ceux qui voient tout. Les quatre points sont inconcevables Pour quatre raisons. Respectivement :

(I, 24)


Parce que [l’Élément] est pur mais encore associé aux affections ; Parce que [l’Éveil] est dépourvu de souillures et pourtant purifié ; Parce que les qualités ne sont pas séparées [de l’essence du réel] ; Et parce que les [activités] spontanées ne recourent pas à la pensée.

(I, 25)


L’objet de la réalisation, la réalisation, Ses attributs et ce qui amène à la réalisation De ces quatre points, le premier est la cause De la purification et les trois autres ses conditions.

(I, 26)


I - LA QUINTESSENCE DES TATHĀGATAS

Comme le corps des parfaits bouddhas rayonne, Que l’ainsité est indifférenciée, Et que la filiation spirituelle existe, Tous les êtres sont toujours porteurs de la quintessence des bouddhas.

(I, 27)


Comme la sagesse des bouddhas imprègne la multitude des êtres, Que sa nature immaculée est non duelle Et que la filiation spirituelle des bouddhas est une métaphore du fruit, Il est enseigné que tous les êtres sont porteurs de la quintessence des bouddhas.

(I, 28)


L’essence, la cause, le fruit, la fonction, La dotation, la manifestation, les états et l’omniprésence, L’immutabilité perpétuelle et les indissociables qualités Voilà les points qui permettent de comprendre la dimension absolue.

(I, 29)


Pure comme un joyau, comme l’espace ou comme l’eau, Sa nature demeure à jamais libre des affections. Elle émerge de l’aspiration au Dharma, de la connaissance supérieure, Du recueillement et de la compassion.

(I, 30)


Comme elle est puissante, immuable, Et de nature humide, Elle est analogue Au précieux joyau, à l’espace et à l’eau.

(I, 31)


L’aversion pour le Dharma et la vue du soi, La peur des souffrances du saṃsāra Et l’indifférence au bien des êtres Sont respectivement les voiles des hédonistes, Des hétérodoxes, des auditeurs et des [bouddhas] nés d’eux-mêmes. L’aspiration supérieure et les trois autres qualités Sont alors les causes de leur purification.

(I, 32-33)


Ceux qui ont eu pour graine l’aspiration au véhicule suprême, Pour mère la connaissance qui produit les qualités des bouddhas, Pour matrice la félicité de la concentration, et pour nourrice la compassion, Ceux-là sont assurément les enfants et les successeurs des Sages.

(I, 34)


Le fruit est la perfection transcendante des qualités De pureté, de soi, de félicité et de permanence. Il a pour fonction le dégoût de la souffrance, L’aspiration à la paix et le vœu de l’atteindre.

(I, 35)


En résumé, le fruit de ces [quatre causes] Consiste en ces antidotes qui s’opposent Aux quatre types de méprises Relatives au corps absolu.

(I, 36)


[Le corps absolu] est pureté parce qu’il est pur par nature Et qu’il n’a plus d’imprégnations karmiques. Il est le vrai soi parce que les élaborations Du soi et du sans-soi y sont apaisées.

(I, 37)


Il est félicité parce qu’il a renoncé aux agrégats De nature mentale et à leurs causes. Il est permanence parce qu’il réalise L’égalité du saṃsāra et du nirvāṇa.

(I, 38)


Les compatissants ont coupé sans reste la soif du soi avec la connaissance transcendante ; Et comme ils ont soif des êtres vivants, ils ne consomment pas la paix. Avec l’intelligence et la compassion pour méthodes d’Éveil, Les êtres sublimes ne se tiennent ni dans le saṃsāra ni dans le nirvāṇa.

(I, 39)


Si nous n’avions pas d’élément de bouddha, Nous ne nous lasserions pas de souffrir Et ne voudrions pas d’un nirvāṇa Qui ne nous inspirerait ni intérêt ni désir.

(I, 40)


Le fait de voir que le saṃsāra a pour défaut la souffrance Et que le nirvāṇa a pour qualité le bonheur Est dû à la présence de la filiation spirituelle – Ce n’est pas le cas chez ceux qui en sont dépourvus.

(I, 41)


Source inépuisable de joyaux aux qualités infinies, [L’Élément] ressemble au Grand Océan. On le compare aussi à une lampe car, en essence, Il possède d’indissociables qualités.

(I, 42)


Comme [cet Élément] inclut les domaines du corps absolu, De la sagesse des Vainqueurs et de la compassion, L’enseignement le compare à l’Océan Sous le rapport du réceptacle, des joyaux et de l’eau.

(I, 43)


Dans la base immaculée, les connaissances extraordinaires, La sagesse primordiale et l’absence de souillures sont indissociables de l’ainsité. Voilà autant de qualités qui correspondent à celles d’une lampe – La lumière, la chaleur et les couleurs.

(I, 44)


Comme l’ainsité se manifeste différemment Chez les êtres ordinaires, les êtres sublimes Et les parfaits bouddhas, Celui qui voit le réel Montre aux êtres leur essence de Vainqueurs.

(I, 45)


Les êtres ordinaires sont dans l’erreur ; Ceux qui voient les vérités s’en détournent ; Et les tathāgatas sont tels quels, Dégagés de l’erreur et des élaborations conceptuelles.

(I, 46)


Les [états] impur, impur et pur, et très pur Sont respectivement appelés « Être ordinaire », « bodhisattva », Et « tathāgata ».

(I, 47)


On ramène l’Élément à son essence Et aux cinq autres points Pour l’enseigner en fonction Des trois états et de leurs trois noms.

(I, 48)


De même que l’espace qui a pour essence De ne pas penser se répand en tout lieu, De même, la nature de l’esprit est omniprésente Comme l’immensité immaculée.

(I, 49)


Ce caractère général imprègne Les défauts, les qualités et l’ultime, À l’image de l’espace [qui pénètre] toute forme Inférieure, moyenne ou supérieure.

(I, 50)


Vu le caractère adventice de ses défauts Et le caractère naturel de ses qualités, Telle elle était, telle elle sera L’essence du réel est immuable.

(I, 51)


De même que, du fait de sa subtilité, Rien ne peut souiller l’espace omniprésent, Rien ne peut souiller cette présence En tous et en chaque être.

(I, 52)


De même que tous les mondes Naissent et meurent dans l’espace, De même les facultés des sens naissent Et meurent dans l’immensité inconditionnée.

(I, 53)


Tout comme, jusqu’à ce jour, Aucun feu n’a jamais consumé l’espace, Cette [essence] ne se consume pas aux feux De la mort, de la maladie et de la vieillesse.

(I, 54)


La terre s’étend sur l’eau et l’eau sur le vent ; Le vent [s’étend] dans l’espace, mais l’espace Ne repose pas sur les éléments vent Ou eau, ni sur l’élément terre.

(I, 55)


Les agrégats, les domaines et les sens Reposent sur les actes et les affections ; Les actes et les affections reposent Toujours sur les activités erronées du mental.

(I, 56)


Les activités erronées du mental reposent Elles-mêmes sur la pureté de l’esprit, Mais la nature de l’esprit Ne repose sur aucun de ces phénomènes.

(I, 57)


Sachez que les agrégats, les domaines et les sources Sont semblables à l’élément terre. Sachez aussi que les actes et les affections des êtres Évoquent l’élément eau.

(I, 58)


Considérez les activités erronées du mental Comme l’élément vent. Quant à la nature [De l’esprit], elle n’a pas de fondement Et ne repose sur rien, comme l’élément espace.

(I, 59)


Les activités erronées du mental Reposent sur la nature de l’esprit ; Des activités erronées du mental Procèdent les actes et les affections.

(I, 60)


De l’eau des actes et des affections Émergent les agrégats, les domaines et les sources Qui apparaissent et disparaissent comme [Les mondes] qui naissent et se détruisent.

(I, 61)


Pareille au domaine de l’espace, la nature De l’esprit n’a ni cause ni condition Et n’est pas une combinaison ; elle n’a pas non plus De naissance, de cessation et de durée.

(I, 62)


La nature de l’esprit, qui est luminosité, Est immuable comme l’espace. Nées d’idées fausses, les souillures adventices Comme l’attachement ne l’affecteront jamais.

(I, 63)


L’eau des affections et des actes Ne saurait la produire, guère plus Que ne sauraient la consumer les feux insupportables De la maladie, de la vieillesse et de la mort.

(I, 64)


Les feux de la mort, de la maladie Et de la vieillesse sont respectivement Comparables au feu de la fin des temps, Au feu des enfers et au feu ordinaire.

(I, 65)


Les sages [bodhisattvas] qui ont correctement réalisé la nature [de l’Élément] Sont libres de la naissance, de la mort, de la maladie et de la vieillesse. Or, même libres de toute adversité, et en raison de cela même, Ils manifestent la naissance et le reste par compassion pour les êtres.

(I, 66)


Les sublimes [bodhisattvas] ont dissipé les souffrances De la mort, de la maladie et de la vieillesse. La naissance dérivant des affections et des actes N’est plus et ses suites ne seront point.

(I, 67)


Comme ils voient tel quel et correctement, Ils dépassent la naissance et ses suites, Mais comme ils incarnent la compassion, Ils se montrent naissants, malades, vieux et morts.

(I, 68)


Les enfants des Vainqueurs ont réalisé l’immuable essence du réel, Mais ceux que l’ignorance aveugle Les voient [toujours] naître, vieillir, tomber malades et mourir N’y a-t-il pas là quelque étonnante merveille ?

(I, 69)


Ils ont atteint la sphère des êtres sublimes Mais se montrent dans la sphère des êtres puérils. C’est bien pourquoi les méthodes et la compassion De ces amis des êtres sont suprêmes.

(I, 70)


Ils ont dépassé tous les mondes Mais ne quittent pas le monde ; Ils œuvrent pour le monde dans le monde Sans que les impuretés du monde les souillent.

(I, 71)


De même que le lotus qui naît dans l’eau N’est pas souillé par l’eau, De même naissent-ils dans le monde Sans que les choses du monde les souillent.

(I, 72)


Pour accomplir leur tâche, leur intelligence Brûle comme un feu qui brûle constamment, Mais ils restent constamment absorbés Dans la paix de la concentration.

(I, 73)


Sur l’élan de leurs efforts antérieurs Et affranchis de toute pensée, Ils font mûrir les êtres Sans exercer le moindre effort.

(I, 74)


Ils savent précisément qui aider, Comment et par quels moyens, Que ce soit avec des enseignements, des corps formels, Des actes altruistes ou certains comportements.

(I, 75)


Ainsi, dans les mondes infinis comme l’espace, Ces êtres intelligents s’engagent toujours correctement À accomplir le bien des êtres de façon spontanée Sans jamais rencontrer d’obstacles.

(I, 76)


Les êtres ordinaires ne voient pas de différence Entre la façon de libérer les êtres Propre aux tathāgatas et celle Des bodhisattvas en post-méditation.

(I, 77)


Et pourtant, il y a la même différence Entre les bodhisattvas et les bouddhas Qu’entre une poussière et la terre toute entière Ou entre l’eau d’une empreinte de sabot et l’océan.

(I, 78)


[Le corps absolu] est immuable puisqu’il possède d’inépuisables qualités ; C’est un refuge pour les êtres puisqu’il persiste sans limite future ; Il est toujours non duel puisqu’il ne pense pas ; Et c’est aussi une réalité indestructible puisque sa nature est incréée.

(I, 79)


Il ne naît pas, ne meurt pas, Ne souffre pas, ne vieillit pas, Parce qu’il est permanent, stable, Paisible et éternel.

(I, 80)


Il ne naît pas dans un corps de nature mentale Puisqu’il est permanent ; Il ne meurt pas d’une mort aux inconcevables métamorphoses Puisqu’il est stable ;

(I, 81)


Il ne souffre pas des maux résultant des imprégnations subtiles Puisqu’il est paisible ; Il ne vieillit pas sous l’effet des formations non contaminées Puisqu’il est éternel.

(I, 82)


En associant les vers correspondants Des strophes précédentes, on connaîtra le sens De la permanence, de la stabilité, de la paix et de l’éternité De l’immensité inconditionnée.

(I, 83)


La permanence, c’est l’immutabilité, Puisque [le corps absolu] possède d’inépuisables qualités. La stabilité, c’est une nature de refuge, Puisqu’il a la même limite [que le saṃsāra].

(I, 84)


La paix, c’est la non duelle essence du réel, Puisqu’il a pour nature de ne pas penser. L’éternité, c’est l’indestructibilité, Puisqu’il n’a pas de qualités artificielles.

(I, 85)


Voici le corps absolu, le tathāgata, Les vérités des êtres sublimes et l’absolu nirvāṇa. Inséparable de ses qualités comme le soleil de ses rayons, Il n’est de nirvāṇa que la bouddhéité.

(I, 86)


En bref, sachez que comme on peut approcher le sens De l’immensité non contaminée sous quatre angles, Le « corps absolu » et les trois autres termes ci-dessus Sont de simples synonymes.

(I, 87)


[L’immensité non contaminée], c’est la bouddhéité indissociable de ses qualités, La filiation obtenue telle quelle, L’essence du réel qui ne ment ni ne trompe Et la paix naturelle des origines.

(I, 88)


Éveil manifeste et parfait à toutes choses Et élimination des souillures avec leurs imprégnations – Le bouddha et le nirvāṇa Au sens sacré ne sont pas deux.

(I, 89)


La libération a pour caractéristique D’être inséparable de ses qualités – complètes, Innombrables, inconcevables et immaculées. Cette libération est le tathāgata.

(I, 90)


Imaginez des peintres aux talents différents Qui ne savent représenter de parties du corps que celles qu’ils connaissent. Le maître du royaume leur offre une toile « Travaillez ensemble, dit-il, et faites mon portrait ! » À cet ordre, ils se mettent à l’ouvrage mais l’un d’eux Doit soudain se rendre à l’étranger. Celui-là disparu, il sera impossible d’achever le tableau dans toutes ses parties. Fin de la parabole.

(I, 91-94)


Qui sont ces peintres ? La générosité La discipline, la patience et les autres vertus. [Le portrait] est une forme donnée À la vacuité en tout suprême.

(I, 95)


La connaissance, la sagesse et la libération Éclairent, rayonnent et purifient Sans se séparer [du corps absolu] ; On les compare à la lumière du soleil, à ses rayons et à son orbe.

(I, 96)


Par conséquent, on n’atteint pas le nirvāṇa Sans atteindre la bouddhéité, De même qu’on ne peut voir le soleil Sans sa lumière et ses rayons.

(I, 97)


Voilà donc les dix points qui définissent La quintessence des Vainqueurs. Il s’impose maintenant d’en reconnaître la présence Dans l’enveloppe des affections en s’aidant de comparaisons.

(I, 98)


Comme un bouddha dans un lotus flétri, le miel au milieu des abeilles, Le grain dans la balle, l’or dans les immondices, Un trésor enterré, le germe [d’un grand arbre né] d’un petit fruit, Une statue de bouddha dans des haillons,

(I, 99)


Un maître des hommes dans le ventre d’une pauvresse, Ou encore comme une précieuse image dans l’argile [du moule] Cet Élément ainsi présent dans les êtres est voilé Par les souillures adventices des affections.

(I, 100)


Le lotus, les insectes, la balle du grain, les immondices, la terre, le fruit et les haillons, De même que la femme tourmentée par les flammes de la souffrance et l’argile, représentent les souillures, Tandis que le bouddha, le miel, le grain, l’or, le trésor, le banian, l’image, Le maître suprême des continents et la statue en or représentent l’Élément sublime et immaculé.

(I, 101)


Dans un lotus aux couleurs défraîchies se trouve Un tathāgata rayonnant de mille marques. Un homme qui a purifié l’œil divin le voit Et l’extrait de la corolle fanée du lotus.

(I, 102)


De même, avec son œil de bouddha, le Bien-Allé voit aussi Sa propre nature chez les êtres de l’enfer des Tourments Insurpassables. Compassion incarnée, libre des voiles, il restera jusqu’à la fin des temps Pour libérer les êtres des voiles qui les obscurcissent.

(I, 103)


L’œil divin qui voit un bouddha enfermé dans un lotus immonde Arrache les pétales de la fleur. De même, le sage qui voit dans chaque être la quintessence des parfaits bouddhas enfermée dans les souillures de l’attachement, de la haine et des autres poisons Élimine ces voiles par compassion.

(I, 104)


Voyant que le miel qu’il convoite Est cerné par les abeilles, L’homme ingénieux exercera son habileté En détachant le miel des insectes.

(I, 105)


Le grand ermite, qui voit d’un œil omniscient L’Élément de connaissance comparable au miel, N’a de cesse que d’éliminer à jamais Les voiles ici comparés à des abeilles.

(I, 106)


L’homme qui convoite le miel caché sous des abeilles par millions Disperse les insectes et dispose du miel à sa guise. De même, la connaissance non contaminée présente en chaque être est comparable au miel ; Les affections aux abeilles ; et le Vainqueur habile à les détruire à cet homme.

(I, 107)


Le grain dans la balle n’est pas Utilisable par l’homme. Pour s’en nourrir il faut L’extraire de la balle.

(I, 108)


De même, tant que le Vainqueur présent en chaque être, Mêlé cependant à la souillure des affections, N’aura pas été libéré de cette promiscuité avec la souillure des affections, Les Vainqueurs n’exerceront leurs activités dans aucun des trois mondes.

(I, 109)


De même que les grains de riz, de blé noir ou d’orge encore dans la balle, et avec leurs barbes, Ne peuvent rien donner de bon à manger s’ils ne sont pas bien préparés, Le seigneur des qualités, présent en chaque être, emprisonné toutefois dans la gangue des affections, Ne peut offrir la saveur des plaisirs du Dharma à des êtres tenaillés par la faim des affections.

(I, 110)


Un voyageur laissa tomber Son or dans les immondices Mais, en raison de sa nature inaltérable, L’or resta intact pendant des siècles,

(I, 111)


Jusqu’à ce qu’un dieu à l’œil pur L’aperçoive et dise à un être humain « Il y a ici de l’or, le plus précieux des joyaux. Purifiez-le et faites-en tout ce que l’on fait avec les précieux joyaux !

 »

(I, 112)


De même, voyant la qualité des êtres enfouie Dans les immondices des affections, Le sage fait sur tous les êtres tomber les pluies Du vrai Dharma pour les laver de la boue des affections.

(I, 113)


Le dieu qui a décelé l’or tombé dans les immondices en montre avec insistance La sublime beauté à un être humain pour qu’il le nettoie parfaitement. De même, voyant en chaque être le joyau de la bouddhéité parfaite tombé dans les grandes immondices des affections, Le Vainqueur enseigne le Dharma aux êtres pour qu’ils purifient cette [quintessence].

(I, 114)


Sous la maison d’un pauvre Est enfoui un trésor inépuisable. Le pauvre homme l’ignore et le trésor Ne lui dit pas où il se trouve.

(I, 115)


De même, l’esprit recèle le précieux trésor immaculé De l’essence du réel sans ajout ni retrait. Ne l’ayant pas compris, les êtres subissent constamment Les souffrances de la pauvreté sous maintes formes.

(I, 116)


Le trésor enfoui sous la maison du pauvre ne peut pas Lui dire sa présence – que le malheureux continue d’ignorer. De même, le trésor du réel se cache dans la maison de l’esprit des êtres comme chez le pauvre homme, Et c’est bien pour qu’ils le trouvent que de vrais sages viennent au monde.

(I, 117)


Le noyau que l’on trouve dans la mangue et d’autres fruits, A l’inaliénable propriété de germer. Une terre labourée, De l’eau et d’autres [conditions] concourent alors À la formation graduelle de la substance du roi des arbres.

(I, 118)


Enfoncée sous la peau du fruit que constituent l’ignorance et les autres [émotions] qui affectent les êtres, Il y a aussi l’immensité vertueuse de l’Élément du réel. De même, avec le concours de telle et telle vertu, Cet Élément devient peu à peu la substance du roi des sages.

(I, 119)


L’eau, la lumière du soleil, le vent, la terre, le temps et l’espace sont autant de conditions Qui, sous la peau des fruits du palmier ou du manguier, coopèrent à la naissance d’un grand arbre. De même, sous la peau du fruit des émotions qui affectent les êtres, loge la graine de la bouddhéité parfaite Différentes conditions vertueuses permettront de voir le germe du Dharma pendant qu’il croît.

(I, 120)


Imaginez une statue du bouddha en matières précieuses Enveloppée dans de puantes guenilles. Un dieu qui l’a vue abandonnée sur la route En avertit les passants pour qu’ils la libèrent.

(I, 121)


De même, celui dont rien ne bloque la vision et qui voit, Chez les animaux aussi, la substance d’un bouddha Enveloppée dans toute la variété des affections, Montrera les moyens de l’en délivrer.

(I, 122)


Le dieu qui, de son œil divin, aperçoit sur la route une statue du Bouddha toute en matières précieuses enveloppée dans de puants haillons La montre aux passants pour qu’ils l’en délivrent.


De même, lorsqu’il voit sur les chemins du saṃsāra, jusques et y compris chez les animaux, l’Élément enfoui sous les guenilles des affections, Le Vainqueur enseigne le Dharma pour le libérer.

(I, 123)


Imaginez une femme sans beauté ni protecteur Qui vit dans un asile pour les déshérités. Même enceinte de la gloire d’un souverain, Elle ignore que son sein abrite le maître des hommes.

(I, 124)


L’asile pour les déshérités est une image de la naissance dans le saṃsāra Et la femme enceinte figure les êtres qui ne se sont pas purifiés. Ce qui est présent en elle assure sa protection ; Quant à l’Élément immaculé, il est comparable [au monarque] qu’elle porte en son sein.

(I, 125)


La femme laide dans ses vêtements sales a beau porter un monarque en son sein, Elle n’en subit pas moins les pires souffrances dans un asile pour les déshérités. De même, les êtres qui, sous l’emprise des affections, n’ont pas l’esprit en paix Restent sur le terrain de la souffrance et se sentent abandonnés malgré le protecteur qu’ils portent en eux.

(I, 126)


La statue coulée dans l’or qui refroidit dans [son moule] Présente, du dehors, une nature argileuse. Ce que voyant, les êtres avertis enlèveront l’enveloppe extérieure Pour nettoyer la [statue en] or qui se trouve à l’intérieur.

(I, 127)


De même, voyant parfaitement que les souillures De nature lumineuse sont fortuites, [Ceux qui ont atteint] l’Éveil suprême lavent de leurs voiles Les êtres comparables à des mines de joyaux.

(I, 128)


Au fait de la vraie nature de la forme en or, brillante et pure, Confinée dans l’argile refroidie, l’orfèvre l’en dégage. De même, les omniscients, qui connaissent l’or pur de l’esprit apaisé, Enseignent-ils le Dharma pour faire disparaître les voiles en frappant « là où il faut ».

(I, 129)


Dans un lotus fané, parmi les abeilles, Dans la balle du grain, dans les immondices, dans la terre, Sous la peau du fruit, sous les guenilles, dans la matrice D’une pauvresse et dans un moule en glaise,

(I, 130)


Comparable à un bouddha, au miel, au grain, De même qu’à l’or, à un trésor, à un grand arbre, Une précieuse image, un monarque universel Et une statue en or,

(I, 131)


L’Élément des êtres, dit-on, n’a rien de commun Avec l’enveloppe des affections. La pureté naturelle de l’esprit Est telle depuis l’absence de commencement.

(I, 132)


L’attachement, l’aversion et la confusion, Ainsi que leur vive émergence et leurs imprégnations, De même que les souillures éliminées sur les voies de vision et de méditation, Ou encore sur les terre impures et les terres pures :

(I, 133)


Voilà neuf groupes [de souillures] qu’illustrent Le lotus fané et les autres comparaisons, Mais les enveloppes des affections secondaires Présentent des millions et des millions de subdivisions.

(I, 134)


L’attachement et les huit autres souillures Sont disposés ci-dessus de façon à correspondre, Dans le même ordre, au lotus fané Et aux huit autres comparaisons.

(I, 135)


Les êtres puérils sont entachés par quatre De ces souillures ; les arhats par une, Les disciples [sur les voies avec apprentissage] par deux ; Et les sages [bodhisattvas] par deux souillures aussi.

(I, 136)


Devant un lotus, fleur née de la boue, On se sent toujours heureux. Mais cette joie bientôt s’évanouit, Comme la joie née du désir décline aussi.

(I, 137)


De même que les abeilles Excitées jouent du dard, La colère en surgissant Arrache le cœur.

(I, 138)


De même que le grain de riz Est recouvert par la balle, La vision de la quintessence est bloquée Par la coquille de l’ignorance.

(I, 139)


De même que les immondices sont répugnantes, Immonde est l’émergence [des poisons], Car elle est la cause dont dépend le désir De ceux qui lui sont attachés.

(I, 140)


De même que les richesses bien cachées Sont d’introuvables trésors ignorés, La [sagesse] spontanée des êtres est voilée Par la terre des imprégnations de l’ignorance.

(I, 141)


La croissance progressive du germe Déchire le tégument de la graine. De même, la vision du réel supprime [Les souillures] qui sur cette voie s’éliminent.

(I, 142)


Une fois reliés à la voie des êtres sublimes, [Les arhats] ont vaincu l’essentiel – la croyance à l’individualité. Les objets que la sagesse primordiale élimine sur la voie de méditation Ressemblent, dit-on, à des guenilles ou des haillons.

(I, 143)


Les souillures présentes sur les sept terres [impures] Sont comparables aux souillures d’une matrice Et la sagesse non conceptuelle et parfaitement mûre À un [embryon] délivré de la matrice.

(I, 144)


Les souillures liées aux trois terres [pures] Sont comparables à des traces d’argile [sur une statue]. Le recueillement Adamantin des grands êtres En aura raison.

(I, 145)


L’attachement et les huit autres souillures Sont donc comparables à un lotus fané et aux huit autres exemples. Ramené à sa triple nature, l’Élément Est comparable à un bouddha et ainsi de suite.

(I, 146)


Cette [triple] nature est le corps du Dharma, L’ainsité et la filiation que l’on reconnaîtra Successivement dans trois comparaisons, Puis dans une seule et enfin dans cinq.

(I, 147)


Le corps du Dharma présente deux aspects La très pure dimension absolue Et son analogue, les enseignements Du mode profond et du mode détaillé.

(I, 148)


Bien au-delà du monde, Rien ne lui ressemble dans le monde. Voilà montrée la similitude De l’Élément et du Tathāgata.

(I, 149)


Les enseignements du mode profond et subtil Évoquent le goût unique de tous les miels. Quant aux enseignements du mode détaillé, Ils ressemblent à tous ces grains dans leur balle.

(I, 150)


En raison de sa nature immuable, Vertueuse et parfaitement pure, L’ainsité est comparable À une forme en or.

(I, 151)


Sachez que, semblable au trésor et à l’arbre fruitier, La filiation spirituelle a deux aspects Présente sans commencement [en tant que] nature [de l’esprit] Et suprême [quand on l’a] correctement adoptée.

(I, 152)


On atteint les trois corps de la bouddhéité À partir de cette double filiation. Le premier corps, de la première ; Les deux suivants, de la seconde.

(I, 153)


Vous devriez savoir que la beauté du corps essentiel Est comparable à une précieuse image Parce que ce corps de nature incréée Et ses qualités forment un trésor de joyaux.

(I, 154)


Le corps de parfaite jouissance évoque un monarque universel Parce qu’il détient le grand royaume du vrai Dharma. Le corps d’apparition est alors comparé à une forme en or Parce qu’il a la nature des reflets.

(I, 155)


C’est la foi qui permet de réaliser L’absolu des [bouddhas] nés d’eux-mêmes. Qui n’a pas d’yeux ne peut voir L’éclat de l’orbe solaire.

(I, 156)


Ici, il n’y a rien à enlever Et rien à ajouter. Regardez réellement le réel ! Quand vous le verrez, vous serez libres.

(I, 157)


L’Élément est vide des souillures adventices Qui ont pour caractère d’en être séparables. Il n’est pas vide de ses insurpassables qualités Qui ont pour caractère d’en être inséparables.

(I, 158)


Les Vainqueurs ont enseigné ici et là que tous les phénomènes sont vides Sous tous les aspects, comme des nuages, des rêves et des illusions. Or voici qu’ils déclarent que tous les êtres animés Ont une nature de bouddha : pourquoi ?

(I, 159)


Perdre courage et mépriser les êtres plus humbles que soi, Croire à ce qui n’est pas vrai, déprécier le vrai Dharma Et, enfin, être trop attaché à soi-même : voilà cinq défauts Que cet enseignement se propose d’éliminer chez ceux qu’ils affectent.

(I, 160)


La limite du réel se trouve toujours À l’écart des phénomènes conditionnés. Il est alors possible de comparer les affections, Les actes et leurs effets à des nuages, des rêves, des illusions.

(I, 161)


Les affections sont comparables à des nuages ; Les actes, à des expériences faites en rêve ; Et les agrégats, qui résultent des affections Et des actes, à des illusions et des apparitions.

(I, 162)


En plus des premiers exposés, La Continuité suprême enseigne La présence de l’Élément spirituel Pour éliminer les cinq défauts.

(I, 163)


Ainsi, l’esprit d’Éveil ne naîtra point Chez ceux qui, n’ayant pas entendu [cet enseignement], Se méprisent eux-mêmes Jusqu’à perdre courage.

(I, 164)


D’entre ceux qui ont produit l’esprit d’Éveil, Certains se disent supérieurs Et tiennent pour inférieurs Ceux que l’esprit d’Éveil n’a pas encore gagnés.

(I, 165)


La juste sagesse ne peut naître Chez ceux qui pensent de la sorte. Ceux-là croient ce qui n’est pas vrai Et le vrai n’a pas de sens pour eux.

(I, 166)


Artificiels et passagers, les défauts Des êtres ne sont pas réels. En vérité, les fautes n’ont pas de soi Et les qualités sont pures par nature.

(I, 167)


S’il croit à des défauts irréels Et sous-estime de réelles qualités, L’être intelligent n’acquerra pas la bienveillance Qui voit l’égalité d’autrui et de soi-même.

(I, 168)


Ainsi, quand on a entendu ce qui précède, on ne peut qu’être enthousiaste, Respecter les autres autant que notre Instructeur, Et accéder à la connaissance, à la sagesse et à la grande bienveillance. L’émergence de ces cinq qualités permet

(I, 169)


D’éliminer l’erreur [du découragement], de voir égal, De [réaliser] l’absence des défauts et la présence des qualités, Et de s’aimer soi-même autant que les autres, Grâce à quoi l’on atteindra bientôt l’état de bouddha.

(I, 170)


Ici prend fin le premier chapitre, « La Quintessence des tathāgatas », du Traité de la Continuité suprême du Grand Véhicule, analyse de la filiation spirituelle des Trois Joyaux.


II - L’ÉVEIL

[L’Éveil] est pureté, obtention et séparation ; Bien propre, bien d’autrui, support, Profondeur, vastitude, magnanimité, Durée et essence.

(II, 1)


L’essence, la cause, le fruit, La fonction, la dotation, la manifestation, La permanence et l’inconcevabilité [Ces huit points] déterminent la bouddhéité.

(II, 2)


On l’appelle « luminosité naturelle » et elle évoque le soleil et le ciel. L’épaisse nuée des [voiles] adventices du connaissable et des affections la recouvrent [Mais elle reste] la bouddhéité permanente, stable et éternelle, dotée de toutes les qualités immaculées des bouddhas. On peut l’atteindre avec les deux sagesses qui discernent tous les phénomènes sans la moindre pensée.

(II, 3)


L’indivisible bouddhéité se distingue Pleinement par ses qualités pures, Comme si elle se dédoublait en soleil de la sagesse Et en ciel de l’élimination.

(II, 4)


Luminosité incomposée, Inséparable de ses manifestations, Elle est dotée de toutes les qualités des bouddhas, Plus nombreuses que les grains de sable du Gange.

(II, 5)


Comme ils n’existent pas par eux-mêmes, Qu’ils sont omniprésents et adventices, On compare les voiles émotionnel Et cognitif à des nuages.

(II, 6)


On affirme que la séparation d’avec les deux voiles A pour cause une double sagesse L’absence de pensée [de la méditation] Et la sagesse de la post-méditation.

(II, 7)


Comme un lac aux eaux limpides qui peu à peu se couvrent de lotus ; Comme la pleine lune qui s’échappe de la gueule de Rāhu ; Comme le soleil qui se dégage de la nue des affections [L’Éveil] rayonne de lumières en raison de ses qualités immaculées.

(II, 8)


Le Vainqueur est comparable au plus grand des sages, au miel, Au grain, à l’or précieux, à un trésor et à un grand arbre ; On le compare encore à une pure et précieuse image du Bouddha, À un maître de la terre et à une statue en or.

(II, 9)


Pour nous résumer, nous dirons que le fruit De la sagesse dépourvue de pensées, C’est la pureté du désir et des autres affections adventices, Laquelle est comparable au lac, [à la pleine lune] et au reste.

(II, 10)


Il est enseigné que le fruit de la sagesse primordiale Atteint pendant la post-méditation, C’est l’obtention définitive de l’état de bouddha Pourvu de tous les attributs suprêmes.

(II, 11)


[L’état de bouddha] est comparable à une étendue d’eau pure Où le sédiment du désir a déposé Et où l’eau de la concentration Baigne les disciples pareils à des lotus.

(II, 12)


Comme il a échappé à la colère de Rāhu, On le compare à la pleine lune immaculée Comblant les destinées de lumières Qui rayonnent de grande bienveillance et de grande compassion.

(II, 13)


La bouddhéité est comparable à un soleil immaculé Qui s’est libéré des nuages de l’ignorance Et, de ses radieuses lumières de sagesse, Disperse les ténèbres du monde.

(II, 14)


Comme ses qualités égalent le sans-égal, Qu’elle prodigue la saveur du vrai Dharma Et qu’elle est libre de l’enveloppe [des voiles] On compare [la bouddhéité] à un bouddha, au miel et à une graine.

(II, 15)


Comme elle est pure et riche de qualités Qui éliminent la pauvreté Et qu’elle procure le fruit de la libération, On la compare à de l’or, à un trésor et à un arbre fruitier.

(II, 16)


Comme elle est le joyau du corps absolu, Le maître suprême des hommes, Et qu’elle a l’aspect d’une forme précieuse, on la compare À une précieuse [image], à un monarque et à une [statue en] or.

(II, 17)


Non souillé, omniprésent, indestructible, Stable, paisible, éternel, sans transmigration et source [de qualités], Le Tathāgata est, comme l’espace, la cause de l’expérience Des objets qui s’offrent aux six facultés des êtres purs.

(II, 18)


[Le bouddha] est la cause qui permet de voir des formes dépourvues d’éléments, D’entendre des paroles bonnes et pures, De humer les fragrances de la discipline des bien-allés, De connaître le goût du vrai Dharma des grands êtres sublimes,

(II, 19)


D’éprouver les délices du tangible pendant l’absorption méditative Et de réaliser le mode profond en son essence même. Quand on y réfléchit plus précisément, le tathāgata qui procure Le bonheur absolu est dépourvu de causes comme l’espace.

(II, 20)


Il faut savoir que ces deux sagesses Ont en bref pour fonction Le corps de libération ou la perfection Et le corps absolu ou la purification.

(II, 21)


On connaîtra le corps de libération et le corps absolu Sous deux aspects puis sous un seul, Puisqu’ils sont non contaminés, omniprésents, Incomposés et que ce sont des sources [de qualités].

(II, 22)


[Le corps de libération] n’est pas contaminé Puisque les affections et leurs tendances ont cessé. On tient [le corps absolu] pour l’omniprésence de la sagesse primordiale Puisqu’il n’est attaché à rien et que rien ne lui fait obstacle.

(II, 23)


[Ces deux corps] sont incomposés Puisqu’ils sont indestructibles à jamais. C’est leur indestructibilité qu’explicitent La stabilité et les trois autres qualités.

(II, 24)


La destruction présente quatre aspects Qui sont les contraires de la stabilité et ainsi de suite La dégradation, le changement, l’interruption Et la transmigration avec ses métamorphoses inconcevables.

(II, 25)


Indestructibles de ces quatre façons, [les deux corps] Sont stables, paisibles, permanents et libres de la transmigration. L’absence de souillures et la sagesse en sont la source En tant que supports des qualités pures.

(II, 26)


De même que l’espace, qui n’est pas une cause, Est cause de la vision des formes Et de la perception des sons, des odeurs, Des saveurs, des tangibles et des phénomènes [mentaux],

(II, 27)


De même, grâce à la [voie de] jonction où les voiles disparaissent, Les deux corps sont les causes de l’apparition De qualités non contaminées comme autant d’objets Offerts aux facultés des [êtres] stables.

(II, 28)


Inconcevable, permanent, stable, paisible, éternel, Apaisé, omniprésent, libre de la pensée, pareil à l’espace, Libre d’attachement, nulle part entravé, sans plus de contacts grossiers, Invisible, insaisissable et vertueux, le Bouddha est immaculé.

(II, 29)


Le corps de libération et le corps absolu Enseignent le bien propre et le bien d’autrui. Supports du double bienfait, ils sont inconcevables En plus de quatorze autres qualités.

(II, 30)


La bouddhéité est l’objet de l’omnisciente Sagesse primordiale et non des trois connaissances. Les êtres pourvus d’un corps de sagesse [autres que les bouddhas] Comprendront qu’elle est inconcevable.

(II, 31)


De par sa subtilité, ce n’est pas un objet d’étude. Absolue, ce n’est un objet de réflexion. Profonde essence du réel, ce n’est pas non plus l’objet Des méditations mondaines et autres.

(II, 32)


De même que les aveugles de naissance ne voient pas les formes, Les êtres puérils ne l’ont jamais vue. Les êtres sublimes eux-mêmes Sont pareils à des nourrissons qui entrevoient la forme du soleil Depuis la chambre où ils viennent de naître.

(II, 33)


[La bouddhéité] est permanente parce qu’elle n’est jamais née ; Elle est stable parce qu’elle ne cesse jamais ; Elle est paisible parce qu’elle n’a plus de dualités ; Elle est éternelle parce que l’essence du réel persiste.

(II, 34)


[L’Éveil est] très paisible en tant que vérité de la cessation ; Omniprésent pour sa réalisation de toute chose ; Sans pensées parce qu’il ne fait fond sur rien ; Et sans attachement parce qu’il n’a plus d’affections.

(II, 35)


Il est totalement pur du voile cognitif Et rien ne peut lui faire obstacle. Libre du double [obstacle] et infiniment souple, Il n’a plus de contacts grossiers.

(II, 36)


[L’Éveil] est invisible parce qu’il n’a pas de forme ; Insaisissable parce qu’il n’a pas de caractéristiques ; Vertueux parce qu’il est pur par nature ; Immaculé parce qu’il n’a plus de souillures.

(II, 37)


Sans commencement ni milieu ni fin, indivisible, Non duelle, dégagée des trois [voiles], immaculée et libre de la pensée Telle est la nature de la dimension absolue Dont la réalisation est la vision des yogis établis en méditation.

(II, 38)


Dotée de qualités immensurables, inconcevables, Inégalées, plus nombreuses que les grains de sable du Gange, La pure immensité des tathāgatas Est libre de tous les maux et de leurs imprégnations.

(II, 39)


Avec le vrai Dharma sous ses deux aspects, avec des corps rayonnant de lumières, Il s’empresse d’accomplir son but, celui de libérer les êtres, Et pour ce faire il agit comme le souverain des Joyaux magiques En revêtant toutes les apparences possibles sans être leur essence pour autant.

(II, 40)


Les [corps] formels sont en ce monde la cause de l’entrée des êtres ordinaires dans la voie de la paix. De même sont-ils la cause de leur maturité et de la prédiction. Ils resteront ici à jamais comme le monde De la Forme restera dans l’espace.

(II, 41)


On appelle « bouddhéité » l’omniscience De ceux qui d’eux-mêmes sont nés. Voilà le nirvāṇa suprême, l’impensable, Le vainqueur de l’ennemi et l’incarnation [de la sagesse] qui se connaît elle-même.

(II, 42)


Elle se manifeste dans le corps essentiel Et les deux autres corps en fonction de leurs qualités Respectives de profondeur, de vastitude Et de magnanimité.

(II, 43)


Sachez donc, en bref, Que le corps essentiel des bouddhas Possède cinq caractéristiques. On ramène ses qualités à cinq aussi.

(II, 44)


[Le corps essentiel est] incomposé, indivisible, Dégagé des deux extrêmes Et définitivement libre des trois voiles Émotionnel, cognitif et méditatif.

(II, 45)


Immaculé, sans pensée, C’est le domaine des yogis Et, en tant que dimension absolue Pure par essence, la luminosité.

(II, 46)


Le corps essentiel est réellement pourvu De qualités ultimes : il est immensurable, Indénombrable, inconcevable, Inégalable et pur.

(II, 47)


Cela, parce que, respectivement, il est immense Et se dérobe à toute mesure, que ce n’est pas un objet De spéculation, qu’il est unique Et n’a plus de propensions karmiques.

(II, 48)


Il jouit à la perfection des divers enseignements, Il se manifeste avec ses qualités naturelles, Et le bien qu’il ne cesse de prodiguer aux êtres Est l’analogue de sa pure compassion.

(II, 49)


Il comble tous les désirs, quels qu’ils soient, Sans la moindre pensée, sans le moindre effort. Aussi, avec ses prodiges de Joyau magique, Sa présence est-elle parfaite jouissance.

(II, 50)


L’expression, l’apparence et les activités ininterrompues, L’absence d’action délibérée Et le fait de montrer qu’il n’est pas l’essence de toutes [ces choses], Rendent compte de la quintuple diversité [du corps de parfaite jouissance].

(II, 51)


De même que sur un fond coloré La pierre précieuse apparaît telle qu’elle n’est pas, De même, du fait de la diversité des êtres, L’Omniprésent est perçu tel qu’il n’est pas.

(II, 52)


Celui qui connaît tous les mondes Les considère avec grande compassion Et, sans dévier du corps absolu, Manifeste diverses apparitions de lui-même.

(II, 53)


Les vies antérieures, la naissance spontanée [chez les dieux], La descente du ciel des Tuṣitas, L’entrée dans une matrice, la naissance, La maîtrise des arts et des sciences,

(II, 54)


Les plaisirs du gynécée, Le renoncement, l’ascèse, L’arrivée au Trône de l’Éveil, La victoire sur les armées de Māra et l’Éveil parfait,

(II, 55)


[La mise en branle] de la roue du Dharma Et le passage en nirvāṇa : voilà autant de hauts faits Qu’il manifeste dans les champs impurs Tant que s’y trouveront des êtres.

(II, 56)


Les termes « impermanence », « souffrance », « sans soi » Et « paix » permettent à celui qui connaît les méthodes De provoquer chez les êtres le dégoût des trois mondes En leur donnant accès au nirvāṇa.

(II, 57)


Fort engagés sur la voie de la paix, certains Pensent avoir atteint le nirvāṇa. À ceux-là Le Bouddha montre la réalité des phénomènes Comme dans Le Lotus blanc et d’autres soûtras,

(II, 58)


Si bien qu’il les détourne de leurs anciennes croyances Et les amène à adopter les méthodes et la connaissance En les faisant mûrir dans le véhicule suprême. Ensuite, il leur annonce qu’ils atteindront l’Éveil suprême.

(II, 59)


[Le bouddha] est profond, sa puissance est parfaite Et il guide les êtres puérils en fonction de leurs intérêts. Dès lors, on saura que [ses trois corps] sont, dans le même ordre, Profondeur, vastitude et magnanimité.

(II, 60)


Ici donc, le corps absolu vient en premier Et les [deux] corps formels suivent. Comme les formes se situent dans l’espace, Dans le premier corps se situent les deux autres.

(II, 61)


En raison d’une infinité de causes et du nombre inépuisable des êtres, Et comme l’amour, les prodiges, la connaissance et la perfection lui sont acquis, Qu’il domine les phénomènes, qu’il a vaincu le démon de la mort Et qu’il n’a pas d’essence, le Protecteur du monde est permanent.

(II, 62)


Comme, ayant renoncé à son corps, à sa vie Et à ses biens, il a embrassé le vrai Dharma ; Comme, pour le bien de tous les êtres, il ira Jusqu’au terme de son vœu originel ;

(II, 63)


Comme la bouddhéité est totalement imprégnée D’une compassion pure et immaculée ; Comme il use des quatre bases des pouvoirs miraculeux Pour agir en restant [dans le monde] ;

(II, 64)


Comme avec la connaissance il s’est affranchi De la croyance à la dualité du saṃsāra et du nirvāṇa ; Comme il ne se déprend jamais de la félicité parfaite D’inconcevables recueillements d’extase ;

(II, 65)


Et comme, lors même qu’il agit dans le monde, Les choses du monde ne peuvent pas le souiller ; [Le corps absolu est permanent] parce qu’il a trouvé l’immortalité et la paix Là où le démon de la mort ne court plus.

(II, 66)


Parce que, inconditionné par nature, Le sage est apaisé dès l’origine Et parce qu’il est logique qu’il soit le refuge De ceux qui n’ont pas de refuge permanent.

(II, 67)


Les sept premières raisons Valent pour la permanence des corps formels De notre Instructeur ; les trois dernières, Pour la permanence de son corps absolu.

(II, 68)


Ineffable, il revient à l’absolu ; Ce n’est pas un objet d’analyse ; il échappe à toute comparaison ; Insurpassable, l’existence et la paix ne peuvent le contenir ; Aux êtres sublimes aussi, le domaine des Vainqueurs reste inconcevable.

(II, 69)


[L’Éveil] est inconcevable parce qu’il est indicible ; Il est indicible parce qu’il est absolu ; Il est absolu parce que ce n’est pas un objet d’analyse ; Ce n’est pas un objet d’analyse parce qu’on ne peut pas l’inférer ;

(II, 70)


On ne peut pas l’inférer parce que rien ne lui est supérieur ; Rien ne lui est supérieur parce qu’on ne peut à rien le ramener ; On ne peut à rien le ramener parce qu’il ne se trouve nulle part ; Il ne se trouve nulle part parce qu’il n’a pas les idées de qualité et de défaut.

(II, 71)


Subtil pour les cinq premières raisons, Le corps absolu est inconcevable ; Irréels, pour la sixième [raison], Les corps formels sont inconcevables.

(II, 72)


Du fait de leur sagesse insurpassable, de leur grande compassion et de leurs autres vertus, Les Vainqueurs transcendent toutes les qualités et sont [donc] inconcevables. Dès lors, les grands sages qui ont reçu l’initiation ignorent, Eux aussi, l’état ultime des bouddhas nés d’eux-mêmes.

(II, 73)


Ici prend fin le deuxième chapitre, « L’Éveil », du Traité de la Continuité suprême du Grand Véhicule, analyse de la filiation spirituelle des Trois Joyaux.


III - LES QUALITÉS

Le bien propre et le bien d’autrui sont le corps absolu Et les corps relatifs qui en dépendent. Ils présentent soixante-quatre qualités Qui sont des fruits de séparation et de maturation.

(III, 1)


Le corps absolu est le lieu Des richesses personnelles. Le corps symbolique des sages Est le lieu du bien parfait des autres.

(III, 2)


Le premier corps est doté des forces Et des autres qualités de séparation ; Le second possède les marques des grands êtres, Qui sont des qualités de maturation.

(III, 3)


Si les forces sont comparables aux vajras [lancés] contre le voile de l’ignorance, Les intrépidités évoquent le lion dans l’assemblée [des animaux], Les [qualités] exclusives des tathāgatas ressemblent à l’espace Et la double apparence du Sage tient [du reflet] de la lune dans l’eau.

(III, 4)


Le correct et l’incorrect, La rétribution des actes, les facultés, Les tempéraments, les aspirations, Les voies de toutes les destinées, les concentrations

(III, 5)


Souillées ou immaculées, Le souvenir des existences [passées], L’œil divin et l’apaisement Voilà les dix forces de connaissance.

(III, 6)


Le correct et l’incorrect, la rétribution, les tempéraments, les destinées et les aspirations dans toute leur diversité, Ce qui est souillé par les affections ou parfaitement purifié, l’ensemble des facultés, le souvenir des états antérieurs, L’œil divin et l’art d’épuiser les souillures : voilà les [dix] forces [de connaissance] que l’on compare à des vajras Parce qu’elles transpercent les armures, abattent les remparts et rasent les forêts de l’ignorance.

(III, 7)


À toute chose il s’éveille pleinement ; Il met fin aux obstacles ; Il enseigne la voie et montre la cessation Telles sont les quatre intrépidités.

(III, 8)


Comme il connaît et fait connaître tout ce que les autres et soi-même se doivent de connaître ; Comme il a éliminé et fait éliminer ce qui devait l’être et qu’il a suivi ce qu’il fallait suivre ; Comme il a atteint et fait atteindre l’état suprême et très immaculé qu’il faut atteindre, Et comme, enfin, il prêche la vérité pour le bien de tous, le Sage ne rencontre jamais d’obstacles.

(III, 9)


À l’orée de la jungle, le roi des animaux se promène sans peur Et jamais il ne craint aucun autre animal. De même, dans une assemblée, le Seigneur des Sages, qui est pareil au lion, Peut-il rester à l’aise, indépendant, habile et stable.

(III, 10)


[Notre Instructeur] ne se trompe pas et ne tient pas de propos futiles, Sa mémoire est infaillible, son esprit Ne quitte jamais le recueillement profond ; Il ne perçoit pas non plus de différences

(III, 11)


Et ne saurait être indifférent par manque de discernement. Ses aspirations, son ardeur, son attention, Sa connaissance supérieure, sa liberté totale Et ce que voit sa libre sagesse ignorent le déclin.

(III, 12)


Ses actes procèdent de la sagesse Libre des voiles temporels. Telles sont, entre autres, dix-huit Qualités exclusives de notre Instructeur.

(III, 13)


Erreurs, bavardages, oubli, dispersion, perceptions toutes différentes Et indifférence naturelle : rien de cela n’affecte le Sage. Ses aspirations, son ardeur, son attention, sa connaissance parfaitement pure et immaculée, sa liberté perpétuelle Et sa libre sagesse qui voit tous les phénomènes ignorent le déclin.

(III, 14)


Les actes de son corps, de sa parole et de son esprit sont tous précédés et suivis par la sagesse primordiale, Tandis que son immense sagesse opère toujours dans les trois temps sans jamais rencontrer d’obstacles. Fort de cette réalisation, il ne craint pas de faire tourner la grande roue du vrai Dharma pour le bien des êtres. Cette victoire dotée de grande compassion voilà ce que les bouddhas ont trouvé.

(III, 15)


La terre et les autres éléments n’ont pas la même nature que l’espace ; Les caractéristiques de la forme n’ont rien à voir avec l’absence d’obstacles et les autres particularités de l’espace. La terre, l’eau, le feu et l’air, de même que l’espace, sont communs à [tous les] mondes, Mais les [qualités] exclusives [des bouddhas] n’ont pas même une particule en commun avec le monde.

(III, 16)


[Le bouddha] a les pieds bien posés, marqués chacun d’une roue ; Il a les talons larges et les malléoles invisibles ; Ses doigts et ses orteils sont longs Et rattachés par des membranes.

(III, 17)


D’une délicatesse juvénile, sa peau est d’une douceur parfaite ; Le dos de ses mains, ses cous-de-pied, ses épaules et sa nuque forment sept protubérances bien arrondies ; Ses jarrets sont les mêmes que ceux de l’antilope eṇaya Et son secret rentré au fourreau comme celui de l’éléphant.

(III, 18)


Il a un torse de lion et des épaules Pleines et larges aux sommets Bien rebondis. Il a les bras tendres, Ronds et réguliers.

(III, 19)


Ses bras sont longs et son corps, entièrement pur, Est entouré d’un halo de lumière. Sa gorge évoque une conque immaculée Et ses joues valent celles du roi des animaux.

(III, 20)


Il a quarante dents parfaitement égales, Brillantes et bien alignées, Pures et de la même taille ; Ses canines sont d’une blancheur suprême.

(III, 21)


Sa langue longue, infinie, inconcevable, Donne un goût suprême à tous les aliments. De sa voix de Brahma, le Bouddha parle Avec des accents de kalaviṅka.

(III, 22)


Il a de beaux yeux pareils à des lotus bleus et les cils de la reine des vaches ne valent pas les siens. Son beau visage sans défauts s’orne d’un poil-trésor blanc. Le haut de son crâne se pare d’un apex et sa peau, fine et pure, A la couleur de l’or : n’est-il pas suprême entre tous les êtres ?

(III, 23)


Chacun de ses poils doux et fins S’enroule à droite en poussant vers le haut ; Impeccable est sa chevelure bleu foncé comme un précieux saphir ; Ses proportions sont parfaites comme celles du banian.

(III, 24)


Universellement bon et incomparable, le grand Sage A le corps robuste et la force de Nārāyaṇa. De ces trente-deux marques inconcevables, Notre Instructeur précise qu’elles appartiennent aux seigneurs parmi les hommes.

(III, 25)


De même qu’en automne on voit la forme de la lune Dans un ciel sans nuages comme dans les eaux bleues d’un lac, De même, les enfants des Vainqueurs verront la forme De l’Omniprésent dans le maṇḍala de la parfaite bouddhéité.

(III, 26)


Il faut savoir que ces soixante-quatre qualités, Ainsi que les causes de chacune, Apparaissent ici dans le même ordre Que dans le Soûtra de Ratnadārikā.

(III, 27)


Elles sont indestructibles, audacieuses, Inégalables et inamovibles, Si bien qu’on les compare respectivement Au vajra, au lion, à l’espace et au [reflet de] la lune dans l’eau pure.

(III, 28)


Des dix forces, les six premières éliminent Le voile de la connaissance ; les trois suivantes Le voile de l’absorption méditative ; et la dernière Le voile des affections avec leurs imprégnations :

(III, 29)


Comme si elles transperçaient des armures, Abattaient des remparts et rasaient des forêts. Les forces des Sages sont comparables à des vajras, Parce qu’elles sont sûres, essentielles, stables et indestructibles.

(III, 30)


Pourquoi sont-elles sûres ? Parce qu’elles sont essentielles. Essentielles ? Parce qu’elles sont stables. Stables ? Parce qu’elles sont indestructibles. Et comme elles sont Indestructibles, on les compare à des vajras.

(III, 31)


Impavide, indépendant, Stable et parfaitement habile, Le lion des sages est tel un lion sans crainte Au cœur des assemblées qui se pressent autour de lui.

(III, 32)


Comme il connaît tout directement, Il reste sans peur en toute occasion, Et comme il voit que les êtres qui se sont purifiés Eux-mêmes ne le valent point, il reste indépendant.

(III, 33)


L’esprit concentré sur tous les phénomènes, Il est la stabilité même. Passé très au-delà De la terre des imprégnations de l’ignorance, Il rayonne de pouvoir créatif.

(III, 34)


Les êtres ordinaires, les auditeurs, les bouddhas-par-soi, Les sages bodhisattvas et les bouddhas nés d’eux-mêmes, Atteignent des états de compréhension de plus en plus subtils Qu’illustrent cinq comparaisons :

(III, 35)


Comme ils assurent la survie de tous les mondes, Ils sont pareils à la terre, à l’eau, au feu et au vent ; Comme ils transcendent les caractères mondains Et supramondains, ils sont comparables à l’espace.

(III, 36)


Ces trente-deux qualités sont autant De divisions du corps absolu, De même que la lumière, la couleur et la forme D’une pierre précieuse n’en sont point séparées.

(III, 37)


Elles comblent la vue, ces qualités Appelées « trente-deux marques » ! Elles s’appuient sur le corps d’apparition Et le corps de la jouissance parfaite du Dharma.

(III, 38)


Les éloignés de la pureté et ses proches, Les uns dans le monde et les autres dans le maṇḍala d’un vainqueur, Voient les corps formels de deux façons Comme la forme de la lune dans le ciel ou bien de son reflet dans l’eau.

(III, 39)


Ici prend fin le troisième chapitre, « Les Qualités », du Traité de la Continuité suprême du Grand Véhicule, analyse de la filiation spirituelle des Trois Joyaux.


IV - LES ACTIVITÉS ÉVEILLÉES

L’Omniprésent se manifeste toujours spontanément Et arrive sur les lieux au moment opportun Selon les dispositions du disciple, les moyens de le discipliner Et la discipline qu’il convient d’appliquer.

(IV, 1)


Riche de tous les joyaux les plus précieux, les qualités, l’océan de la sagesse primordiale scintille au soleil des mérites et de la sagesse ; C’est l’accomplissement définitif de tous les véhicules, une immensité dépourvue de centre et de périphérie, omniprésente comme l’espace. La bouddhéité, trésor des qualités immaculées, apparaît alors dans tous les êtres, sans différence entre eux, Tandis que se lève le vent de la compassion des bouddhas qui déchirera le filet des nuages tissé par les voiles émotionnel et cognitif.

(IV, 2)


Qui ? Comment ? En appliquant Quelle discipline ? Où ? Quand ? Comme le Sage n’a pas de ces pensées, Son action est toujours spontanée.

(IV, 3)


« Qui » renvoie aux dispositions du disciple, « Comment » aux moyens de le discipliner, « Quelle discipline » à leur application, « Où » et « quand » au lieu et à l’instant.

(IV, 4)


[Les activités éveillées ne s’interrompent jamais] Parce qu’elles ont lieu sans pensées comme celles-ci La libération définitive, son point d’appui, Son fruit, les êtres pris en charge, Les voiles et la condition de leur élimination.

(IV, 5)


Les dix terres sont la voie de la libération définitive Dont les deux accumulations forment la cause. Le fruit alors atteint est l’Éveil suprême Qui prend en charge l’Éveil au cœur des êtres.

(IV, 6)


Les innombrables affections principales et secondaires, Ainsi que leurs imprégnations, forment un voile. La condition qui à tout moment détruit [Les affections] est la grande compassion.

(IV, 7)


Voici six points dont vous saurez qu’ils comparent [Le processus des activités] à l’océan, Puis au soleil, ensuite à l’espace, à un trésor, Aux nuages et enfin au vent.

(IV, 8)


Les terres [des bodhisattvas] sont comparables à l’océan Parce qu’on y trouve l’eau de la sagesse et les joyaux des qualités. Les deux accumulations ressemblent au soleil Parce qu’elles sustentent tous les êtres.

(IV, 9)


L’Éveil est pareil à l’élément espace Parce qu’il est immense et n’a ni bords ni centre. On compare l’Élément des êtres à un trésor Parce qu’il a pour nature la bouddhéité authentique et parfaite.

(IV, 10)


Les affections évoquent les nuages parce qu’elles ne durent pas, Enveloppent toute chose et manquent de solidité. Enfin, la compassion est comparable à un vent irrésistible Parce qu’elle se tient prête à disperser [les affections].

(IV, 11)


Les activités ne s’interrompront pas tant que le saṃsāra durera Parce que les bouddhas se libèrent avec le concours des autres, Parce qu’ils voient que tous les êtres sont leurs égaux Et parce que leur œuvre est inachevée.

(IV, 12)


Le Tathāgata est comparable à Indra, Au tambour [des dieux], à un nuage, À Brahma, au soleil, à un précieux joyau, À l’écho, à l’espace et à la terre.

(IV, 13)


Si le sol prenait l’aspect Du lapis-lazuli le plus pur, Cette pureté permettrait de voir Le seigneur des dieux parmi les jeunes déesses,

(IV, 14)


Le splendide palais de la Victoire Absolue Et d’autres divins séjours agrémentés De bâtisses magnifiques, ainsi que les objets Divins les plus divers.

(IV, 15)


À la vue de ces apparences, Les hommes et les femmes Qui peuplent la terre Forment le souhait

(IV, 16)


D’être comme le seigneur Des dieux avant longtemps. Pour y parvenir, ils adoptent La vertu et s’y tiennent pour de bon.

(IV, 17)


Même s’ils ignorent Que ce n’est là qu’une apparence, Leurs actes vertueux leur permettront De quitter la terre pour renaître chez les dieux.

(IV, 18)


Et même si cette apparence n’a absolument Aucune pensée et que rien ne l’ébranle, Il faut bien admettre que, sur la terre, Elle est de la plus grande utilité.

(IV, 19)


Ainsi, les êtres dont la foi et les autres qualités Ne sont pas souillées mais dûment cultivées Verront mentalement le parfait Bouddha, Paré des marques majeures et mineures,

(IV, 20)


Marcher, rester debout, S’asseoir et s’allonger, Se livrer aux activités les plus variées, Enseigner la vérité de la paix,

(IV, 21)


Se taire et méditer avant de manifester Des prodiges en tout genre Ces êtres verront ces hauts faits Dans leur majestueux éclat.

(IV, 22)


Ce qu’ayant vu, ils aspireront À la « bouddhéité » et s’y appliqueront. Ils adopteront les causes de l’état Auquel ils aspirent et ils l’atteindront.

(IV, 23)


Car, même si cette apparence n’a absolument Aucune pensée et que rien ne l’ébranle, Il faut bien admettre que, dans le monde, Elle est de la plus grande utilité.

(IV, 24)


Les êtres ordinaires ne savent pas que cette vision Est une perception au sein de leur propre esprit. Cependant, la vue de ces formes Leur procurera de grands bienfaits.

(IV, 25)


Petit à petit, les êtres qui s’en tiennent À ce véhicule-ci verront, du fait de cette vision, Le suprême corps absolu à l’intérieur d’eux-mêmes Avec l’œil de la sagesse primordiale.

(IV, 26)


Si la terre, débarrassée de tous ses lieux inquiétants, Prenait la belle clarté d’un pur lapis, si elle devenait lisse et présentait les perfections d’un joyau, Elle serait si pure que les divers séjours divins et la forme des dieux et de leur seigneur pourraient s’y refléter. Mais peu à peu le sol perdrait ces qualités, et les reflets dont il se parait disparaîtraient.

(IV, 27)


Pour atteindre l’état d’Indra, les hommes et les femmes suivraient les préceptes d’un jour et les règles de conduite. Ils opteraient pour le don et les autres vertus Et, formant de pieux souhaits, ils prieraient en répandant des fleurs et [en s’adonnant à d’] autres [dévotions]. (IV, 28ab)


De même, pour atteindre l’état du Seigneur des Sages qui apparaît dans leur l’esprit pareil à un pur lapis-lazuli, Pleins d’une douce allégresse, les enfants des Vainqueurs engendrent l’esprit d’Éveil. (IV, 28cd)


De même que sur le sol pur en lapis-lazuli Apparaît le reflet du seigneur des dieux, Sur le sol pur de l’esprit des êtres, Apparaît le reflet du Seigneur des Sages.

(IV, 29)


L’apparition ou la disparition de ces reflets dans le monde des êtres Se produit en fonction de l’état clair ou trouble de l’esprit de chacun. De même que les reflets [d’Indra] qui apparaissent dans le monde, Il ne faut pas voir [les apparences du Bouddha] comme si elles étaient et qu’elles ne sont plus.

(IV, 30)


Ainsi, chez les dieux, par le pouvoir Des actes blancs de leurs vies antérieures, Sans effort ni lieu [d’origine], sans esprit Ni forme, et sans la moindre pensée,

(IV, 31)


Le tambour du Dharma exhorte encore Et toujours les dieux insouciants, Au son des mots : impermanence, Souffrance, irréalité du soi et paix.

(IV, 32)


De même, l’Omniprésent est libre de l’effort Et des quatre autres points mais, de sa parole éveillée, Il imprègne tous les êtres sans exception Et enseigne le Dharma aux êtres fortunés.

(IV, 33)


De même que le son du tambour Des dieux émane de leurs actes, De même, les enseignements que le Sage A prodigués au monde émanent des actes de chacun. (IV, 34)


De même que sans effort, sans lieu, sans corps Et sans esprit, le son du tambour établit la paix, De même, sans effort, sans lieu, sans corps Et sans esprit, ces enseignements établissent la paix.

(IV, 35)


De même que dans la ville des dieux, le son du tambour leur insuffle le don de l’intrépidité Lorsque, sous l’effet de leurs affections, les dieux se jettent dans la mêlée pour vaincre les antidieux ; et de même, encore, que le tambour met fin à leurs jeux, De même, dans notre monde, la concentration du Sans-Forme et les autres vertus concourent à la cause De l’expression de la voie suprême, laquelle écrase les affections qui torturent les êtres tout en apaisant leurs souffrances.

(IV, 36)


Universelle, bénéfique, source de bonheur, Dotée du pouvoir des trois prodiges, La voix du Sage est éminemment Supérieure aux cymbales des dieux.

(IV, 37)


Dans le monde des dieux, le son puissant du tambour Ne tombe pas jusqu’aux oreilles des terriens. Le tambour de la voix d’un bouddha résonne Jusqu’aux mondes souterrains du saṃsāra.

(IV, 38)


Dans le monde des dieux, les cymbales sonnent Par millions pour exacerber les flammes du désir. Les incarnations de la compassion n’ont qu’une seule voix Qui fait tout pour éteindre à jamais les flammes de la souffrance.

(IV, 39)


Dans le monde des dieux, le son des cymbales dont la beauté se double D’un charme exquis augmente l’agitation mentale habituelle. La parole des tathāgatas, compassion incarnée, incite À réfléchir et à méditer jusqu’au recueillement profond.

(IV, 40)


En bref, dans toutes les sphères du monde sans aucune exception, Chez les dieux comme ici-bas, toutes les matières à bonheur Reposent entièrement, dit-on, sur cette voix mélodieuse Que l’on perçoit, omniprésente, dans absolument tous les mondes.

(IV, 41)


De même que les malentendants Ne perçoivent pas les sons subtils Et que l’oreille divine elle-même N’entend pas tous les sons, (IV, 42)


De même, les enseignements les plus subtils Relèvent de la sagesse primordiale, fine aussi, Mais ils atteindront seulement les oreilles D’une poignée de sages libres d’affections.

(IV, 43)


De même qu’en été les nuages Sont des gages d’abondantes récoltes Quand ils s’abattent sans effort En trombes d’eau sur la terre,

(IV, 44)


De même, des nuages de la compassion Tombe sans la moindre pensée La pluie des saints enseignements du Vainqueur Qui promet aux êtres des moissons de vertus.

(IV, 45)


De même que, le monde prenant le chemin de la vertu, Les nuages nés du vent se répandent en pluies, De même, pour accroître les vertus d’un monde où souffle le vent de l’amour, Des nuages de la bouddhéité tombe la pluie du vrai Dharma.

(IV, 46)


Plein de connaissance et d’amour pour le monde, Il trône au centre de l’espace, inaltéré par le changeant et l’immuable. Les nuages du Seigneur des Sages, qui consistent en l’eau pure des recueillements et des formules de mémoire, Produiront des moissons de vertus.

(IV, 47)


Fraîche, agréable, douce et légère, L’eau qui tombe des nuages Se charge d’un grand nombre de saveurs, Comme le salé, au contact de la terre. (IV, 48)


De même, la pluie de l’octuple sentier des êtres sublimes Qui jaillit des immenses nuées de la compassion Aura autant de goûts différents Qu’il y a de formes d’esprit chez les êtres.

(IV, 49)


Ceux qui ont foi dans le véhicule suprême, Ceux qui restent neutres et ceux qui lui sont hostiles Forment trois groupes d’êtres comparables À des êtres humains, des paons et des prétas

(IV, 50)


À la fin du printemps, les hommes et les oiseaux qui ne volent pas souffrent de l’absence des nuages, Alors que les prétas pâtissent des pluies d’été qui s’abattent sur la terre. De même, suivant que, des nuées de la compassion, l’eau des enseignements jaillit ou non, Ceux qui, dans les mondes, aspirent au Dharma et ceux qui lui sont hostiles correspondent aux éléments de la comparaison.

(IV, 51)


Quand s’abattent sur la terre de grosses gouttes de pluie, des pierres brûlantes ou des flammes de diamant, Les nuages ne se soucient pas plus des petites bêtes que de celles qui se sont réfugiées dans la montagne. Les gouttes, des plus petites aux plus grosses, qui tombent des nuages de l’amour et de la connaissance Ne se soucient absolument pas des affections qu’elles purifient ni de la tendance à voir un soi.

(IV, 52)


Dans le cercle sans commencement des morts et des renaissances, les êtres suivent cinq voies Mais, de même qu’il n’y a pas de bonnes odeurs dans les excréments, il n’y a jamais de bonheur dans les cinq destinées. Cette souffrance permanente née de la rencontre avec les armes, le feu, le sel et d’autres supplices encore S’apaise quand, des nuées de la compassion, tombe une abondante pluie de vrai Dharma.

(IV, 53)


Comme ils ont compris que les dieux souffraient de la déchéance [qui suit leur mort] et les hommes de la quête effrénée [du plaisir], Les sages n’aspirent pas aux suprêmes pouvoirs des dieux et des hommes. Grâce à la connaissance supérieure et aux paroles du Tathāgata qu’ils ont suivies avec foi, Ils voient avec sagesse que « ceci est la souffrance, cela en est la cause, et cela la cessation ».

(IV, 54)


De même qu’il faut reconnaître la maladie et en éliminer la cause En prenant des remèdes qui rétabliront la santé, Il faut reconnaître la souffrance, en éliminer la cause Et réaliser sa cessation en empruntant la voie.

(IV, 55)


De même que, sans quitter son palais, Brahma manifeste des apparences De lui-même dans tous les lieux divins Sans fournir le moindre effort,

(IV, 56)


De même, sans quitter le corps absolu Et sans effort, le Sage montre des apparences De lui-même dans toutes les sphères Aux êtres assez fortunés pour cela.

(IV, 57)


De même que, sans jamais quitter son palais, Brahma se manifeste dans le monde du Désir À la vue des dieux et qu’à cette vision, ces derniers se détournent des objets [de plaisir], De même, sans quitter le corps absolu, le Bien-Allé s’introduit dans toutes les sphères du monde Où les êtres fortunés le voient, et cette vision leur permet d’éliminer toutes leurs souillures à jamais.

(IV, 58)


Par le pouvoir de ses propres souhaits antérieurs Et celui des actes vertueux des êtres divins, Brahma se manifeste sans effort. De même en est-il Pour les corps d’apparition de celui qui est né de lui-même.

(IV, 59)


Le départ [de Tuṣita], l’entrée dans la matrice, la naissance, l’arrivée au palais de son père, Les jeux de l’amour, la quête solitaire, le triomphe sur Māra, L’obtention de l’Éveil le plus grand et l’art de guider sur la voie de la paix Quand il eut tout montré, le Sage disparut de la vue des êtres infortunés.

(IV, 60)


Le soleil brûle tout. Au même instant, le lotus et d’autres fleurs S’ouvrent tandis que le nénuphar blanc se referme. Ces [fleurs] nées de l’eau ont la qualité de s’ouvrir et le défaut de se refermer, Mais l’astre n’y pense pas : de même le soleil de l’être sublime.

(IV, 61)


De même que, sans y penser, En émettant soudain sa lumière, Le soleil fait s’ouvrir les lotus Et mûrir d’autres [plantes],

(IV, 62)


De même, les rayons de vrai Dharma Du soleil du Tathāgata S’infiltrent sans la moindre pensée Dans les lotus des êtres qu’il peut aider.

(IV, 63)


Avec le corps absolu et les corps formels, Le soleil de l’Omniscient qui s’élève Dans l’espace de la quintessence de l’Éveil Darde ses rayons de sagesse sur les êtres.

(IV, 64)


Tous les êtres sensibles au Dharma du Bien-Allé Sont comparables à des coupes d’eau pure Où les innombrables reflets du soleil du Bouddha Apparaissent tous au même instant.

(IV, 65)


Au cœur de l’espace de la dimension absolue Qui tout embrasse à jamais, Le soleil du Bouddha brille sur les montagnes Des disciples à proportion de leurs mérites.

(IV, 66)


De même qu’en se levant le soleil répand sa lumière immense Et ses rayons par milliers en éclairant tout dans les mondes avant de se poser Par paliers sur les montagnes les plus hautes, les moyennes et enfin les plus basses, De même, le soleil du Vainqueur brille progressivement sur tous les êtres.

(IV, 67)


Le soleil ne rayonne pas jusqu’au fond de l’espace dans tous les univers Et il ne peut même pas montrer le sens d’un objet retenu sous les ténèbres de l’ignorance. La compassion incarnée éclaire tout et montre aux êtres le sens des choses Avec des lumières rayonnant de toutes les couleurs.

(IV, 68)


Quand le Bouddha se rend au village, les individus privés de la vue voient. Libérés de toute chose insensée, ils voient le sens et, mieux, ils l’éprouvent. Aveuglés par l’ignorance, les êtres aux prises avec l’océan des existences sont enveloppés par les ténèbres des vues fausses, Mais, à la lumière du soleil d’un bouddha, ils verront ce que leur esprit ne pouvait pas voir jusque-là.

(IV, 69)


De même que le Joyau magique, Exauce chacun de tous les désirs De ceux qui se trouvent dans sa sphère Instantanément et sans y penser,

(IV, 70)


De même, quand ceux dont les désirs diffèrent S’en remettent au Joyau magique du Bouddha, Ils entendent toute une variété d’enseignements Dont le Bouddha n’a pas conçu le moindre.

(IV, 71)


De même que le Joyau magique procure Sans effort ni pensée les richesses désirées, Le Sage restera dans le monde tant que celui-ci durera, Pour le bien des autres, sans effort et à proportion de leurs mérites.

(IV, 72)


De même que, pour qui le désire en ce monde, Il est difficile de trouver le bon Joyau dans l’océan ou sous la terre, Il faut de même savoir que, pour l’infortuné dont l’esprit est pris par les affections, La vision du Bouddha est chose difficile.

(IV, 73)


De même que le son de l’écho, Qui jaillit de la perception des êtres N’a pas de pensées, n’est pas fabriqué Et ne se tient pas plus dedans que dehors,

(IV, 74)


De même, la parole des bouddhas, Qui jaillit de la perception des êtres, N’a pas de pensées, n’est pas fabriquée Et ne se tient pas plus dedans que dehors.

(IV, 75)


Immatériel, inapparent, Introuvable, sans appui, Bien au-delà du visible, Sans forme, impossible à montrer,

(IV, 76)


Et pourtant vu là-haut ou là-bas, L’espace n’est ni haut ni bas. De même, le Bouddha n’est pas Comme tout ce que l’on peut voir de lui.

(IV, 77)


De même que tout ce qui naît de la terre Prend appui sur la terre, qui n’a pas de pensées, Pour croître, se renforcer et s’épanouir,

(IV, 78)


De même, prenant appui sur la terre Du parfait Bouddha, laquelle n’a pas de pensées, Les racines de bien des êtres Croîtront toutes sans exception.

(IV, 79)


Comme on n’a jamais vu d’activité S’accomplir sans le moindre effort, Neuf exemples ont été enseignés Pour trancher les doutes des disciples.

(IV, 80)


Ces neuf exemples Ont été présentés en détail Dans un soûtra dont le nom Seul évoque le propos.

(IV, 81)


Parés de l’immense éclat lumineux De la connaissance issue de l’étude, Les sages accéderont vite à toutes Les sphères d’activité des bouddhas.

(IV, 82)


Le reflet d’Indra sur un sol de lapis-lazuli Et huit autres exemples Ont été donnés à cette fin, Dont on retiendra le résumé :

(IV, 83)


Apparition, parole, omniprésence, Manifestation, rayonnement de la sagesse, Secrets de l’esprit, de la parole et du corps, Et obtention d’une nature compatissante.

(IV, 84)


L’esprit éveillé, où tous les flots de l’effort Se sont calmés, n’a aucune pensée Comme l’apparition du reflet d’Indra sur le sol De lapis-lazuli immaculé et ainsi de suite.

(IV, 85)


L’apaisement de l’effort constitue la thèse ; L’absence de pensées dans l’esprit, la preuve ; Et pour l’indiscutable conclusion du sujet de discussion, Le reflet d’Indra et les huit autres comparaisons.

(IV, 86)


Voici le sens du présent chapitre L’apparition et les huit autres cas Opèrent sans que l’Instructeur, libre de la naissance Et de la mort, ne fasse d’efforts.

(IV, 87)


Ce qui, tant que dure le monde, accomplit le bien des autres Sans effort – comme Indra, le tambour, les nuages, Brahma, le soleil, le précieux roi des Joyaux magiques, L’écho, l’espace et la terre –, tout cela, les yogis le connaissent.

(IV, 88)


[L’Instructeur] est comparable au reflet d’Indra dans une pierre précieuse. Comme le tambour des dieux, il excelle à instruire. Les nuées d’amour et de connaissance de l’omniprésent seigneur Enveloppent l’infinité des êtres jusqu’au sommet du devenir.

(IV, 89)


Tel Brahma, il se manifeste dans de multiples apparitions sans quitter son séjour immaculé. Comme le soleil, il rayonne de l’éclat de la sagesse Et son esprit éveillé ressemble au très pur et très précieux Joyau magique.

(IV, 90)


Comme l’écho, la parole des Vainqueurs se passe de mots. Semblable à l’espace, leur corps est omniprésent, dépourvu de forme et permanent. Pareil à la terre, le niveau de bouddha est toujours Le fondement de tous les remèdes favorisant les qualités pures des êtres.

(IV, 91)


La cause de la vision d’un bouddha n’est autre Qu’un esprit qui a la pureté du lapis-lazuli. Cette pureté vient du pouvoir accru D’une confiance irréversible.

(IV, 92)


La vertu apparaissant et disparaissant, La forme des bouddhas apparaît et disparaît. Comme Indra, le corps absolu du Sage N’apparaît ni ne disparaît.

(IV, 93)


Ainsi, tant que le monde durera, [Le Sage] apparaîtra et exercera ses activités Sans effort à partir du corps absolu Qui ignore la naissance et la cessation.

(IV, 94)


Ce résumé des activités en neuf comparaisons Est donné dans un ordre tel Que les inexactitudes d’une comparaison N’apparaissent plus dans la suivante.

(IV, 95)


Le Bouddha est comparable à un reflet Mais il en diffère car les reflets n’ont pas de voix. Il est comparable au tambour des dieux mais en diffère Parce que les tambours ne font pas le bien en tout lieu.

(IV, 96)


Il est comparable à un grand nuage mais en diffère Parce que les nuages n’éliminent pas les graines inutiles. Il est comparable au Grand Brahma mais en diffère Parce que Brahma ne fait pas mûrir à jamais.

(IV, 97)


Il est comparable au soleil mais en diffère Parce que le soleil ne vainc pas les ténèbres une bonne fois pour toutes. Il est comparable au Joyau magique mais en diffère Parce qu’il n’est pas difficile de trouver ce joyau.

(IV, 98)


Il est comparable à l’écho mais en diffère Parce que l’écho est un phénomène conditionné. Il est comparable à l’espace mais en diffère Parce que l’espace n’est pas le terrain des vertus.

(IV, 99)


Comme il forme le fondement où se tiennent Toutes les perfections mondaines Et supramondaines sans la moindre exception, On le compare au cercle de la terre.

(IV, 100)


Comme la voie supramondaine se présente Par le fait de l’Éveil des bouddhas, La voie des actes vertueux, les concentrations, Les immensurables et le Sans-Forme se présentent aussi.

(IV, 101)


Ici prend fin le quatrième chapitre, « Les Activités éveillées des tathāgatas » du Traité de la Continuité suprême du Grand Véhicule, analyse de la filiation spirituelle des Trois Joyaux.


V - LES BIENFAITS DU PRÉSENT ENSEIGNEMENT

L’Élément des bouddhas, l’Éveil des bouddhas, Les qualités des bouddhas et les activités des bouddhas Sont inconcevables même pour les êtres purs. Ils relèvent de la sphère de nos guides.

(V, 1)


Les sages qui aspirent au domaine des Vainqueurs Seront les réceptacles de toutes les qualités éveillées ; Comme toutes ces inconcevables qualités les réjouissent, Leurs mérites éclipsent ceux de tous les autres êtres.

(V, 2)


Imaginez un être attiré par l’Éveil qui offrirait constamment aux souverains du Dharma, Jour après jour, des champs d’or incrustés de joyaux en nombre égal aux atomes de tous les champs de bouddhas. Imaginez maintenant un autre être qui n’aurait entendu qu’un seul mot [du présent traité] et qu’en l’entendant il y ait cru Cet être en tirera beaucoup plus de mérites qu’on en tirera de la vertu de générosité [ci-dessus évoquée].

(V, 3)


Il y a des êtres intelligents qui, aspirant à l’Éveil suprême, observent sans effort, Durant d’innombrables ères, une parfaite discipline du corps, de la parole et de l’esprit ; Et il y en a d’autres qui n’entendent qu’un seul mot [du présent traité] et qui, l’entendant, y croient Ces derniers en tireront beaucoup plus de mérites qu’on en tirera de la vertu de discipline [ci-dessus évoquée].

(V, 4)


Il y a ici-bas des individus qui pratiquent les concentrations qui éteignent le feu des affections dans les trois mondes, Et, arrivés au terme du domaine des dieux et de Brahma, cultivent les immuables méthodes de l’Éveil parfait. Il y en a d’autres qui n’entendent qu’un seul mot [du présent traité] et qui, l’entendant, y croient Ceux-là en tireront beaucoup plus de mérites qu’on en tirera de la vertu de concentration [ci-dessus évoquée].

(V, 5)


La générosité ne fait qu’assurer les richesses matérielles ; La discipline ne conduit qu’à une renaissance heureuse ; Et la méditation ne peut que repousser les affections La connaissance les surpasse toutes parce qu’elle élimine les voiles émotionnel et cognitif, et qu’elle a pour cause la présente étude.

(V, 6)


La base, sa transformation, ses qualités Et le bien qu’elle accomplit : ces quatre objets De la connaissance des Vainqueurs Ont été expliqués dans le présent traité.

(V, 7)


Les êtres intelligents, confiants dans l’existence, Les capacités et les qualités de cette base, Auront sans tarder la bonne fortune D’atteindre l’état de tathāgata.

(V, 8)


« Cet objet inconcevable existe bien ; Mes semblables et moi, nous pouvons l’atteindre ; Le fait de l’atteindre possède telles et telles excellences » Ces êtres sont animés d’une aspiration dictée par la foi,

(V, 9)


Et l’esprit d’Éveil – réceptacle de détermination, De persévérance, de mémoire, de concentration, De connaissance et d’autres qualités encore – Les accompagne toujours.

(V, 10)


Comme [l’esprit d’Éveil] les accompagne toujours, Les enfants des Vainqueurs ne régressent jamais. Ils accomplissent les vertus liées aux mérites Et les conduisent à leur pleine pureté.

(V, 11)


Ils n’ont aucune idée des trois pôles de l’acte Quand ils s’adonnent aux cinq vertus liées aux mérites, Si bien que pour parfaire et purifier, Il leur suffit d’écarter les facteurs contraires.

(V, 12)


Le mérite né du don, c’est la générosité, Et le mérite né de la moralité, la discipline ; La patience et la concentration sont toutes deux des effets de la méditation. La persévérance peut s’appliquer à toutes.

(V, 13)


La pensée qu’un acte ait trois pôles Peut définir le voile cognitif. De l’avarice et des autres pensées, On dit qu’elles forment le voile émotionnel.

(V, 14)


Il n’y a que la connaissance qui puisse Éliminer les deux voiles. C’est pourquoi La connaissance est suprême. Sa racine étant l’étude, l’étude est suprême aussi.

(V, 15)


J’ai donné ces explications en m’aidant de textes et de raisonnements dignes de confiance Dans la seule intention de me purifier moi-même. Je l’ai fait aussi pour prendre soin des êtres dont l’intelligence Est dotée de la parfaite vertu de l’aspiration.

(V, 16)


De même qu’à la lumière d’une lampe, d’un éclair, d’un joyau, Du soleil ou de la lune, ceux qui ont des yeux voient, De même, j’ai donné toutes ces explications par la grâce du Sage qui répand sa lumière Sur les enseignements, leur sens, leur expression verbale et l’assurance du discours.

(V, 17)


Une parole pourvue d’un sens et liée au Dharma Qui tend à chasser les affections des trois mondes Et montre les bienfaits de la paix : telle est La parole du grand Sage. Ses contraires sont autres.

(V, 18)


Ce que, relevant uniquement des enseignements du Vainqueur, Un esprit libre de distraction explique En accord avec la voie qui mène à la libération, On le porte au sommet de sa tête comme la parole du Sage.

(V, 19)


Personne au monde n’est plus sage que le Vainqueur, Nul autre que lui n’a l’omniscience qui connaît avec exactitude la totalité des choses et leur suprême réalité. Aussi ne faut-il pas mélanger les soûtras disposés par le Sage lui-même Car, en détruisant la méthode du Sage, on nuirait gravement au vrai Dharma.

(V, 20)


Avec leurs vues d’attachement, les ignorants qu’aveuglent leurs affections Bafouent les êtres sublimes et dénigrent leurs enseignements. N’allez donc pas souiller votre esprit à ces vues d’attachement On teinte le tissu propre et non les tissus tachés de graisse.

(V, 21)


Le manque d’intelligence comme d’aspiration à la vertu, le maintien d’une fierté mal placée, Une nature obscurcie par la pauvreté en vrai Dharma, la confusion du sens provisoire et du sens définitif, L’appât du gain, le pouvoir des opinions, la fréquentation de ceux qui déprécient le Dharma, L’éloignement des détenteurs du Dharma et le manque d’aspiration voilà dix raisons qui privent de l’enseignement des Destructeurs de l’Ennemi.

(V, 22)


Plus que le feu, le poison d’un terrible serpent, l’assassin ou la foudre, Les sages craindront le déclin des enseignements profonds. Le feu, le serpent, l’ennemi et la foudre ne font que prendre la vie ; Ils ne conduisent pas dans l’effroyable destinée des Tourments Insurpassables.

(V, 23)


L’individu qui, influencé par ses fréquentations malsaines, a eu de mauvaises pensées à l’endroit du Bouddha, A commis l’inadmissible en tuant son père, sa mère ou un arhat, et qui crée un schisme dans l’assemblée suprême, Celui-là aussi s’affranchira vite de ces [crimes] dès lors qu’il réfléchira vraiment à l’essence du réel. Mais comment se libérera celui qui hait le Dharma ?

(V, 24)


Par les vertus que j’ai acquises en expliquant correctement les sept points du présent traité – Les Trois Joyaux, l’Élément purifié, l’Éveil immaculé, les qualités et les activités éveillées –, Puissent les êtres voir le sage Amitāyus, détenteur de l’infinie lumière, Et, l’ayant vu, atteindre l’Éveil suprême grâce à la pureté de l’œil du Dharma !

(V, 25)


Quatre strophes expliquent Sur quelle base, pour quelles raisons, Sur quel mode a lieu l’explication, Ce qui en est l’objet et ce qui lui correspond.

(V, 26)


Deux strophes enseignent les moyens De se purifier soi-même. Une strophe Donne les causes du déclin, dont les effets Occupent les deux strophes suivantes.

(V, 27)


L’expression résumée des qualités de patience Dans le maṇḍala de l’entourage et de l’obtention De l’Éveil, qui sont les deux aspects du fruit, Font l’objet de la dernière [strophe].

(V, 28)


Ici prend fin le cinquième chapitre, « Les bienfaits », du Traité de la Continuité suprême du Grand Véhicule, analyse de la filiation spirituelle des Trois Joyaux.


Colophon

Traduit par le paṇḍita et grand érudit Sajjana, petit-fils du brahmane Ratnavajra, grand érudit de la cité d’Anupamapura, et par le traducteur et moine bouddhiste Lodèn Shérab, dans l’Incomparable Cité.